Sur les 11,7 millions de personnes (soit 6% de la population) qui vivent
dans les favelas, 65% ont rejoint la classe moyenne (salaire moyen de
910 réais, 298 euros), alors qu’ils n’étaient que 33% en 2003. C’est ce
que révèle la dernière étude réalisée par Data Popular en partenariat avec la Cufa
(Union Centrale des favelas), auprès d’un échantillon de 2000 personnes
dans 63 favelas du Brésil, entre le 15 septembre et le 15 octobre
dernier.
« C’est le résultat de la diminution des inégalités sociales », commente le président de Data Popular, Renato Mereiles au magazine Exame, dans un Brésil divisé entre la classe haute (22%), la classe moyenne (54%) et la classe basse (24%).
Grâce à leur intégration sur le marché du travail (54% déclare avoir
un emploi) et à l’augmentation de leur pouvoir d’achat depuis ces 10
dernières années, les ménages ont accès aux biens de consommation comme
le frigidaire (99%), le fer à repasser (91%), la machine à laver (69%),
la télévision à écran plat (46%), le micro-onde (55%). Un habitant sur
deux est connecté à internet.
Par contre, l'étude révèle que l’accès au système bancaire reste un
problème. 53% (4,3 millions) des personnes de plus de 16 ans déclarent
avoir un compte bancaire, contre 70% sur la moyenne nationale, un écart
qui s’explique par l’absence de réseau bancaire à l’intérieur des
favelas.
« Certaines favelas ont déjà des banques, mais le manque de
garantie de sécurité fait que la grande majorité des banques n’ont pas
d’agences au sein des communautés », explique Celso Athayde, un des fondateurs de la Cufa, au site terra.com.br.
Avec un rendement annuel qui s’est élevé cette année à 63,8 milliards
de réais (20,8 milliards d'euros), un des objectifs de l’étude est de «
démontrer que les favelas brésiliennes représentent un grand potentiel de consommation », conclut Celso Athayde.
[Source : bresil.aujourdhuilemonde.com]
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