VENEZUELA-COLOMBIE : Halte à la contrebande

Lutter contre la contrebande en fermant la frontière, de nuit, entre le Venezuela et la Colombie ? Cette décision du président Maduro laisse ses voisins colombiens un peu sceptiques.

La garde nationale venezuelienne inspecte une voiture colombienne au poste frontière de Tachira, le 23 mai 2014 

Depuis la nuit du 11 au 12 août, la frontière entre le Venezuela et la Colombie est fermée de 22 heures à 5 heures. Ainsi en a décidé, et jusqu'à nouvel ordre, le président du Venezuela Nicolás Maduro, qui espère mettre un terme à une conséquente activité de contrebande entre les deux pays. Les 2 219 km de frontière avec la Colombie forment une passoire idéale pour la livraison clandestine depuis le Venezuela de produits alimentaires, d'essence, de matériaux de construction, et bien sûr de drogue.

Si la décision du Venezuela a pris les Colombiens par surprise, la fermeture de nuit de la frontière avait été évoquée lors d'une réunion entre les deux présidents il y a quelques jours, dans le cadre d'un "plan de choc", rapporte le quotidien de Bogotá El Tiempo. 

Le Venezuela estime que le volume de la contrebande avec le pays voisin atteint quelque 3,6 milliards de dollars par an (2,6 milliards d'euros). Toutefois, "personne ne croit à la fermeture des frontières", titre le journal économique colombien Portafolio. "La fermeture nocturne de la frontière s'apparente à l'absurdité d'un mari qui vendrait le canapé pour que sa femme cesse de le cocufier dedans", ironise le journal, qui avance sa petite explication à la fluidité de ces trafics : "Les autorités colombiennes savent pertinemment que la contrebande depuis le Venezuela implique des hauts dirigeants de ce pays, associés aux mafias des deux côtés de la frontière."

[Photo : AFP PHOTO/GEORGE CASTELLANO - source : www.courrierinternational.com]

Depuis la nuit du 11 au 12 août, la frontière entre le Venezuela et la Colombie est fermée de 22 heures à 5 heures. Ainsi en a décidé, et jusqu'à nouvel ordre, le président du Venezuela Nicolás Maduro, qui espère mettre un terme à une conséquente activité de contrebande entre les deux pays. Les 2 219 km de frontière avec la Colombie forment une passoire idéale pour la livraison clandestine depuis le Venezuela de produits alimentaires, d'essence, de matériaux de construction, et bien sûr de drogue.

Si la décision du Venezuela a pris les Colombiens par surprise, la fermeture de nuit de la frontière avait été évoquée lors d'une réunion entre les deux présidents il y a quelques jours, dans le cadre d'un "plan de choc", rapporte le quotidien de Bogotá El Tiempo.

Le Venezuela estime que le volume de la contrebande avec le pays voisin atteint quelque 3,6 milliards de dollars par an (2,6 milliards d'euros). Toutefois, "personne ne croit à la fermeture des frontières", titre le journal économique colombien Portafolio. "La fermeture nocturne de la frontière s'apparente à l'absurdité d'un mari qui vendrait le canapé pour que sa femme cesse de le cocufier dedans", ironise le journal, qui avance sa petite explication à la fluidité de ces trafics : "Les autorités colombiennes savent pertinemment que la contrebande depuis le Venezuela implique des hauts dirigeants de ce pays, associés aux mafias des deux côtés de la frontière."