Améliorer ses conditions de vie, gagner plus d'argent.
Origine
Le beurre est souvent associé à la richesse ("Faire son beurre", par exemple, ou bien "avoir le cul dans le beurre" chez nos amis Wallons). Probablement parce que c'est un aliment riche (en calories et lipides) qui fut, en certaines périodes troublées, réservé aux riches ou aux champions du marché noir.
La métaphore de cette expression est parfaitement compréhensible : les épinards sans beurre, c'est diététique mais nettement moins bon pour nos palais actuels qu'avec du beurre ou de la crème.
Donc pour améliorer le goût de ses épinards (ses conditions de vie) mieux vaut y ajouter une bonne dose de beurre (d'argent).
La métaphore de cette expression est parfaitement compréhensible : les épinards sans beurre, c'est diététique mais nettement moins bon pour nos palais actuels qu'avec du beurre ou de la crème.
Donc pour améliorer le goût de ses épinards (ses conditions de vie) mieux vaut y ajouter une bonne dose de beurre (d'argent).
Compléments
Jean-Louis Flandrin (), spécialiste de l'histoire des pratiques alimentaires, a fouiné dans les recettes de cuisine publiées depuis le Moyen Âge pour y découvrir des choses intéressantes sur l'usage du beurre au fil du temps (qui n'est pas le fil à couper le beurre) :
Au Moyen Âge, en effet, le beurre n'était pas du tout une graisse aristocratique : il était bien plus utilisé par les pauvres que par les riches. Il était d'un usage plutôt rare dans les livres de cuisine des XIVe et XVe siècles qui évoquent la cuisine des classes aisées ; mais la prédilection pour le beurre augmente aux XVIIe et XVIIIe siècles, et il devient un symbole de distinction sociale aux XIXe et XXe siècles.
L'auteur présente d'ailleurs un tableau qui montre que la proportion de beurre dans les recettes augmente au fil des siècles au détriment des graisses animales et de l'huile : de 1% de beurre utilisé au XIVe siècle, on passe très progressivement à 62% au milieu du XVIIIe siècle.
Enfin, Flandrin constate également que l'essor du beurre en France coïncide avec le statut que lui accorde l'Église. Étant un produit d'origine animale, jusqu'au XVe siècle le beurre était interdit au moment du Carême. Suite à la multiplication de dispenses dès la fin du XVe siècle, au cours du XVIe on commence à utiliser du beurre dans les plats de légumes et de poissons (qui étaient autorisés en Carême), alors qu'au Moyen Âge il était utilisé presque exclusivement avec les œufs, les pâtes alimentaires et les pâtisseries.
[Informations extraites à cette page du document intitulé « du beurre dans les épinards » de Philip et Mary Hyman]
Au Moyen Âge, en effet, le beurre n'était pas du tout une graisse aristocratique : il était bien plus utilisé par les pauvres que par les riches. Il était d'un usage plutôt rare dans les livres de cuisine des XIVe et XVe siècles qui évoquent la cuisine des classes aisées ; mais la prédilection pour le beurre augmente aux XVIIe et XVIIIe siècles, et il devient un symbole de distinction sociale aux XIXe et XXe siècles.
L'auteur présente d'ailleurs un tableau qui montre que la proportion de beurre dans les recettes augmente au fil des siècles au détriment des graisses animales et de l'huile : de 1% de beurre utilisé au XIVe siècle, on passe très progressivement à 62% au milieu du XVIIIe siècle.
Enfin, Flandrin constate également que l'essor du beurre en France coïncide avec le statut que lui accorde l'Église. Étant un produit d'origine animale, jusqu'au XVe siècle le beurre était interdit au moment du Carême. Suite à la multiplication de dispenses dès la fin du XVe siècle, au cours du XVIe on commence à utiliser du beurre dans les plats de légumes et de poissons (qui étaient autorisés en Carême), alors qu'au Moyen Âge il était utilisé presque exclusivement avec les œufs, les pâtes alimentaires et les pâtisseries.
[Informations extraites à cette page du document intitulé « du beurre dans les épinards » de Philip et Mary Hyman]
Ailleurs
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cy
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Byw yn fras
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Vivre gras
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Allemagne (Bavière)
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Die Finanzen aufbessern
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Augmenter les finances
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Angleterre
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Manger les parties supérieures du cochon.
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Espagne
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Mejorar de situación
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Améliorer sa situation
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Argentine
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Tirar manteca al techo
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Lancer du beurre au plafond
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Espagne
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Redondear el presupuesto
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Arrondir le budget (= améliorer la situation économique)
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Italie
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Migliorare la propria situazione
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Améliorer sa situation
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Italie
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Arrotondare lo stipendio
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Arrondir son salaire
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Pays-Bas
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nl
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het ervan nemen
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en prendre
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[Source : www.expressio.fr]
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