Arte diffusera le 16 décembre 2019 « L'homme qui voulut être roi » (Der Mann, der König sein wollte ; The Man Who Would Be King),
chef d’œuvre réalisé par John Huston (1975). « Dans les Indes de la fin
du XIXe siècle, deux aventuriers francs-maçons partent à la conquête
d'une province reculée... En adaptant une nouvelle de Kipling, John
Huston signe l’un de ses derniers grands films d’aventure. Un regard
caustique sur les Indes coloniales, dans de somptueux décors, avec Sean
Connery et Michael Caine, irrésistibles ». Un hymne bouleversant à
l’amitié masculine. Une réflexion sur l’échec frappant un rêve fou de
grandeur quasi-atteint.
Publié par Véronique Chemla
« Au cours d’un voyage dans le nord de l’Inde, à la fin du XIXe siècle,
le journaliste Rudyard Kipling fait la connaissance de Dravot et
Carnehan, deux anciens sergents de l’armée britannique condamnés pour
contrebande et escroqueries en tous genres. Les deux aventuriers
quittent le pays et partent à la conquête du Kafiristan, province
reculée et déchirée par les guerres tribales. Leur but : faire fortune
et s’emparer du trône. Lors d’un combat, Dravot est atteint d’une flèche
en plein cœur. Discrètement sauvé par sa cartouchière, il continue à se
battre. Miracle ! Il se voit élevé au rang de dieu, avant d’être
proclamé roi. Il épouse la belle Roxanne. Mais, pendant la cérémonie,
celle-ci le mord au visage, faisant ainsi couler le sang qui révèle
l’imposture… »
Adapté du court roman « The Man Who Would Be King » de Rudyard Kipling (1888), ce film
anglo-américain devait à l’origine être réalisé avec Clark Gable et
Humphrey Bogart, mais le décès des deux stars amène John Huston à
envisager de constituer un duo formé de Kirk Douglas et Burt Lancaster,
puis Peter O’Toole et Richard Burton, enfin Paul Newman et Robert
Redford. C'est Paul Newman qui l'incite à recourir à des comédiens
britanniques.
« John Huston aime les histoires et surtout il sait les faire vivre au cinéma. L’homme qui voulut être roi
est l’histoire d’un rêve de grandeur, celui de deux aventuriers décidés
à aller au bout de la route, sans le moindre scrupule et avec la plus
géniale inconscience ».
« Dravot et Carnehan ont a priori peu en commun avec Kipling. Leurs destins sont pourtant liés : ils appartiennent à la même loge maçonnique et partagent le même désenchantement face à la Couronne britannique ».
« Car cette histoire est aussi celle d’un sacre avorté et d’une mort annoncée : celle du colonialisme ».
« Personnages complexes, propos subtils, L’homme qui voulut être roi
met en présence les contradictions et les faiblesses des hommes, avec
un humour corrosif qui éclaire le paradis perdu à la lueur des rêves
qu’il a suscités, tout en jetant un regard sans concession sur ce qu’il
fut ».
Le film The Man Who Would Be King a été sélectionné dans quatre catégories aux Oscar, dont celui du Meilleur décor pour Alexandre Trauner.
« L'homme qui voulut être roi » par John Huston
Royaume-Uni, Etats-Unis, 1975, 123 minutes
Auteur : Rudyard Kipling
Scénario : John Huston, Gladys Hill
Production : Columbia Pictures, Persky-Bright/Devon
Producteur/-trice : John Foreman
Image : Oswald Morris
Décors : Alexandre Trauner
Costumes : Edith Head
Montage : Russell Lloyd
Musique : Maurice Jarre
Avec Sean Connery, Michael Caine, Christopher Plummer, Saeed Jaffrey,
Shakira Caine, Karroom Ben Bouih, Doghmi Larbi, Mohammad Shamsi, Albert
Moses
Sur Arte le 16 décembre 2019 à 20 h 55
Visuels :
Michael Caine (Peachy Carnehan) et Sean Connery (Daniel Dravot)
© 1975, renewed 2003 Columbia Pictures Industries, Inc.
Les citations sur le film sont d'Arte.
[Source : www.veroniquechemla.info]
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