quarta-feira, 28 de março de 2018

Langue française : on ne dit pas “low cost”, mais...

La Commission d’enrichissement de la langue française préparerait-elle l’ouverture à la concurrence du service ferroviaire français ? Elle se penche en tout cas sur l’expression « low cost », largement utilisée dans le domaine des compagnies aériennes et de leurs offres. Toujours soucieuse de promouvoir la langue française plutôt que des locutions étrangères, elle propose une équivalence façon Molière.


ryanair invasion

Écrit par Antoine Oury

Dans les domaines scientifiques et techniques, plus particulièrement, les termes étrangers et surtout anglais sont nombreux et parfois sans équivalents français : la Commission d’enrichissement de la langue française, dispositif interministériel placé sous l’autorité du Premier ministre, rend donc des avis et des recommandations, avec des équivalents créés pour l’occasion ou des solutions pour éviter d’utiliser une expression étrangère.

Pour « low cost », la Commission revient d’abord sur la définition de l’expression : « Le principe de la stratégie low cost est de reconsidérer la structure des coûts d’un produit ou d’un service en s’attachant à mettre à la disposition des clients leurs seules fonctions essentielles », indique-t-elle. 

« Cette stratégie s’appuie sur une analyse de la valeur pour les consommateurs de tous les composants d’un produit ou d’un service, incluant les accessoires et les prestations complémentaires. Elle permet de proposer des prix moins élevés que ceux des concurrents grâce à la réduction ou à la simplification de ces composants. » Outre le domaine des voyages en avion, indique la Commission, la stratégie low cost est aussi mise en place par l’industrie automobile. 

Pour éviter « low cost », la Commission propose, plutôt qu’un billet en classe affaires, les expressions « à coûts réduits » ou « à bas coûts ». « En revanche, lorsque des entreprises proposent des prix bas en réduisant uniquement leur marge ou commercialisent des produits bas de gamme, elles ne pratiquent pas une stratégie à coûts réduits. On peut alors parler d’un produit ou d’un service “premier prix”, “à prix réduit”, “à prix cassé”, “à bas prix”, “bon marché”, “économique” ou “vendu à prix d’appel” », précise encore la Commission d’enrichissement de la langue française.


[Photo : - source : www.actualitte.com]

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