sábado, 6 de abril de 2019

En Israël, être ou ne pas être juif


Des centaines de milliers d’Israéliens, originaires de l’ancien espace soviétique et non reconnus juifs par les ultraorthodoxes du grand rabbinat, se voient interdits de mariage officiel.




Écrit par Piotr Smolar
 

Elle a dit oui à Anatoli sur une plage aux Seychelles, une flûte de champagne à la main, devant les eaux turquoise et quelques amis. C’était en avril 2017. Profitant de l’occasion, Ksenia Svetlova a aussi envoyé une carte postale pleine d’amertume sur Facebook au grand rabbinat, autorité spirituelle et institution religieuse en Israël. « Personne n’a la propriété du judaïsme. » La députée s’était déjà mariée une fois auparavant, selon les règles en vigueur, en se pliant aux exigences du rabbinat. Elle en avait payé le prix plus tard. La procédure de divorce l’a accablée pendant des années. Dominé par les ultraorthodoxes, le grand rabbinat veille sur son monopole en matière d’union, de séparation, de conversion et de funérailles. Les cycles de la vie juive se scellent sous sa vigilance exclusive. Mais pour combien de temps ?

« L’establishment religieux est perçu comme stagnant, repoussant, de plus en plus rigide, explique Ksenia Svetlova. J’ai des amis qui sont revenus en larmes d’une audition devant les rabbins, après un interrogatoire sur leur vie personnelle. Pourquoi tous les Israéliens ne pourraient-ils pas se marier dans leur pays ? C’est une affaire de principe, et pas d’héritage ou d’impôts. » Ksenia Svetlova ne sera pas dans les travées de la nouvelle Knesset, après les élections législatives du 9 avril. L’ancienne journaliste a décidé de consacrer plus de temps à sa famille.



[Photo : Yaakov Israel – lisez l'intégralité de ce billet sur www.lemonde.fr]

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