sexta-feira, 12 de abril de 2013

Le mot ordinateur et quelques souvenirs



Juste un mot (2) ORDINATEUR

Cette fois, c'est le mot "ordinateur" qui me fait sourire. Les anglais disent computer, les allemands "Computer", les italiens, "calculatore", mais dans les journaux : "computer". Face à cet unanimisme, la France se distingue avec le mot "ordinateur". Elle a emporté dans son sillage, avec l'aide sans doute des catalans, les espagnols qui sont passés de computadora à computador puis à ordenador. Au niveau occitan, comme d'habitude, le débat est vif mais dans l'ensemble "ordinator" est le mot retenu. Voir Occitans ! et L'Occitan. Pourquoi cet état de fait me fait-il sourire ?

Parce que face aux pays européens qui ont préféré, au sujet de cette machine-symbole de notre époque, adopter un mot plein de sens, la France a voulu se distinguer mal à propos pour lutter contre les anglicismes (IBM France voulait imposer computeur). En effet, "computer", comme le dit clairement la traduction italienne, ne signifie rien d'autre que "calculatrice" et un ordinateur, en son cœur, ne fait que calculer. Les espagnols ne disent-ils pas "computar" pour calculer ? Preuve que les Anglais sont parfois des latins…

En France on aurait donc pu opter pour le mot "calculateur", qui faisait la différence avec la modeste calculatrice. Mais au pays de l'ordre, de la hiérarchie indispensable au bon fonctionnement de la centralisation, on a préféré insister sur un autre aspect de l'ordinateur, sa capacité à classer, donc, à ordonner.

Le malheur c'est que le mot ordonateur si proche d’ordinateur s'employait déjà et surtout au niveau des pompes funèbres. La modernité à la sauce française ne sera qu'un grand enterrement. Vous pouvez demander à Thomson (1). Jean-Paul Damaggio

(1) Thomson est une entreprise qui se lança avec l’aide de l’Etat dans la production d’ordinateurs mais sans lendemain…
 
Ce petit article oublié que j’ai croisé en fouillant mes archives m’a conduit à retrouver les trois exemplaires d’un des nombreux journaux que j’ai contribué à faire naître et vivre.

La Question Occitane était un projet avec Félix Castan, dans le cadre du travail de l’Institut de Recherche Marxiste sur le sujet. D’où l’idée de retrouver de mémoire les journaux que j’ai initié plus ou moins longtemps :
- Journal à l’Ecole normale de la Jeunesse communiste (1972)
- Nouvelles de Monclar, trimestriel, journal de la cellule du PCF de Monclar qui a été relancé en 1977 jusqu’en 1985
- Vivre et lutter, trimestriel, journal de la section de Nègrepelisse du PCF qui existait auparavant sous le nom de De la Tauge à l’Aveyron (1980-1985)
- Le Gyrophare, trimestriel, journal d’une tendance syndicale originale du SNI-PEGC : le SAMU, qui dura de 1986 à 1990
- la Question Occitane (1986-1987)
- Vivre et lutter, mensuel, nouvelle formule de 1990 à 1992
- Point-Gauche ! bimestriel, de 1992 à 2007 (il a continué ensuite pendant trois ans)
- TR’OC, tribune occitaniste avec René Merle de 1991 à 1993
- Journal Intercommunal, 2007-2008
- Lire Libre, le journal actuel des éditions la brochure

[Source : la-brochure.over-blog.com] 

Sem comentários:

Enviar um comentário