terça-feira, 1 de janeiro de 2013

Piratage : 50 millions de liens censurés par Google


Google, résolument du côté de la loi ?

Le piratage revient en force sur la scène médiatique ces jours-ci alors que l'on parle de l'emprisonnement du co-fondateur de Pirate Bay, Gottfrid Svartholm Warg. Mais il convient aussi de regarder de l'autre côté de la barrière, du côté du principal moteur de recherche qui fournit indirectement un accès aux contenus piratés. Qui n'a jamais tapé le nom d'un film suivi du mot magique « torrent » dans Google ?

Recherche The Dark Knight Rises sur Pirate Bay

La firme américaine a beaucoup fait cette année pour lutter contre le piratage. En tout cas, c'est ce que semblent montrer les chiffres, car dans les faits on continue à trouver tout ce que l'on veut.

Cela dit, les chiffres donnent le vertige. Les ayants droit d'œuvres piratées ont fait appel à Google pour retirer du moteur de recherche 51.395.353 liens ! Ceci constitue une augmentation considérable par rapport aux années précédentes. Les stats fournies par Google sont tout aussi impressionnantes, avec un demi-million de litiges traités au quotidien.

Concrètement cela se traduit par le message suivant sur la page du moteur de recherche (ici avec les mots clés : dark knight rises torrent) :

« En réponse à une plainte reçue dans le cadre du US Digital Millennium Copyright Act (loi de protection des droits d'auteur), nous avons retiré 1 résultat(s) de cette page. Si vous le souhaitez, vous pouvez prendre connaissance de la plainte DMCA qui a entraîné le retrait de ce(s) résultat(s) à l'adresse suivante : ChillingEffects.org. »

Et les résultats augmentent semaine après semaine. En effet, si la plainte émise par les détenteurs du copyright est valable (requête DMCA), Google est dans l'obligation de retirer le lien vers l'url en question. La semaine dernière, la multinationale a reçu 3.502.345 requêtes de ce type, un record.

Une fausse solution qui n'arrange personne

Le site le plus connu, The Pirate Bay, est bizarrement en 16e place seulement des sites ayant vu le plus de liens retirés, avec 554.613 liens. Autrement dit, malgré l'importance des chiffres, on peut se demander quelle est l'efficacité réelle de cette pratique. Le piratage se porte très bien en dépit de ces liens retirés par Google.

Les producteurs de contenus sont conscients que, malgré cette hausse, leurs soucis sont loin d'être finis. Le Motion Picture Association of America (MPAA) continue de considérer le moteur de recherche comme un complice du téléchargement illégal. En effet, si les liens disparaissent des résultats des recherches, les sites concernés, eux, ne disparaissent pas des résultats.

Du coup, celui qui est à la recherche de contenus diffusés illégalement sur la toile trouve aisément son bonheur. Toutefois, les sites en question devraient être moins bien répertoriés dans les mois à venir : le classement issu de la recherche pourrait se faire en fonction du nombre d'infractions constatées.

Du côté de Google, on s'inquiète de cette hausse de requêtes. D'une part, parce que certaines ont conduit à retirer du contenu qui est en réalité légal ; et d'autre part, parce que cela peut risquer, à terme, d'entraver la libre diffusion de l'information.

Autrement dit, personne n'est vraiment content. Et la législation a encore beaucoup à faire pour mettre un semblant d'ordre dans ce domaine. Mais cela va prendre du temps. Ces chiffres comparés à leurs résultats effectifs montrent bien à quel point l'internet reste un outil dont on a encore du mal à réguler le statut.

Sources :






Par Xavier Thomann

[Publié sur www.actualitte.com]

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