Le numérique, solution de commercialisation worldwide
Pour assurer la commercialisation de son ouvrage sur plusieurs territoires, la traduction est le passage obligatoire. Le service Babelcube propose aux auteurs de bénéficier de 300 plateformes de vente, à travers le monde, et d'un service de traduction pour dix langues – garanti sans frais. Avec ce portail, la mise en relations des auteurs et traducteurs se fait au bénéfice de chacun.
Note du traducteur - Jessica Splenger |
Le modèle de collaboration est d'une simplicité telle qu'il aurait pu ne pas voir le jour. Pour un auteur, il suffit d'une inscription, et d'un justificatif de propriété des textes qu'il souhaite mettre en traduction. Le site lui donne la possibilité de mettre des données comme le prix de vente, et un extrait de 2000 signes, que les traducteurs pourront consulter, afin de réaliser un test de traduction.
La suite est simple : si les deux personnes s'entendent, elles signent un accord, virtuellement, et Babelcube devient le garant du contrat ainsi passé. Les dix premières pages du livre sont traduites, et l'auteur est invité à livrer son opinion : s'il valide, le traducteur pourra poursuivre. Dans le cas où cela ne lui convient pas, il devra offrir 500 $ de compensation au traducteur. C'est la condition sine qua non pour que le traducteur accepte de travailler gratuitement, en ne comptant que sur les gains potentiels des ventes.
Évidemment, la méthode a de quoi effrayer les traducteurs professionnels : être rémunéré sur la base d'un intéressement aux ventes n'a rien de séduisant. Et si le livre traduit ne parvient pas à trouver le moindre public, certes l'auteur ne gagnera rien, mais son traducteur aura véritablement travaillé dans le vent. Ou alors, pour la gloire, mais après tout, le marché est clair.
Par ailleurs, il faut également faire confiance à la plateforme Babelcube, qui doit effectuer les remontées de ventes, pour ensuite effectuer la répartition des sommes gagnées, entre l'auteur et son coauteur. Le tout est malheureusement soumis aux règles et législations en vigueur aux États-Unis, et le titulaire des droits de la traduction reste donc l'auteur lui-même, et non celui qui a effectué la traduction.
En tant que distributeur, Babelcube prendra 15 % du montant de la vente, après la commission du revendeur – Apple, Kobo, Barnes & Noble, Amazon, et ainsi de suite. Tant que les montants des ventes restent inférieurs à 2000 $, l'auteur et le traducteur se partagent respectivement 30 % et 55 %. Mais si l'on monte dans les chiffres, les résultats deviennent alors plus variables.
Le site assure également que le livre est traité indépendamment, chaque traduction faisant l'objet d'une nouvelle ouverture de compte. Babelcube met enfin à disposition de l'auteur et du traducteur une messagerie qui leur permet d'échanger pour fluidifier les communications : si l'un rencontre des difficultés à appréhender un passage, il peut faire appel à l'écrivain rapidement.
Pour les prix de vente, puisque les livres ne sont commercialisés qu'en version numérique, Babelcube recommande un montant entre 2,99 et 9,99 $, mais il est tout à fait possible de fixer le prix de vente que l'on souhaite. Tout dépend, ensuite, du marché que l'on vise...
« Babelcube a pour mission de rendre les livres mondiaux. Nous avons inventé un moyen facile pour passer d'un monde avec des livres souvent disponibles en une seule langue, à des ouvrages proposés dans un grand nombre de langues », assurent les deux fondateurs, Carlos Granados et Mark Dresdner.
Plusieurs traducteurs peuvent se montrer intéressés par un même ouvrage, et la possibilité pour l'auteur de choisir celui qui lui semble le plus pertinent reste intéressante. Toutefois, Babelcube ne reverse de droits qu'à compter du moment où le livre a généré plus de 50 $ de ventes.
Pas certain, donc, que la méthode soit parfaite, même si l'intention part d'un projet louable.
Écrit par Clément Solym
[Photo : - source : www.actualitte.com]
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