La « boule de neige » de l’immigration doit être stoppée afin de répondre aux milliers de cas en attente, a déclaré mardi (4 juin) le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa, insistant sur la nécessité d’adopter immédiatement le décret-loi sur l’immigration.
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Écrit par Inês Escobar Lima - traduit
par Jeanne Manikieu
S’adressant aux journalistes au Centre
culturel de Belém à Lisbonne, où il participait à une conférence sur la santé,
M. Rebelo de Sousa a demandé au gouvernement d’apporter plus de ressources aux
consulats, estimant qu’« actuellement, ils n’en ont pas
assez pour fonctionner sous la pression qu'il
existe ».
« C’est un défi que le gouvernement doit relever. Soit il
réforme les consulats, soit il leur donne des moyens supplémentaires, soit il y
met des structures liées à l’emploi et au panorama professionnel. Il doit faire
face à cette situation »,
a-t-il déclaré.
À cette occasion, le chef de l’État a
justifié la promulgation immédiate du décret-loi approuvé lundi (3 juin) par le
conseil des ministres, qui modifie le régime juridique de l’entrée et du séjour
des étrangers sur le territoire national. Le décret-loi supprime les permis de
séjour fondés sur les manifestations d’intérêt présentées par les immigrés.
Interrogé sur la rapidité de ce décret, le
président a répondu : « Nous devons régulariser
rapidement des milliers, des dizaines de milliers, voire des centaines de
milliers de personnes, qui attendent depuis des années. C’est urgent, et il y a
d’autres mesures qui sont censées le permettre. Nous verrons. »
« En ce qui concerne l’avenir immédiat, il est sage de ne
pas laisser la boule de neige continuer à grossir, c’est-à-dire essayer de
régulariser des centaines de milliers de personnes et en même temps en faire
entrer d’autres, avant même que le reste du régime ne soit en place », a-t-il affirmé.
Pour M. Rebelo de Sousa, « c’est
une question de bon sens » pour le moment, afin de s’assurer
que « nous
ne mettons pas la pression sur cette machine en termes d’augmentation du nombre
de personnes ».
Concernant l’absence de passage de cette
loi devant le président du Parlement, il a déclaré que ce décret du
gouvernement PSD/CDS-PP abrogeait des règles instaurées par un précédent décret
du gouvernement PS.
« J’ai pensé que je devais adopter le même comportement.
À l’époque, personne n’a soulevé la question de la constitutionnalité, donc je
ne pense pas qu’il y ait lieu de la soulever maintenant », a-t-il commenté.
[Photo : ARMANDO FRANCA/AP - source :
www.euractiv.fr ]
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