terça-feira, 19 de junho de 2012

Comment parlent nos juges


 


Un article récent dans la Cyberpresse du 16 juin 2012 m'a fait sortir enfin d'une certaine torpeur langagière dans laquelle j'avais délaissé ce blogue.
Le journaliste nous rapporte les propos d'un juge au palais de justice de Montréal :
Après l'avoir autorisé à témoigner en pantalons courts, le juge Roy a vivement critiqué M. El Masnaoui.
«Ça me dépasse ça. Imaginez-vous que, je sais pas de quel pays vous êtes originaire, mais que j'arriverais habillé comme ça devant un juge chez-vous, comment est-ce que je serais reçu?», lui a asséné le juge Roy, selon une transcription d'un enregistrement audio de la séance. «Est-ce que je serais reçu ou si je serais mis en prison, je le sais pas?.»
Mon attention a été attirée par la construction "mais que j'arriverais."  À mon avis-sans que je sois totalement certain--, il s'agit éventuellement d'un rare exemple de cette locution conjonctive à valeur temporelle "mais que" suivi du conditionnel.
On sait que dans le français québécois populaire la conjonction "mais que" généralement suivi du subjonctif est utilisé au sens de "quand." On dirait, par exemple:
Je t'appelle mais que j'arrive à la maison.
Mais que tu viennes au bureau, fais-moi signe.
Dans l'exemple du juge Roy, l'usage est un peu incertain. Est-ce que le "mais" ici a une valeur oppositive ou est-ce qu'il s'agit bien et bel de la locution "mais que"?  C'est très intrigant dans le langage d'un juge. 

Par s1allard

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