sexta-feira, 14 de abril de 2017

La justice française demande au Parlement européen de lever l'immunité de Marine Le Pen

La candidate du Front national, Marine Le Pen, est soupçonnée dans une affaire d'emplois fictifs au sein du Parlement européen. Jeudi 13 avril, on a appris que la justice française avait demandé en mars dernier que son immunité parlementaire soit levée. 

Marine Le Pen en visite au commissariat de Savigny-sur-Orge le 7 février 2017.

Écrit par Astrid Van Laer 
Il y a un mois déjà, le Parlement européen autorisait la levée de son immunité parlementaire dans une autre affaire. En effet, Marine Le Pen est accusée d'avoir partagé en 2015 sur son compte Twitter des photos des barbaries perpétrées par l'organisation État islamique. Elle devra donc désormais répondre de ces actes-ci, mais aussi des soupçons d'emplois fictifs au Parlement européen qui pèsent sur sa campagne. Pour rappel, la présidente du Front national (FN) est eurodéputée depuis 2004 et est soupçonnée d'avoir illégalement employé comme assistants parlementaires deux personnes de son entourage, pour environ 400 000 euros de salaire.
Ces deux faux contrats de travail supposés concernent Thierry Légier, le garde du corps de la candidate à l'élection présidentielle, mais aussi Catherine Griset, l'une des proches amies et collaboratrices de Mme Le Pen, mise en examen en février pour "recel d'abus de confiance". Le premier aurait bénéficié d'un salaire pour cette fonction d'assistant parlementaire pendant quatre mois en 2011. La seconde aurait, elle, été rémunérée au même titre pendant six années, de 2010 à 2016, alors qu'elle travaillait pour le parti. Une levée d'immunité a également été requise envers Marie-Christine Boutonnet, elle aussi députée européenne du FN, qui est accusée d'avoir fourni à un certain Charles Hourcade un emploi fictif d'assistant parlementaire, rémunéré à hauteur de 37 000 euros entre septembre 2014 et février 2015.

La candidate garde son calme

Après avoir refusé d'être entendue par la police dans cette affaire le 23 février dernier, Marine Le Pen devrait cette fois s'y résoudre puisque le tribunal a demandé au Parlement européen la levée de son immunité parlementaire, qui la protège pour l'instant et lui a permis de se soustraire aux convocations. Néanmoins, afin que cette demande soit acceptée, il faut qu'elle soit débattue puis votée par les eurodéputés en séance plénière à Bruxelles. Impossible à l'heure actuelle de savoir quand cela pourrait avoir lieu.
Interrogée par Jean-Michel Apathie sur France Info ce matin, Marine Le Pen a réagi, affichant une posture calme et, étonnamment, elle n'a pas crié au complot : "C'est normal, c'est la procédure classique, je ne suis pas étonnée." À huit jours du premier tour de l'élection, la candidate semble avoir décidé d'opérer un changement dans sa communication pour se montrer apaisée, et plus présidentiable. Néanmoins, on a retrouvé la candidate FN telle qu'on la connaît lorsqu'elle a expliqué qu'elle ne regrettait "absolument pas" d'avoir refusé de se rendre à la convocation des juges :
[Photo : Marine Le Pen/Instagram - source : www.konbini.com]

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