terça-feira, 15 de maio de 2012

Portraits brésiliens : José Lemes Soares, enthousiasme et idéalisme

José Lemes Soares est l’héritier et membre du conseil du Groupe Andorinha, l’une des plus grandes compagnies de transport de bus du Brésil. A 25 ans, il s’apprête à devenir maire de la ville de Presidente Prudente. Entretien exclusif pour Aujourd'hui le Brésil.

A 20 ans, José Lemes Soares entre dans l'histoire politique du Brésil
Vous avez principalement étudié en Europe, en Angleterre, pouvez-vous nous parler de votre parcours d’étudiant ?

 J’ai étudié dans l’une des meilleures écoles au monde, The Gordoustoum International School, également fréquentée par la famille royale. J’y ai obtenu mon diplôme d’économie.

 Et pour ma thèse, j’ai défendu le droit d’adoption des homosexuels à travers un discours fleuve. Avec mon groupe, nous avons eu un tel succès qu’un reportage m’a été consacré sur ma vie au sein de l’université.

Vous vous rendez souvent à Paris. Quel est votre lien avec la culture française ?

 J’ai un lien très fort avec la culture française depuis mon enfance. Ma mère réside dans le 6ème arrondissement de Paris. Je lui rends visite dès que le temps me le permets. Outre le fait que Burle Marx ait réalisé le jardin de sa maison à São Paulo, Philippe Starck a fait toute la décoration intérieure. J’ai très tôt baigné, grâce à ma mère, dans le microcosme artistique parisien.

Pouvez-vous nous parler de la compagnie familiale Andorinha ?

 C’est José Lemes Soares, mon grand-père qui a créé cette compagnie de transport de bus en 1948. Au départ nous desservions le Mato Grosso, le Sud du Mato Grosso do Sul, la region Sudeste. Aujourd'hui nous desservons pratiquement l’ensemble du pays, jusqu’en Bolivie.

Nous avons un parc de plus de 5 000 bus qui peuvent aussi se convertir en bus scolaire, officiel ou sportif pour les nombreuses équipes de football. Mais nous restons à ce jour l’une des principales compagnies de transport de bus du Brésil et qui offre au client le meilleur service.
José Lemes Soares, fondateur de la compagnie Andorinha
Quelle est votre activité au sein du Groupe Andorinha ?

 Je suis membre du conseil de délibération et propriétaire d’une compagnie de bus du groupe Andorinha. Je suis également directeur financier du groupe.

A 20 ans, vous avez été le plus jeune président des jeunesses socialistes dans l'histoire politique du Brésil. Pouvez-vous nous en parler ?

 C’est Roberto Freire, président national du Parti Populaire Socialiste et député fédéral pour São Paulo, qui m’a convaincu de me présenter. C’était un moment historique dans la politique du pays, de voir qu’un jeune puisse accomplir une telle tâche. Ce fut un grand challenge et une période très excitante pour moi.

Quand vous est venue cette passion pour la politique ?

 Je n’ai pas une passion particulière pour la politique en elle-même, mais mon souhait est d’aider le plus grand nombre, justement à travers la politique. Je suis convaincu que l’on peut apporter des changements majeurs grâce au système politique. Il n’y aura pas d'évolution sans une réelle volonté et, surtout, sans la mise en place d'un véritable processus de changement. Beaucoup de gens au Brésil sont fatigués par cet immobilisme où les mêmes choses se reproduisent. Or je reste persuadé qu’il y a encore d’autres formes d’innovations à apporter à notre société.

Vous vous présentez aux élections municipales de la ville Presidente Prudente, dans l’état de São Paulo, qui auront lieu en octobre prochain. Quelles sont vos ambitions pour cette ville ?

 Je me présente en effet aux élections municipales de cette ville à la demande de mon groupe politique. Je prends le temps de la réflexion car il s’agit d’un nouveau challenge. Je pense que cette ville mérite le meilleur en se consacrant à ses administrés et non en cherchant à s’enrichir.

Mon objectif est d'aider les plus démunis pas seulement avec des mots mais surtout, par des actes. Mais encore une fois je suis dans le processus de réflexion car en parallèle je songe également à reprendre la présidence des jeunesses socialistes.

Au delà de vos activités professionnelles et politiques, quels sont vos loisirs ?

 Je fais de l’aéroplane, je vais au cinéma, je voyage. Mais j’aime aussi m’enfermer chez moi, en mode introspection, pour mes futurs projets.

Pourquoi est-il si difficile d’obtenir une interview de votre part ?

Jlssoimagem est une agence d’attachés de presse, assez redoutable, qui veille à protéger mon image. Ils me surveillent même sur facebook, google... L'agence a même refusé que de grands magazines ou revues puissent m’interviewer… Cela fait partie de la stratégie du groupe vis-à-vis de la presse brésilienne.

A l’âge de 25 ans, vous faites partie de l’histoire politique du Brésil. Que ressentez-vous ?

 Je pense que tout succès est le fruit d’un investissement personnel, d’un profond dévouement et de sacrifices que j’ai du faire dans ma jeunesse. Et si vous réunissez tous les outils pour le succès de votre projet ou entreprise, vous avez toutes chances de réussite. C’est ce que je crois profondément.

Par Karim Akadiri Soumaïla

[Source : bresil.aujourdhuilemonde.com]




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