terça-feira, 7 de outubro de 2014

Les Mains d'Orlac [Orlacs Hände], de Robert Wiene (1924)

Classique de l'Expressionnisme allemand, Les Mains d'Orlac fait la part belle au personnage qui s'évanouit dans un souffle (la femme d'Orlac qui tombe au moindre courant d'air et passe sa vie sinon avec un regard éberlué) et à celui qui est horrifié par lui-même : Orlac, pianiste virtuose, est victime d'un accident de train; ses mains sont comme perdues. 

Mais l'ingénieux docteur décide de lui greffer les mains d'un assassin qui vient tout juste d'être condamné à mort (un peu comme si on greffait le foie de Gainsbourg à un buveur d'eau, voyez - non ?). 

Lorsqu'Orlac l'apprend, sacrebleu, il a beau essayer de jeter ses mains au loin, elles reviennent automatiquement le long de son corps - c'est un peu comme son ombre, en pire. Alors bien sûr, il se met à avoir des visions, se prend lui-même, la main dans le sac, en train de jouer avec un couteau ("rah noooon mon Dieu je suis MAUUDDDDIT" s'écrie-t-il muettement), avec sa femme qui plus est c'est la panade, et les dettes s'accumulent, c'est Murphy... Seule porte de sortie, le père d'Orlac qui a tout l'air d'être un beau fumier... 

Enfin, cerise sur le gâteau, un étrange homme en noir avec un joli chapeau semble monter tout une machination pour faire tomber l'Orlac... Quel suspens... Franchement, c'est vraiment lent, Eisenstein l'aurait remonté, le film durerait une heure de moins... La plupart des acteurs semble toujours tétanisée, et ça prend toujours des plombes avant qu'un mot finisse par sortir (le plus souvent en plus c'est "Gasp !"), sans parler des intertitres qu'on a le temps de lire 34 fois. 

Les séquences où Orlac est totalement obsédé par le démon de ses mains sont assez convaincantes, sauf la douzième fois. 

Bien aimé aussi, au début, la voiture dans la nuit avec un projecteur en hauteur qui se balade souvent n'importe comment pour faire un halo de lumière autour, ainsi que les lieux de l'accident de chemin de fer; pour le reste, c'est quand même vachement austère (les décors ne sont pas de Trauner) et le dénouement, super alambiqué, est un peu tiré par les cheveux. 

Loin d'être super emballé, et un poil (dans la main) déçu par la réputation de ce film "mythique".

[Source : www.shangols.canalblog.com]


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