Dans son discours au Vel d’Hiv, la ministre des armées Florence Parly a ouvert la porte à cette éventualité.
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Sipa Press |
Selon nos informations, le
lieutenant-colonel Alfred Dreyfus pourrait être fait officier général à
titre posthume. La ministre des armées Florence Parly a entrouvert la
porte à une telle éventualité, dans un discours prononcé ce dimanche 21
juillet lors de la cérémonie de la commémoration de la rafle du Vel
d’Hiv. Comme souvent, lorsqu’il est question de politique mémorielle, il
faut lire entre les lignes, mais la ministre s’exprimait au nom du
gouvernement et avec l’aval de l’Elysée.
Le 15 octobre 1894, le capitaine Dreyfus est arrêté pour espionnage
au profit de l’Allemagne. Sur la base d’accusations fausses, il est
condamné, dégradé puis envoyé au bagne en Guyane où il restera du 12
mars 1895 au 9 juin 1899. L’Affaire divisera profondément la France et à
l’issue d’une longue bataille, Dreyfus sera gracié et réintégrera
l’Armée, participant à la Première guerre mondiale comme
lieutenant-colonel. Parly a ouvert la porte à cette éventualité.

La ministre juge ainsi que sa réintégration puis sa
promotion au grade de lieutenant-colonel était « maigre » et s’interroge
sur ce qu’il serait devenu « si son avenir ne lui pas été arraché ».
Selon nos informations, ces phrases évoquent une possible et
exceptionnelle nomination à titre posthume du lieutenant-colonel Dreyfus
au grade de général.
Ce serait mettre un point final à l’Affaire. À l’époque, sa carrière
n’avait pu être reconstruite comme il y avait droit du fait des
oppositions fortes qui subsistaient en interne. Même le général Picquard
le reconnaissait.
L’Exécutif souhaite qu’une telle mesure ne soit pas aujourd’hui
imposée d’en haut aux armées, mais qu’elle se fasse de manière
consensuelle. Une partie de la haute hiérarchie militaire semble acquise
à l’idée.
En 1998, sous le gouvernement Jospin, une plaque en l’honneur de Dreyfus avait été installée à l’École militaire, suscitant alors des critiques dans la communauté militaire. Puis en 2006, le président Chirac lui avait rendu hommage sur les lieux mêmes où le capitaine Dreyfus avait été dégradé. Le président Macron songe visiblement aujourd’hui à une nouvelle initiative.
Le 15 octobre 1894, le capitaine Dreyfus est arrêté pour espionnage au profit de l’Allemagne. Sur la base d’accusations fausses, il est condamné, dégradé puis envoyé au bagne en Guyane où il restera du 12 mars 1895 au 9 juin 1899. L’Affaire divisera profondément la France et à l’issue d’une longue bataille, Dreyfus sera gracié et réintégrera l’Armée, participant à la Première guerre mondiale comme lieutenant-colonel.
[Source : www.lopinion.fr]
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