terça-feira, 29 de maio de 2018

15 livres dont Philip Roth disait qu'ils avaient marqué sa vie

La mort de Philip Roth invite tout un chacun à redécouvrir (ou découvrir) son œuvre. Lui-même considérait qu’il y avait suffisamment dans ses ouvrages pour qu’il n’ait pas à répondre à des interviews. Mais quand il liste les ouvrages qui l’ont influencé, c’est autre chose.


Photo de la famille Roth, en 1942. De gauche à droit : Bess, Philip, Herman et Sandy - crédit NPL


À l’époque des « deux mâles blancs » qui font des plans banlieue, replonger dans les livres de Roth permet de mieux saisir les dérives de notre XXIe siècle. Les alter ego névrosés que le romancier mettait en scène ne manquaient pas de panache. 

Et plus encore, elles n’apparaissent pas vraiment flatteuses pour la gent masculine, blanche, hétérosexuelle. Pourtant ce sens de l’ironie, ce goût du tragique virant à l’absurde, Roth l’a pris de multiples lectures – sa propre bibliothèque comptait plus de 3500 ouvrages, qu’il donna en 2016 à la Newark Public Library (sa ville de naissance).

Le lieu avait pour lui une importance toute particulière, ayant participé à son développement littéraire. « Durant cette première année à Newark Rutgers, au cours des nombreuses heures quotidiennes où je n’avais pas de cours, les étagères, la salle de référence et la pièce de lecture de la bibliothèque étaient les endroits où je campais quand je voulais un endroit paisible pour être seul à lire, étudier, ou même chercher quelque chose. C’était mon autre chez moi, à Newark. Ma première autre maison ». 

 

À cette époque, il lista dans le magazine Forward les quinze livres qu’il considérait « comme les plus significatifs de ma vie ». Mais surtout, il indique à quel âge il a pu les découvrir, et l’on remarque comment cette gradation dans les découvertes a pu faire évoluer ses propres écrits.

Le citoyen Tom Paine d’Howard Fast, première lecture à 14 ans
Finnley Wren de Philip Wylie, première lecture à 16 ans
L'ange exilé de Thomas Wolfe, première lecture à 17 ans
L'attrape-cœurs de J.D. Salinger, première lecture à 20 ans
Les Aventures d'Augie March de Saul Bellow, première lecture à 21 ans
L'adieu aux armes d'Ernest Hemingway, première lecture à 23 ans
Le commis de Bernard Malamud, première lecture à 24 ans
Madame Bovary de Gustave Flaubert, première lecture à 25 ans
Le bruit et la fureur de William Faulkner, première lecture à 25 ans
Le procès de Franz Kafka, première lecture à 27 ans
La Chute d'Albert Camus, première lecture à 30 ans
Crime et châtiment de Fiodor Dostoïevski, première lecture à 35 ans
Anna Karenina de Léon Tolstoï, première lecture à 37 ans
Chéri de Colette, première lecture à 40 ans
Les Boutiques de cannelle de Bruno Schulz, première lecture à 41 ans

 

Et pour un homme que l’on accusa de misogynie, la seule présence d’un livre de Colette donnera un peu plus de grain à moudre. 

Et en bonus, la rencontre entre Al Pacino et Philip Roth, inénarrable : 




[Source : www.actualitte.com]

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