segunda-feira, 9 de fevereiro de 2015

ESPAGNE - Podemos, deuxième force politique du pays

D'après un sondage publié le 4 février, la gauche radicale de Pablo Iglesias arrive juste derrière les conservateurs du Parti populaire (PP), mais devant le Parti socialiste (PSOE).

Le leader du parti Podemos, Pablo Iglesias applaudit les participants de "la marche du changement" à Madrid, le 31 janvier 2015
Écrit par NATHALIE KANTT


Il y a un an, Podemos n'existait pas dans le paysage politique espagnol. Mais si des élections nationales étaient organisées maintenant, le mouvement arriverait en deuxième position avec 23,9 % des votes, 3,4 points seulement derrière le parti conservateur au pouvoir (27,3%), et 1,7 points devant le PSOE (22,2%). Le leader des socialistes, Pedro Sánchez, a beau être la figure la mieux perçue par les électeurs, cela ne lui suffit pas pour remporter aussi leurs votes (ici le sondage en entier en PDF). 

Il s'agit d'un coup de froid pour les socialistes, alors que l'Espagne est dans une année électorale intense, avec des élections en Andalousie le 22 mars, des municipales et régionales en mai, des élections en Catalogne en septembre et des élections générales prévues à la fin de l'année.

Vote émotionnel

Le quotidien El Mundo rappelle qu'il s'agit du troisième sondage du Centre de recherches sociologiques (CIS) où Podemos est présent comme véritable option politique aux yeux des électeurs. Dans le dernier baromètre, qui date d'octobre, le parti était déjà en première position en intention de vote, mais troisième quant aux estimations de vote. En trois mois, il a donc grimpé encore d'un niveau.

"Les pronostics deviennent des réalités. Podemos est toujours en hausse. Sur les derniers mois, il n'a cessé de croître", écrit El Mundo. De son côté, le quotidien El País rapporte que, d'après ce sondage, la stratégie de Podemos basée sur le fait d'agréger des électeurs de différentes idéologies, grâce à un discours transversal qui recherche le vote émotionnel, semble fonctionner avec succès. "On en déduit qu'une bonne partie de ses votes ne sont donc pas idéologiques, mais plutôt de rejet ou de punition face aux autres alternatives", écrit le journal.


[Photo : AFP PHOTO/TOM GANDOLFINI - source : www.courrierinternational.com]

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