De bons revenus, un bilan excécrable
200 millions d'habitants, cela représente pas mal de lecteurs :
l'édition brésilienne enregistre pourtant la pire année depuis 10 ans,
en terme de revenus. Malgré des ventes en hausse et un secteur
dynamique, les revenus des éditeurs ont fait les frais de l'inflation
des prix qui touche tout le pays, estimée à 5,8 % en 2012. Les éditeurs
craignent que d'autres hausses portent un préjudice encore plus
important au marché.
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La Bibliothèque nationale du Brésil |
Le bilan des ventes présenté par l'édition
brésilienne est plutôt positif : les recettes sont ainsi évaluées à 2,43
milliards $, soit une hausse de 3 % par rapport à 2011 (2,14 milliards
$). Mais l'inquiétude provient de l'inflation généralisée que subit le
pays depuis 2008 : pour 2012, le taux d'inflation s'élève encore à 5,84
%, amenant le marché à un recul de 2,64 % malgré ces bons résultats.
Préoccupé par l'inflation, le gouvernement
brésilien a réduit ses achats auprès des éditeurs de 10 % (à 640
millions $), tandis que cette source de revenus apparaît toujours comme
primordiale pour les éditeurs, pesant encore pour 26,4 % de leurs
recettes. Si les ventes ont augmenté lorsque l'on considère les revenus,
elles ont diminué en volumes, révélant une hausse du prix des livres
qui préoccupe tout autant les éditeurs.
Cette hausse des prix atteint les 12,46 %,
en moyenne, pour les éditeurs brésiliens. Ces derniers craignent que les
prix bas liés aux formats principalement vendus et achetés (livres de
poche en tête), ne finissent par sérieusement impacter leurs recettes.
Bien entendu, l'inflation touche d'autres denrées comme la nourriture ou
le carburant. Pour l'année 2013, les données prévisionnelles annoncent
une inflation de 5,4 %, tandis que le taux de croissance du pays ne
devrait pas dépasser les 1 %.
Sources : Publishing Perspectives, Romandie
[Photo : Ben Tavener, CC BY 2.0 - écrit par Antoine Oury - source : www.actualitte.com]
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