quinta-feira, 26 de junho de 2025

A xuíza sobresee o procedemento xudicial iniciado pola policía local de Rianxo contra Marcos Maceira e Sara Seco

A xuíza de Padrón sobresee o procedemento xudicial iniciado pola policía de Rianxo contra o presidente da Mesa pola Normalización Lingüística, Marcos Maceira, e a tiktoker Sara Seco polo seu apoio público ao cidadán da localidade que foi denunciado tras reclamar ser atendido en galego durante a pandemia.


Para Marcos Maceira, “este sobreseimento demostra a mala praxe da policía de Rianxo, que non dubidou en denunciar por unhas declaracións que nunca se produciron nos termos que aseguraban”. “Para evitar que feitos como estes volten acontecer”, insiste Maceira, “A Mesa recoméndalle á policía de Rianxo que tome medidas para formar os seus membros no seu deber de informar correctamente a cidadanía, conforme a lexislación, e de garantir o dereito ao uso do galego e ofrécese para facelo”. “O esforzo que esta formación pode requirir”, apunta Maceira, “será menor que o investido nos exhaustivos informes de máis de 100 folios que elaboraron na procura de imputar un delito inexistente”.

A entidade pola defensa da lingua considera que esta denuncia da policía local de Rianxo atenta contra a liberdade de expresión e contra os dereitos lingüísticos da poboación galega e ten a vontade última de “intimidar e amedrentar a quen ouse pór en evidencia as actitudes hostís á lingua galega”. Actitudes que pretenden preservar, segundo denuncia a entidade de defensa da lingua, “con absoluta impunidade”.

“Esa actitude ficou clara no proceso xudicial contra o cidadán que reclamou o seu dereito á atención en galego”, afirman, “e agora denunciando destacados membros da Mesa por reproduciren a literalidade dun atestado policial e dunha resolución sancionadora da Subdelegación do Goberno na Coruña”. Neste sentido, A Mesa reafirmou a súa vontade de continuar a defender os dereitos de todas as persoas que queren vivir en galego. 

[Fonte: www.amesa.gal]

Parler, dit-elle

Wiertz est un peintre belge à l’écart de toutes les modes de son siècle. Il avait extorqué à l’État un espace considérable pour y installer son atelier, qui est devenu le musée de ses œuvres, souvent de très grande taille. C’est à Ixelles, un faubourg de Bruxelles, et ça vaut le coup d’œil, d’autant que la foule ne s’y presse guère.

 Antoine Wiertz (1806-1865), La Liseuse de romans, 1853


Écrit par Jean-Paul Brighelli

Sed non satiata, dit le poète. Comme Messaline, épuisée d’orgie mais non encore satisfaite, C*** rentre au petit matin, par les rues humides où seuls s’activent les nègres des poubelles — débordant de foutre : elle a, très jeune, pris le goût de marcher dans la rue avec sa culotte trempée par la mouille et le sperme, gênée et glorieuse à la fois. Elle a été baisée toute la nuit, dans le bordel chic où son amant la loue, parfois, pour le seul plaisir de l’humilier en la livrant à des inconnus — et pour l’argent aussi : dans son petit sac, elle a une somme considérable, en billets froissés. A priori, les clients viennent pour se faire sucer — elle est experte en ce domaine —, mais une fois à pied d’œuvre, à regarder ses lèvres s’arrondir autour de leur queue, à voir ses petits seins ballotter pendant qu’elle s’active sur leurs couilles, ils ne résistent pas à la tentation d’investir son ventre plat ou son petit cul pommé — et, en général, l’un et l’autre. Quarante euros la pipe, mais cent pour une baise conventionnelle, deux cents pour une sodomie bien profonde : elle a dans son réticule de quoi offrir à son chéri l’un de ces restaurants de luxe où il adore l’exhiber, la robe presque ouverte sur sa poitrine ferme, le visage sérieux et mutin à la fois. Le Grand Véfour ? Ledoyen ? Guy Savoy ? La table de Joël Robuchon ? Ou l’un des salons privés de Lapérouse, dans le souvenir des cocottes qui venaient y essorer les mandataires des Halles — et faisaient sur les miroirs l’épreuve de leurs diamants ?

Sur le boulevard de Bonne-Nouvelle, les premiers taxis redescendent, chargés, de la Gare de l’Est, ou de la Gare du Nord. Elle frissonne. L’idée de retrouver son amant, bien au chaud dans un lit douillet, lui fait presser le pas.

Le veilleur de nuit dormait, à l’hôtel, et maugrée un peu en la voyant arriver — mais il sourit quand même. « Déjà ? », plaisante-t-il. C’est un Levantin qui flaire sur elle l’odeur des hommes qui l’ont bousculée cette nuit. Sans doute se masturbera-t-il en pensant à elle, lorsqu’il retournera sur sa couche étroite. S’il savait, seulement, que l’un d’eux lui a même tanné le cul à coups de ceinture, pour la porter au rouge avant de l’enfiler ! Elle en a gardé les traces non équivoques, elle brûle de les montrer à son Amant, toujours ravi de lire en elle la trace de son ignominie.

Dans l’ascenseur, elle sent à nouveau son ventre couler — non de ce que les hommes y ont déversé, mais d’une excitation nouvelle, à l’idée d’exposer en pleine lumière à son amant son anus dévasté, son sexe encore béant après tant d’intromissions démesurées.
Il n’a pas tout à fait fermé la porte du 66, afin de la laisser entrer comme un songe, de la sentir se glisser contre lui, toute fraîche des brumes du dehors, toute moite encore des foutreries de la nuit.

La veilleuse est encore allumée. Elle se déshabille lentement. Elle se doute qu’il l’observe, qu’il feint de dormir, qu’il ne perd rien de son strip-tease. Ostensiblement, après avoir ôté le dernier linge, elle renifle sa culotte absolument trempée de déjections variées — comme si elle y retrouvait le détail phérormonique des hommes de sa nuit : les deux cadres très supérieurs en goguette, qui l’ont prise en sandwich, le grand timide qui vient régulièrement pour elle, l’ambassadeur africain avec sa bedaine considérable et sa queue courte et très épaisse, un ministre français en exercice qui débarque régulièrement avec son épouse, qu’il fait baiser devant lui par le garde du corps de la maison, un Maghrébin dont le sexe énorme commence par un gland violet, un abricot gonflé que la circoncision met diablement en valeur — pendant que lui-même s’offre l’une ou l’autre des jeunes femmes mises à sa disposition. Et quelques autres, de passage, provinciaux en goguette, touristes de haut vol munis des bonnes recommandations. Sans oublier cet évêque en civil, spécialiste exclusif de la sodomie. Tous ont laissé en elle leur message génétique — deux dans sa bouche, deux dans son vagin, les autres, tous les autres, dans son cul. Elle avait, en marchant, l’impression que son anus ne se refermerait plus jamais.

Elle se love contre le corps tout chaud de son amant, comme si elle épousait les formes d’une viennoiserie géante, sortie du four.

– C’était bien ? demande-t-il à mi-voix.

– Je suis un sac à foutre plein, mon amour, murmure-t-elle.

Puis, dans un souffle, et comme elle le sent furieusement bander contre elle :

– Prends-moi. Parle-moi. 

Il s’insinue dans son vagin détrempé, dans cette source inépuisable qu’elle porte entre ses jambes, ce puits sans fond irrigué de semences diverses.

– Tu les as tous sucés, n’est-ce pas ? Avec un plaisir sans cesse renouvelé…

– Oui — oui, je les ai sucés à fond, jusqu’à ce que leurs queues me brûlent la glotte… j’aime ça !

– Et ils t’ont baisée longuement — en levrette probablement…

– Oui, oui, ah, j’adore ça, mon amour — bien leur montrer mes trous pour qu’ils fassent leur choix… Comme une petite chienne…

– Et ils t’ont prise en te claquant les fesses, n’est-ce pas…
– Très fort. Ils m’ont frappée très fort, en me défonçant la chatte…

– Mais ce n’est pas là qu’ils ont joui, pas vrai ?

– Non !, gémit-elle — et, immédiatement, elle crie « Oui, oui, oui ! » parce que sa queue l’emplit complètement, et titille en elle des zones si sensibles qu’elle en crierait.

– Ils t’ont déchiré le cul, ma toute belle — mon amour — ma chérie, ma chérie…
– Oh oui, comme tu vas le faire, n’est-ce pas… J’ai tellement envie que tu m’encules, toi aussi…

– Là maintenant ?

– Non — oui, attends…

Il n’attend guère. Elle s’est lovée en cuillère contre lui, en se couchant, et c’est dans cette position qu’il l’a prise — à la paresseuse. Elle saisit le membre qui lui fouillait la chatte, et le pointe d’autorité sur son anus assoupli par les queues qui s’y sont aventurées, qui l’ont ramonée pendant des heures.

– Oh, oui, dit-elle en se cambrant pour le sentir, au plus vite, au plus profond. Oh, comme tu m’encules bien, mon amour…

– Tu as encore leur foutre dans le derrière, n’est-ce pas, petite putain…

– Oui, je suis ta putain, une roulure, une dévergondée…

– Je te punirai, dit-il.

– Comment ? Oh, dis-moi comment…

– Une vraie fessée — c’est tout ce que mérite une petite traînée comme toi… Couchée sur mes genoux, la jupe retroussée, la culotte à mi-cuisse. Sale gamine ! Je vais te mettre les fesses en feu !

– Et tu me mettras au piquet ?

– La jupe retroussée, pour qu’on voit bien tes fesses rubicondes. Les mains derrière le dos, sinon tu te branlerais, pas vrai, petite garce ?
– Ça, c’est sûr, dit-elle en s’astiquant le bouton de plus en plus fort. Elle sent monter l’orgasme — elle a joui plusieurs fois cette nuit, mais rien qui puisse se comparer aux extases que lui procure son Amant, cette impression de mourir, de mourir de ne pas mourir, de décoller, et de retomber comme un avion en feu, sur le tarmac du lit — secouée de spasmes, les yeux pleins de larmes — et, bientôt, frissonnante, presque glacée, pelotonnée sous la couette, dans la chaleur de son amant. « Je vais jouir, mon amour, dit-elle soudain. Je vais jouir… Donne-moi ton foutre… Donne-le moi… »

Il accélère ses allers-retours, il la défonce complètement, sortant presque entièrement à chaque fois, et plongeant en elle jusqu’à ce que ses poils lui frottent les fesses, vingt centimètres de chair brute, où la grosse veine dessine un relief tourmenté. Elle a été pénétrée, cette nuit ou autrefois, par des queues plus considérables, qui lui fouillaient les entrailles, mais il est le seul dont elle a l’impression qu’il lui remonte jusqu’au cœur…

– Oh mon amour, crie-t-elle soudain, oh je t’aime…

De sentir les jets de foutre lui jaillir dans la grotte, se perdre dans son rectum dévasté, et y noyer les brumes de sa nuit, les traces de son passé, accentue encore son déchirement. Elle crie, « oh oui, oui ! oh mon amour ! » — puis ce n’est plus qu’un long hurlement, la langue en lambeaux du foutre et de l’amour.

Elle ne revient à elle qu’après un long moment. Il a ramené sur elle la couette que, dans leur fougue, ils avaient jetée au pied du lit. Elle grelotte, en se pelotonnant contre son amant.

– Serre-moi, serre-moi fort, murmure-t-elle.

Et, immédiatement après :

– Parle-moi…

 

[Source : blog.causeur.fr/bonnetdane] 


quarta-feira, 25 de junho de 2025

No en mi nombre

La masacre que Israel está cometiendo en Gaza me lleva a preguntarme cómo ser judío después de ese horror 


Escrito por Alejandro Katz

Nunca hasta hoy había hablado como judío. Intenté hacerlo siempre como ciudadano, como un igual entre iguales, como alguien preocupado por lo que nos es común, tratando de respetar a la palabra, de reconocerla como el bien más preciado de nuestra humanidad compartida, lo que nos hace ser lo que somos al instituirnos como individuos que son en tanto son con los otros, en tanto reconocen y son reconocidos. 
 
Fui educado como judío; no fui educado en el judaísmo, no en esa versión del judaísmo que implica las formas, sagradas o profanas, de pertenencia a la tribu, sino en el judaísmo que se confunde con aquello que, imprecisamente pero sin vacilar, entendemos como humanismo. 
 
El 17 de marzo de 1992, oí desde la editorial el estruendo de la bomba que destruyó la Embajada de Israel en Argentina sin imaginar que era una bomba, y descubrí con azoro el modo en que el odio tocaba nuevamente a nuestra puerta, la de los judíos y la de los argentinos. El 18 de julio de 1994, el horror se hizo presente en el rostro de un amigo que trajo la noticia de la destrucción de la AMIA, la mutual de la comunidad judía, por un coche cargado de explosivos. 
 
El 7 de octubre —no es necesario decir el año; “7 de octubre” es ya el nombre de una nueva marca de lo innombrable—; el 7 de octubre fue la desesperanza y la desesperación, la infinita tristeza por las víctimas y por el significado —los significados— de que fueran víctimas. Fue más de lo que puede decirse con palabras, porque las formas que tomó ese día la violencia sobre la vida y la violencia sobre la muerte, las formas de la humillación y del desprecio de lo humano, alcanzaron cimas que con dificultad pueden ser expresadas por el lenguaje. 
 
Y el 8 de octubre fue, junto con la tristeza, la indignación ante aquellos, muchos, que uno imaginaba compañeros de viaje —del viaje del pensamiento en el mundo de las ideas, del viaje de los principios e ideales en el mundo de la política— que fueron capaces de caer en el adversativo: sí, fue horrible... ”pero”. “¿Pero?" De cuántas formas hemos dicho nosotros, en Argentina, en España, en el mundo, que no hay antecedente que justifique la crueldad, que nada explica la crueldad, que la crueldad no puede considerarse como algo causado por quien la sufre, haya hecho lo que haya hecho, que la crueldad es el Mal, que su origen está en quien lo causa, no en quien lo recibe.
 
Sí, el 8 de octubre fue, junto con el azoro, el encuentro, una vez más, con la propensión a justificar lo peor en nombre de otra cosa. Explicar no es justificar, me dirán, me dijeron. No es cierto, no siempre es cierto. Cuando la explicación convierte en agente del mal a su víctima la explicación se vuelve justificación, la peor, porque pretende ocultar su nombre bajo la retórica de las ideas.
 
Luego vino todo lo demás. Todo lo demás es la destrucción infinita, no ya de Gaza, no ya de los palestinos de Gaza, no ya de mujeres y niños de Gaza, no ya de médicos y enfermeros de Gaza, la destrucción infinita de la humanidad, de aquello que, una vez más imprecisamente pero como siempre sin vacilar, nos constituye —¿nos constituía?— como lo que somos. 
 
El horror del 7 de octubre fue de tal magnitud, el rechazo de las explicaciones del 8 de octubre fue tan intenso, que resultó difícil reaccionar ante lo que comenzó a suceder, ante lo que sigue sucediendo, lo que no acaba de suceder, interminable, inconcebiblemente. 
 
Pero difícil no es imposible: ya son hoy no cientos sino miles las voces, miles las voces judías alzadas contra aquello en torno de lo cual algunos quieren establecer una disputa léxica (¿es o no un genocidio, es o no limpieza étnica?) solo para esconder los hechos. Y los hechos son que Israel está cometiendo una masacre de las más abominables de nuestro tiempo, una masacre cuya dimensión tanto por el daño que produce como por la crueldad con la que lo produce, nunca —¡nunca! es terrible saberlo desde hoy—, podrá ser olvidada.
 
(Ya no es posible hacer el repertorio de quienes han hablado y de lo dicho: los hay en el mundo de las ideas y de la política, los hay progresistas y conservadores, en Israel y fuera de Israel. Son voces valientes, que enfrentan a quienes quieren callar las críticas por medio de la rastrera extorsión de la Tragedia).
 
Aun si el ataque israelí sobre Irán parece haber cambiado la agenda, la atención no debe apartarse de Gaza, por razones a la vez políticas y humanitarias. El Estado de Israel está cometiendo una masacre. Los crímenes ya no son la excepción sino la norma; quizá peor que los crímenes —¡”peor que los crímenes!“; hay que no ser una víctima para decirlo— sea la satisfacción que producen en muchos de quienes los cometen y en muchos de quienes los aprueban. 
 
La formulación no fue casual: el Estado de Israel. No los ciudadanos israelíes, muchos de los cuales encarnan con dignidad la resistencia ante los abusos del Estado, no los judíos.
 
No es una exculpación, es la distinción que introduce preguntas: ¿hay algo en el judaísmo que explique lo que está haciendo el Estado de Israel? ¿O es acaso en la conversión de un pueblo en un Estado donde esa explicación se encuentra? También la pregunta más urgente: ¿cómo poner fin al horror, ya? Y la que se inaugura ahora: ¿cómo ser judío después de Gaza? Cómo ser aquello que nos gustaba ser: gente del libro, de las ideas, de las razones y de la comprensión, gente de los argumentos y del humor —los delegados de la Ironía en la tierra—, curiosos por estar siempre en territorios ajenos que despiertan asombro, deseosos de comprender al vecino en su diferencia y en su semejanza, queriendo ser iguales y orgullosos de ser diferentes. Ya que no es posible la paz perpetua, la amistosa convivencia en todo lugar y en todo momento, contarnos entre quienes prefieren ser perseguidos que perseguidores: al perseguido le queda la esperanza de la fuga y la ilusión del refugio; el perseguidor está privado de toda esperanza. (Advierto las objeciones posibles y me pregunto si alguien es capaz de sostener que hubiera sido mejor ser un nazi que una de sus víctimas: quien responda afirmativamente merece ser considerado tal).
 
Estaba bien filiarse sin jactancia en la genealogía de la admiración, aquella cuyos nombres son parte principal del proyecto civilizatorio del Occidente moderno. Nuestros amigos veían a través nuestro esa historia, esa tradición, esa vocación que, sin decirlo (aunque, reconozcámoslo, no sin cierta vanidad), queríamos encarnar y continuar.
 
Eso ya no es posible: los crímenes que comete hoy, ahora mismo, en el instante en que escribo esto, en que usted lo lee, los crímenes que está cometiendo Netanyahu en nombre de lo que llama el Estado judío, y que cobarde, abyectamente, defienden tantos invocando el judaísmo en lugar de la razón de Estado, esos crímenes serán, también, puestos en nuestra cuenta. No por ello vamos a justificarlos, no por ello vamos a ser parte de su comisión, no por ello vamos a dejar de denunciarlos como lo que son: crímenes abyectos y aberrantes. 
 
Hacerlo no nos reconciliará con quienes nos hagan cargo del horror en Gaza, y sumará el desprecio de quienes se enorgullecen de ese horror. Pero decir en voz alta que esos crímenes no se cometen en mi nombre, en nuestro nombre, es el único modo de seguir siendo judío, un judío a la vez silencioso y orgulloso, un judío educado para decir: no, eso no, eso nunca.

Alejandro Katz es editor y ensayista.  

 
 
[Ilustración: sr. García - fuente: www.elpais.com]

terça-feira, 24 de junho de 2025

Más libertad, más control

La nueva política de visados de EE UU nos advierte de los niveles de la distopía universal en la que estamos viviendo


Escrito por Leonardo Padura

A Vladímir Ilich Lenin se le atribuye la frase “La democracia es bella, pero el control es mejor”. Y aunque no puedo garantizar su autenticidad, sí puedo asegurar que refleja de un modo preciso uno de los principios funcionales de los totalitarismos políticos, donde, como sabemos, el ejercicio de la vigilancia sobre los ciudadanos ha sido una práctica establecida y realizada a veces con esa eficiencia y minuciosidad que, de modo espeluznante, demostró la ventilación del contenido de los archivos de la policía secreta (y no tanto) de la República Democrática Alemana, la tenebrosa Stasi. 

Como ciudadano cubano radicado en la isla tengo alguna experiencia sobre la existencia de métodos de control, por cierto, no siempre muy sofisticados. El ejemplo más grosero y repetido concierne a la recepción de correspondencia postal. Sucede que la mayoría de las cartas que recibía parecían tener la pésima fortuna de haber llegado “en mal estado” (así lo aseguraba el cuño que le estampaban) y, curiosa, persistentemente, se habían deteriorado por un extremo del sobre, luego sellado con cinta adhesiva rotulada con la leyenda Correos de Cuba. El colmo de la torpeza requisitoria fue el descuido cometido en algún departamento de las oficinas locales de la agencia DHL en donde, al abrir un envío que contenía la recién realizada impresión de uno de mis libros editado en España, al ser registrado alguien trastocó los contenidos. Fue así que mientras yo recibía un paquete de fotos impresas en las que un compatriota radicado en Alemania mostraba a su familia cómo la pasaba de bien en su destino europeo —comidas, piscinas, tiendas de ropa— de mi libro nunca se volvió a saber, aunque sería hermoso conjeturar que quien lo recibiera quizás disfrutó con la primicia de su lectura. 

En los últimos años, sin embargo, el surgimiento y veloz crecimiento de las tecnologías de la comunicación, esas que se hacen asequibles ya en los finales del siglo pasado y nos envuelven en el presente, dio a los ciudadanos la posibilidad de tener una información mucho más diversificada, al parecer menos controlada, y contribuyó a democratizar la opinión de la gente y a agilizar sus necesidades y exigencias de comunicación. Las redes sociales se nos presentaron como una alternativa plural, una vía para difundir información y conocimiento con una capacidad y velocidad nunca antes vista y, además, con proverbial libertad. Con tales fundamentos lo que no imaginamos en aquellos primeros años era que esa misma alternativa tan democrática, capaz de romper férreos sistemas de control, se convertiría en todo el mundo en un mecanismo de vigilancia de sus usuarios, y no solo por los conocidos fines mercantiles, sino también por otros más perversos y que afectan directamente la privacidad de las personas y hasta el desenvolvimiento de las sociedades.  

En su más reciente obra publicada, el ensayo Nexus (2024), dedicado al desarrollo de las redes de información hasta la explosión de la Inteligencia Artificial, Yuval Noah Harari comenta el caso de la limpieza étnica cometida por la mayoría budista de Myanmar (antigua Birmania) contra la minoría musulmana de los rohinyás ocurrida entre 2016 y 2017. Según el ensayista israelí, se trata de un caso paradigmático del nuevo poder de los ordenadores y de las redes sociales como agentes instigadores del odio y de alteración del orden social, pues en esos eventos se hizo evidente el papel de los algoritmos manejados por esas plataformas a la hora de alentar la violencia que allí se produjo.  

Según Harari, que argumenta su comentario con informes de Amnistía Internacional y una comisión especial de Naciones Unidas creada para investigar esos acontecimientos, las redes sociales, en especial Facebook, fue uno de los motores que alimentaron una teoría de la conspiración y la consecuente campaña de odio étnico y religioso cuando, para captar más usuarios y por más tiempo, los algoritmos de la plataforma preferenciaron la circulación de noticias (incluso falsas), videos y comentarios adversos a la minoría musulmana. El resultado de ese proceso fue un pogromo de limpieza étnica que se saldó con la muerte de entre 7.000 y 25.000 civiles y la expulsión del país de 730.000 musulmanes rohinyás. Y, siempre según Harari, aunque Facebook reconoció no haber hecho lo suficiente para evitar que la plataforma se utilizara para incitar a la división y la violencia, sus directivos hacían recaer la responsabilidad de lo ocurrido en los usuarios de la red y no en la plataforma: más o menos en el que usaba la pistola, nunca en la pistola.   

Pero sucede que esta capacidad de penetración de las redes no solo puede provocar determinados efectos sociales, sino que se empeña en afectar la privacidad de las personas. Para muchos de los más paranoicos lo mejor es abstenerse de hablar de ciertos temas delante del teléfono móvil o de la cámara del ordenador, pues tienen la certeza de ser escuchados u observados por una IA mucho más eficiente que el Gran Hermano totalitario de Orwell en su novela 1984. Y yo lo creo. Pero de lo que ya no caben dudas es que tener redes sociales y llevar a ellas ciertos comentarios en los que expresemos opiniones sobre lo que nos atañe o preocupa, también puede ser motivo de represalias en nuestra contra. Y no solo en los sistemas totalitarios.  

Una evidencia de lo que puede desencadenar ese sistema de vigilancia la tuve hace unos días, cuando una colega latinoamericana radicada hace mucho en Estados Unidos me advertía que si yo volvía a viajar a ese país, lo más recomendable era no llevar ni teléfono ni ordenador, pues los cada vez más agresivos agentes de inmigración estaban facultados para incautar mis equipos y revisar sus contenidos, incluidos los que se consideran más privados. Por esa misma razón ella, ya ciudadana norteamericana, evitaba utilizar la mensajería de Whatsapp (¿cifrada de extremo a extremo?) para otra cosa que no fuese intercambios de asuntos domésticos. Nada social o político. Porque, me dijo, tenía miedo.   

La porosidad del sistema, los niveles alcanzados por los mecanismos de control y la difuminación de una privacidad que siempre se consideró un territorio casi sagrado ahora ha sido refrendada por la decisión del Departamento de Estado norteamericano de que los estudiantes extranjeros que aspiren a obtener una visa de estudios en universidades del país deberán mostrar (o le serán registradas y monitoreadas) sus redes sociales. En dependencia de su contenido, convenientemente juzgado por algún funcionario, entonces se le tramitaría o no el visado. Que sea justo en Estados Unidos, donde se han creado y desde donde se ha exportado las grandes plataformas de comunicación y redes sociales, nos advierte de los niveles de perversión de la distopía universal del control en que estamos viviendo. Si desde siempre se acusó a los totalitarismos comunistas y fascistas de coartar las libertades individuales y de ejercer la vigilancia sobre sus ciudadanos, lo que hoy y de manera tan escandalosa se magnifica en los Estados Unidos de la era Trump (por no hablar de China o la Rusia de Putin), nos coloca ante la evidencia de que la belleza de la democracia está siendo derrotada por la sociedad del control. Un siglo después, el mundo democrático le está dando la razón a Vladímir Ilich, sea apócrifa o auténtica su afirmación.



[Ilustración: Martín Elfman - fuente: www.elpais.com]



segunda-feira, 23 de junho de 2025

Alemania ante Israel: de la culpabilidad a la complicidad

Pagar la deuda nazi con un silencio cómplice ante el exterminio de decenas de miles de civiles en Gaza resulta monstruoso
Los ministros de Asuntos Exteriores alemán, Johann Wadephul (a la izquierda), e israelí, Gideon Saar, el jueves en una ofrenda floral en el Memorial del Holocausto en Berlín.

Escrito por Sami Naïr

La memoria anclada sobre la culpabilidad como identidad de Estado puede derivar en un callejón sin salida en la vida de una nación. Es el caso de Alemania, que afronta desde su identidad el genocidio cometido sobre los judíos europeos y sus repercusiones en las relaciones con el Estado israelí. El nazismo, reconocido como el Mal absoluto, ha hilvanado una forma de culpabilidad de destino en su identidad y, desde luego, una deuda con el mundo judío en general y con Israel en particular. Es una suerte de fatum específicamente germánico, irrevocable e intangible. Pero si la irrevocabilidad de la deuda es una seña distintiva de la grandeza de la Alemania democrática, la intangibilidad, en cambio, condicionada por los avatares de la historia, es mucho más difícil de gestionar. En otras palabras: ¿cómo y qué responder cuando el acreedor de la deuda deviene en vector de un nuevo Mal extremo, aunque no comparable al Holocausto como crimen único e inimaginable?

Esta es precisamente la asignatura pendiente a la que se enfrenta Alemania hoy en su relación con el Estado israelí, que practica sobre la población civil de Gaza una política de terror, humillación y muerte que, según la ONU, comparte características del crimen de genocidio. Es un paroxismo de venganza, de rapacidad colonial, de brutalidad, que toma como pretexto los asesinatos perpetrados por Hamás, que también será responsable ante la historia de esta tragedia. Ahora bien, el veto por parte de Alemania de cualquier decisión común europea para condenar esta masacre israelí no solo hace de Europa, también víctima del nazismo, una entidad corresponsable del pasado sombrío de Alemania, sino que impide a los europeos dotarse de una identidad independiente tanto frente al exterior como respecto a la memoria interna de cada uno de ellos. Dicho de otra manera, si Alemania es rehén de su pasado con Israel y los judíos, su silencio hará también rehén a Europa de ese mismo pasado. Atrapada en su propia memoria culpable con Israel, está paralizando el semblante de una Unión Europea cuya vocación es estar al servicio de los derechos humanos y ser adversaria de cualquier forma de crimen contra la humanidad. Y es ahora o nunca cuando Europa tiene que afirmar esta vocación, porque no se puede limitar a ser mero testigo de la historia, ni tampoco soportar sobre su conciencia haber apoyado con el silencio el terror sembrado por el ejército de Benjamín Netanyahu en Gaza y en todos los territorios ocupados.

Tal vez por ello los dirigentes alemanes se sienten perturbados, incluso avergonzados, no se sabe: mientras que el canciller Friedrich Mertz exige a Netanyahu que autorice la entrada de alimentos en Gaza para combatir la hambruna que este ha provocado deliberadamente, el ministro de Asuntos Exteriores germano, Johann Wadephul, reitera el suministro de armas ¡para garantizar la “seguridad” de Israel! Uno invoca la compasión hacia un pueblo y otro suministra balas para su exterminio: si la deuda se paga a este precio, cabría preguntar qué hay de racional y de patológico en la actitud alemana.

La cuestión trasciende la geopolítica y la razón de Estado. Se trata de un juicio moral que pone en juego la idea misma de humanidad, y afecta de lleno tanto a Alemania como a Israel: pagar la deuda nazi con un silencio cómplice ante el exterminio de decenas de miles de civiles, como hace hoy el Gobierno alemán, es, de hecho, realmente monstruoso, y tampoco tiene la virtualidad de perdonar el pasado. No significa eso que Alemania reanude su pasado culpable, sino que su concepción de la culpabilidad de Estado paraliza su juicio moral ante lo que se está cometiendo en Gaza. Supone una deriva ética inexcusable desde el punto de vista del humanismo más elemental.

Por supuesto, Alemania no comparte en absoluto la declaración de algunos generales israelíes que consideran a los palestinos como “animales”. Por tanto, es claro que su deuda no es un cheque en blanco, ni una licencia para masacrar; se salda, no solo reparando el perjuicio moral causado al pueblo judío, sino convirtiéndola en una puerta permanentemente abierta hacia la justicia universal: porque es también un deber con la comunidad humana mundial impedir nuevos genocidios. Es, pues, una obligación de diligencia debida universal, que involucra a todos los Estados, también al israelí. El país de Wolfgang Goethe, de Heinrich Heine y de Thomas Mann (no de Hitler y Goebbels) no puede permitirse, por tanto, cerrar los ojos ante lo intolerable. Tiene en sus manos condenar los genocidios en cualquier lugar del mundo; es su papel sagrado con respecto a la humanidad. Incluso cuando sabe que será tachado demagógicamente de antisemita por Netanyahu si objeta sus prácticas criminales.

Una cosa es segura ahora: ante su silencio cómplice, Alemania no saldrá moralmente indemne de este desafío a su identidad. Se le recordará. En cuanto al Estado de Israel, el coste en términos de identidad y de posicionamiento ético, debido a que es heredero del genocidio, será en adelante grave, pesado, y acabará finalmente con su excepcionalidad histórica. Hannah Arendt ayer afirmaba “la banalidad del mal” a través del juicio de Adolf Eichmann, y hoy es Netanyahu (no el pueblo israelí ni los judíos) quien encarna esta figura del horror banalizado. Ha abierto, respaldado por la autorización de matar que le ha otorgado Donald Trump, una vía a la reprobación mundial de su país; en pocos meses ha logrado socavar parte del crédito del martirologio judío.

Lamentablemente, el nauseabundo auge del antijudaísmo no puede separarse de la alianza apocalíptica entre el dirigente israelí y los integristas religiosos. ¿Qué legitimidad simbólica tendrán los israelíes para recordar el genocidio del que fueron víctimas cuando su ejército es hoy verdugo del pueblo palestino? En este mismo momento se está cometiendo un terrible e impune crimen ante nuestros ojos. No podremos decir esta vez que “no lo sabíamos”. Lo vemos. Lo sabemos. Europa no puede asumir las contradicciones de la culpabilidad alemana, porque es más que Alemania. Debe tomar posición y condenar firmemente el intento de destrucción del pueblo palestino. ¿Cuántas decenas de miles de cadáveres de niños, mujeres y hombres serán necesarios para que Alemania, por fin, abra los ojos? A esta pregunta, el tribunal moral de la Historia contestará un día u otro.

 

[Foto: Markus Schreiber (AP/LaPresse) - fuente: www.elpais.com]