On ne verra pas leur nouveau calendrier sur le bureau de Najat
Par Cécile Diener
La réforme du collège qui doit entrer en vigueur à la rentrée de septembre 2016 entend faire la chasse à l’ennui des élèves. Le fer de lance en sera les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI), qui doivent combiner plusieurs matières pour « donner du sens aux apprentissages » afin d’aboutir à une réalisation concrète (maquette, exposé, vidéo, prestation, etc.).
Faire des cours attractifs pour que les élèves apprennent mieux, tous les enseignants sont d’accord. Le problème, c’est que ces EPI ne se feront pas en plus des heures de cours, mais en même temps – entendez « à la place ». Bienvenue dans l’ère de l’école qui divertit, adieu l’école de l’exigence qui dispense des savoirs. Oh pardon ! J’ai écrit un mot tabou pour les « pédagogistes » qui sont à l’origine de cette réforme rejetée par la majorité des enseignants et leurs deux principaux syndicats (SNALC et SNES). Oui, vous lisez bien : ces « spécialistes » qui ne sont plus au contact des élèves ont décrété que transmettre des savoirs, c’était dépassé, qu’il fallait se mettre à la portée des « jeunes », en leur faisant créer, par exemple, le profil Facebook de Copernic ou en étudiant l’évolution des espèces à travers Pokémon Go.
Selon eux, apporter aux enfants les outils pour comprendre le monde, ce n’est pas utile, il faut qu’ils acquièrent dès le plus jeune âge les compétences nécessaires pour devenir une main d’œuvre « adaptée » au marché du travail – entendez : « qui fait ce qu’on lui demande sans se poser de questions ». Voici la philosophie, à peine cachée, de cette réforme.
Or, parmi les savoirs à jeter aux oubliettes, on trouve en première place la culture antique et les langues qui la transmettent : le latin et le grec.
Si l’on en croit la communication officielle du Ministère de l’Éducation nationale, tous les profs de latin sont de vieux schnocks qui barbent leurs élèves en leur faisant uniquement réciter les déclinaisons pendant les heures de cours : ainsi apparaissent-ils dans une BD caricaturale diffusée au printemps sur le modèle « avant, c’était nul ; avec la réforme du collège, ce sera merveilleux ! » Tellement merveilleux, que la réforme diminue jusqu’à 50% les horaires de latin…
Pourtant, l’association "Les Immortels" avait déjà nettement dépoussiéré cette image à la rentrée 2015 avec son premier calendrier, qui n’avait pas du tout plu en haut lieu…
Née de la création du premier calendrier 2015-2016, “Les Immortels” est une association humoristico-militante de défense et de promotion de la culture antique et des langues latine et grecque.
Le premier calendrier des Immortels fut une réponse humoristique à la réforme #collège2016, qui entend étouffer pour l’enterrer, à terme, l’enseignement du latin et du grec : une poignée d’amoureux des langues anciennes (pas que des profs de latin-grec), s’étant rencontrés sur les réseaux sociaux, avaient décidé d’incarner les dieux de l’Olympe en colère contre cette attaque des fondements de la langue française et de la civilisation européenne.
Devant le succès inattendu de ce premier opus qui s’est vendu à plus de 2600 exemplaires (pour un objectif de vente initial de 40 calendriers !), les dieux immortels ont décidé de ne pas abandonner les mortels à leur sort.
Ils sont d’autant plus motivés que, malgré la volonté des autorités humaines d’enterrer les langues anciennes dans le tombeau de l’oubli, les jeunes générations sont toujours plus nombreuses à vouloir étudier le latin et le grec.
Le calendrier de cette année scolaire 2016-2017 sèmera donc encore un vent de révolte, soufflant la culture et l’humour, pour vous accompagner pendant douze mois.
Les Immortels ne sont pas morts ! Ils sèment encore, ils s’aiment encore !
L’optimisme chevillé au corps (pas toujours très vêtu…), ils vous proposent une relecture et une redécouverte des amours divines…
Comme dit la chanson, les histoires d’amour finissent mal…en général!
Mais avec les dieux de l’Olympe, les histoires d’amour finissent… à l’autel…!
Eh oui ! Avec eux, tout est bon pour mettre l’objet de son désir dans son lit : séduction, coup de théâtre, tromperies en tous genres, déguisement, enlèvement, métamorphose, adultère… entre dieux, avec des mortels… tout est permis!
Le calendrier 2016-2017 des Immortels vous présente ainsi cette année, avec farces et honneur, ces amours divines et coquines, tout en fustigeant l’indigne réforme 2016 pour le collège.
Vous découvrirez ainsi une Aphrodite, déesse de l’amour, en très grande forme puisqu’elle ose en exclusivité mondiale, voire intersidérale, vous dévoiler certains de ses amants : Hermès, le beau mortel Anchise, Dionysos, le fêtard, et enfin Arès, le guerrier musclé.
Zeus, le tombeur de l’Olympe, vous confiera pour sa part toutes sortes de combines personnelles : prendre la forme d’un taureau pour enlever une jeune fille, devenir le sosie d’un mari absent pour coucher avec une épouse fidèle… Rien ne l’arrête : ni les précautions d’un père pour sa fille, ni la jalousie de sa femme Héra !
N’oublions pas la coquette Uranie, qui tombera sous le charme… et dans le lit de l’inégalable Apollon.
Mais l’honneur restera sauf pour nos deux vierges préférées : Athéna parviendra à repousser les assauts d’un Héphaïstos frustré, tandis qu’Artémis, rouge de colère, punira le voyeurisme d’un chasseur indélicat.
Douze œuvres d’art célèbres et revisitées, dans lesquelles les membres de l’association se sont glissés avec farces et humour, vous feront pénétrer, en exclusivité, dans l’intimité des dieux et découvrir des couples mythiques et mythologiques.
Ces images sont accompagnées de textes rédigés par les soins des Immortels : ils vous racontent les palpitantes aventures amoureuses de vos divinités préférées.
Cette année, le prix du calendrier est de 8,50 euros.
Chaque mois, vous profiterez en effet d’une double page, donc deux fois plus de contenu, une partie calendrier plus grande pour noter vos rendez-vous professionnels… ou galants.
Il est disponible à la commande jusqu’au 4 septembre 2016.
Bonne lecture, amusez-vous bien !
[Source : www.causeur.fr]
Sem comentários:
Enviar um comentário