Salman Rushdie s’est vu offrir, jeudi 29 mars, un diplôme honorifique de la part de l’Université de l'Indiana à Bloomington, aux États-Unis. L’écrivain britannique d’origine indienne a également discouru à propos de la fiction, et de la nécessité d'écrire.
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Fronteiras do Pensamento, CC BY-SA 2.0 |
Écrit par Laure Besnier
Le diplôme honorifique a été remis par le président et doyen de l’Université de l’Indiana ainsi que son Conseil des Arts et des Humanités.
Pour rappel, Salman Rushdie est né à Bombay en 1947, deux mois avant que l'Inde et le Pakistan obtiennent leur indépendance du Royaume-Uni. Son travail est principalement fictif, même si souvent aux prises avec la réalité, comme la façon dont l'Inde naissante dans laquelle il est né a appris à se gouverner.
Selon le doyen, Lauren Robel, la version de l’Inde présentée dans l’oeuvre de l’auteur fut une des premières visions que les Américains ont eu du pays. De même, le président Michael McRobbie a loué l’écrivain pour son humanisme et la manière dont ses qualités sont reflétées dans ses romans, tels que Les enfants de minuit ou encore Les Versets sataniques.
Salman Rushdie s’est exprimé sur le thème : « Wonder Tales : East Meets West » (« Contes : l’Est rencontre l’Ouest »), à savoir comment les deux aires géographiques explorent le genre fictionnel.
« Pour moi, le fantastique est une façon d'ajouter de la dimension au réel », lance l’écrivain, avant de se souvenir des contes fantastiques qu'on lui racontait, enfant, et qui lui avaient enseigné que les choses n'ont pas toujours de fins heureuses. Parfois, la fiction n'est qu'une nuance de la réalité.
Il se rappelle avoir grandi dans une Inde remplie de contes merveilleux et de ne pas avoir été capable de croire les histoires occidentales, dans lesquelles les enfants avaient, selon lui, trop d'indépendance.
Selon lui, la fiction orientale, par rapport à la fiction occidentale, est moins susceptible d'avoir une sorte de révélation morale à la fin : « Ils ne garantissent pas le triomphe de la vertu ».
De surcroît, les histoires occidentales lui semblent simples comparées à la « sauvagerie à la Quentin Tarantino » des histoires qu'il écoutait enfant.
Exhortant le public à se tourner vers ce qu'il a appelé l'irréalisme, il déclare : « Écrivez ce que vous savez, mais seulement si ce que vous savez est vraiment intéressant ».
Pour lui, la sagesse de l'écriture conventionnelle n'est pas toujours un bon conseil, les écrivains devraient se pousser au-delà de ces conventions. Ce qui lui inspire ce propos : « Nous sommes tous des créatures de rêve. Rêvez sur papier. Mais si ça sort comme Twilight ou The Hunger Games, arrache-toi et fais un meilleur rêve. »
Via IDS
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[Source : www.actualitte.com]
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