segunda-feira, 28 de setembro de 2015

Les traductions des noms

Écrit par Marie-Odile Mergnac

Les traductions régionales

Avant la Révolution, il était fréquent que les noms étrangers soient traduits si l'on en comprenait la signification: Meunier devenait Müller, Boulanger se transformait en Becker, Van den Bosch en Dubois, Barbier en Scherer, etc. 

Mais cela se pratiquait aussi à l'intérieur du territoire, entre le français et les langues locales. En Bretagne, le rattachement à la France en 1532 entraîne des traductions massives sur l'est de la province: Marchadour devient Le Marchand, Autrou Le Seigneur... Au Pays basque, Etcheverry, Casanova, Maisonneuve, Caseneuve ont tous le même sens, exprimé respectivement en basque, en occitan, en français et sont largement interchangeables dans tous les documents officiels du Sud-Ouest jusqu'au XVII siècle. 

Attention aux fantaisies ! 

En plus de la traduction du nom, certains en profitent pour le modifier. Au XVII siècle, à Biarritz toujours, un Casavielh devient Casevieille mais son fils, sans doute parce qu'il se considère de la jeune génération, prend le nom de Caseneuve!

Quand le traducteur est défaillant... 
Pour compliquer le tout, il n'est pas sûr que le curé ou le notaire aient traduit correctement le nom. M. Wolff, ancien directeur des archives du Bas-Rhin, a recensé des cas aberrants, comme celui d'un Saint-Quentin arrivé de Paris en Alsace. Sur place, son patronyme a été traduit par Einundfünzig, ce qui signifie 51 en allemand, un chiffre qui, prononcé en français, correspond plus ou moins phonétiquement à Saint-Quentin. Autant dire que les descendants auront du mal à s'y retrouver. 


[Source : www.centre-presse.fr]

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