quinta-feira, 5 de abril de 2018

Le français, troisième langue parlée dans le monde…ce n’est pas demain la veille !


Le président de la République, Emmanuel Macron, a pris l’engagement de faire du français la troisième langue la plus parlée au monde.






Elle est actuellement à la cinquième place, derrière le chinois, l’espagnol, l’anglais et l’arabe.
Il s’agit là d’un vœu pieu mais difficilement réalisable s’il n’est pas aidé par les instances responsables de l’apprentissage de la langue française à l’étranger et par les associations officielles qui paraissent se désintéresser totalement à la parole présidentielle.
« L’histoire de notre pays fut construite par ces héros que sont les professeurs de français. »
Pour le chef de l’État, la francophonie c’est, avant tout, la langue française, et nous sommes, sur ce point, tout à fait en adéquation avec lui.
Ces exercices que sont la dictée, la lecture à voix haute, la chanson, la récitation, etc. sont effectivement à la base de cette progression éducative souhaitée par le président et qui confirme son engagement.
Dédoubler le nombre d’élèves dans les lycées et écoles françaises de l’étranger, débloquer des crédits en faveur du partenariat mondial pour l’éducation, doubler les moyens de l’Agence française du développement pour l’éducation en Afrique, soit, mais pas qu’en Afrique, M. le président, également dans tous les autres pays d’Europe et du monde.
Et ce n’est, hélas ! pas le cas.
Vous n’êtes pas particulièrement aidé, M. le président, notamment par certains qui ont justement le devoir de vous aider.
En voici un exemple authentique et actuel
Benidorm, en Espagne, est l’une des villes les plus touristiques de la péninsule ibérique : moins de 3000 habitants, en 1962 et près de 70.000 aujourd’hui, dont de très nombreux résidents français.
Une école française a été créée en 1977 et financée uniquement par les parents d’élèves (comme le fut, après 1962, le Lycée français d’Alicante, financé uniquement par Français d’origine espagnole de retour d’Algérie).
En 1986, cette école française, baptisée Pablo Picasso, fut offerte GRATUITEMENT à la MLF (Mission laïque française), afin qu’elle poursuive justement la mission, objet de son existence !
Cette école française s’est trouvée devant l’obligation de cesser de fonctionner depuis le 1er septembre 1978 et, à présent, de devoir cesser toute activité, justement à cause de la Mission laïque française qui n’a pas souhaité renouveler son homologation, alors qu’elle en avait la charge depuis plus de trente années.
Il s’agit là de la destruction pure et simple d’une école française à l’étranger et la mise à la porte de 76 élèves.
66% de ces élèves sont des Français et 34% des Espagnols apprenant la langue française.
La confiance des parents est ébranlée et l’image et les valeurs de la France ternis.
En date du 4 juillet 2017, Stéphanie Lanuza, présidente de l’Association des parents d’élèves de l’école française de Benidorm, a adressé une lettre au président de la République l’informant de la fermeture de son école.
Lettres adressée également à François Perret, président de la MLF et, enfin, à l’Ambassade de France à Madrid, en date du 25 octobre.
Le maire de Benidorm, Antonio Pérez Pérez, s’est adressé directement au consul de France.
Aucune suite n’a été donnée à ces courriers qui appelaient « au secours » et la Mission laïque française a poursuivi la fermeture de cette école française, failli à sa mission et, ce qui est plus grave, n’a pas suivi les engagements pris par le président de la République et entravé ainsi la progression souhaitée du français dans le monde !
Vous avez sans doute la volonté de tenir vos engagements, M. le président, mais ce n’est pas en vous appuyant sur de telles organisations officielles que notre langue deviendra la troisième parlée dans le monde, loin s’en faut. Espérons seulement qu’elle ne rétrograde pas à une place inférieure, ce qui ne serait profitable à personne !
Manuel Gomez pour www.dreuz.info

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