quinta-feira, 18 de abril de 2019

Costa-Gavras : “La Grèce m’a insulté de la pire des manières”


Le réalisateur franco-grec est critiqué par une partie de la presse grecque après avoir perçu 630 000 euros de subventions pour réaliser son nouveau film, adaptation du livre de Yanis Varoufakis, ex-ministre des Finances, Conversations entre adultes.
 
 Costa-Gavras à New York en octobre 2013.

“La Grèce m’a insulté de la pire manière”. Cette phrase de Costa-Gavras, en une du quotidien To Ethnos vient répondre à une polémique lancée début avril autour du prochain film du réalisateur, son premier long-métrage en Grèce.
“Gavras a décidé d’adapter sur grand écran le livre de Yanis Varoufakis Conversations entre adultes et, pour faire le tournage en Grèce, il a bénéficié d’une nouvelle loi” destinée à renforcer la production audiovisuelle du pays. Il a ainsi perçu pour son projet 630 000 euros, soit 35 % environ du coût total de son film.“Or les mauvaises langues se sont empressées de crier à la polémique en affirmant que le gouvernement d’Alexis Tsipras payait ce film telle de la propagande”, s’étonne le journal.
Éphémère ministre des Finances au plus fort de la crise de la dette publique grecque, Yanis Varoufakis est accusé par l’opposition d’avoir fait perdre des dizaines de milliards d’euros au pays. Cette polémique serait en fait “organisée pour affaiblir le Syriza et pas le réalisateur”, estime un éditorialiste dans le même quotidien. Trente-huit autres films grecs et étrangers ont bénéficié du même dispositif, selon le gouvernement.
Ethnos va plus loin, en faisant intervenir de grands noms du cinéma grec, comme Pantelis Voulgaris qui prend la défense de Costa-Gavras en dénonçant ceux “qui veulent censurer son scénario ou considèrent qu’il a été acheté 630 000 euros pour le faire”. “Après cette carrière audacieuse et internationale. À 86 ans ? Quelle honte !”, fustige son compatriote. 

[Photo : REUTERS/Shannon Stapleton - source : www.ethnos.gr – reproduit sur www.courrierinternational.com]


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