terça-feira, 7 de outubro de 2014

Vente exceptionnelle de bouteilles de Romanée Conti : À déguster

Les enchères chez Sotheby d'une collection entraînent à la redécouverte de livres

Il ne compte pas pour rien parmi les vins les plus chers du monde. Cette année, le Domaine de la Romanée-Conti, grand cru venant du vignoble des Côtes de Nuits, avait été échangé pour 13.905 $ la bouteille en moyenne, selon un classement établi par Winesearcher. Mais au terme d'une vente spectaculaire, qui se déroulait à Hong-Kong, les prix ont littérairement flambé. 


La maison Sotheby's proposait une collection de 114 bouteilles, qui a été achetée pour 12,556 millions de dollars HK, soit un prix moyen de 11.000 $ par bouteille. Il s'agissait de millésime daté de 1992 à 2010, avec un exemplaire au moins de chaque année. Joli : selon toute vraisemblance, le moindre verre coûterait donc près de 1300 €. Dans le communiqué diffusé par la maison, Robert Seligh, chef du département œnologie de Sotheby, rappelle que ce stock de « Romanée-Conti représentait l'occasion unique d'acquérir une quantité sans précédent du vin le plus désirable du monde ». 

Que la vente se déroule en Asie n'est pas non plus anecdotique : la Chine se consacre actuellement à une lutte anti-contrefaçon, alors que, dans le même temps, le marché du vin a perdu 2,5 % l'an passé, après avoir connu dix années de croissance. Sauf que le pays, avec 1,865 milliard de bouteilles bues annuellement, a dépassé la France en termes de consommation. Bien entendu, les clients ne dégustent pas tous des Romanée-Conti.

Si la Romanée m'était Conti...

Mais pour ceux qui sont plus bibliophiles que Bourgonophages, il n'en reste pas moins que ce domaine a fait l'objet de plusieurs ouvrages. Ainsi, le roman de Takeshi Kaïkô, paru en 1998, s'appelait tout simplement Romanée-Conti 1935, et fut traduit par Anne Bayard-Sakai et Didier Chiche. 
À Tokyo, un dimanche après-midi, deux hommes absorbés dans la dégustation cérémonieuse d'une vieille bouteille de bourgogne Romanée-Conti 1935, usant de gorgées comme de ponctuations, poursuivent jusqu'à la lie le long texte désordonné de leurs souvenirs au fond d'une bouteille, ou bien la saveur d'un amour endormi.
Leur cérémonie se déroulait en 1972, autour de deux bouteilles, La Tache 1966, tout d'abord, puis le Romanée-Conti 1935. Succulent, de mémoire d'homme... 

Le domaine de la Romanée Conti, ouvrage publié par les éditions Lannoo avait également été récompensé, avec le prix Gourmand Cookbook 2013, récompensant, à l'occasion du Festival du livre culinaire de Paris, le meilleur livre de vin de l'année. 



Et puis plus proche de nous, c'est une bande dessinée, réalisée par Benoît Simmat au scénario et Philippe Bercovici au dessin, qui voyait le jour. Les deux hommes s'étaient déjà intéressés au monde du vin avec deux ouvrages, Caves du CAC 40 et Robert Parker, le fameux critique de vin. Leur album, La Romanée Contée, racontait la disparition du vigneron en charge de ce cru, Aubert de Vilaine. Dans une ambiance policière, les deux compères faisaient cependant voyager le lecteur bien plus en Chine – on parle de kidnapping tout de même – que sur les terres de Bourgogne.  
Un duo de flics, le Lyonnais Arsène Pinot et la Franco-Chinoise Clothilde Ping, doit résoudre une affaire des plus mystérieuses : la disparition lors d'une soirée à Clos Vougeot du plus grand vigneron français, Aubert de Vilaine. Leur quête les mène jusqu'aux confins de la Chine, nouvel eldorado des grands vins français, avec une immense surprise à la clef.
La Romanée Contée, Pinot noir contre Dragon blanc avait été publié chez Vent d'Ouest, avec un duo de policiers de choc, pour des verres qui claquent. Bien entendu, on y retrouvait également Bernard Pivot, grand maître des cérémonies du vignoble...

Et puis, impossible de passer à côté du manga écrit par Tadashi Agi et dessiné par Shu Okimoto, Les Gouttes de Dieu. Si le Romanée-Conti apparaît dès le premier tome du manga, ce n'est qu'au dixième volume que Shizuku, le personnage principal, se lancera dans la découverte du vignoble de Bourgogne. L'occasion pour lui de se souvenir d'une Romanée-Conti, dont il avait découvert les saveurs, à l'occasion d'un voyage avec son père, quand il était enfant... 

Écrit par Clément Solym

[Photo : Charley, CC BY 2.0 - source : www.actualitte.com]

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