quarta-feira, 21 de março de 2018

Création de l'Association des correcteurs de langue française

Ce samedi 17 mars est née l'Association des correcteurs de langue française, destinée à rassembler et fédérer la profession et ses représentants, qu'ils travaillent dans le domaine de l'édition, de la presse, de la communication ou de l'audiovisuel, sous le statut de salarié ou en indépendant. « C'est la correction que nous voulons défendre, la qualité de l'écrit et de nos conditions de vie », nous précise Solène Bouton, la présidente de l'association.

Le correcteur, par Yvan Pommaux (photo d'illustration, ActuaLitté, CC BY SA 2.0)

Écrit par Antoine Oury

La première assemblée générale de l'Association des correcteurs de langue française a pris place samedi dernier, en marge du salon du livre de Paris. « La création de l'association part des négociations en cours par rapport aux conditions de travail des correcteurs travailleurs à domicile en négociation avec le Syndicat national de l'édition », nous explique Solène Bouton, présidente de l'association. « On renvoie dos à dos les correcteurs salariés et les correcteurs microentrepreneurs, alors que c'est la correction qui est mise à mal et qui constitue une étape malmenée dans l'édition. »

Face à une technique de base en matière de classe sociale — l'opposition des avantages d'un statut à la liberté de l'indépendance —, l'association se pose comme un fédérateur pour le métier de correcteur dans son ensemble. « L'association vise à donner une visibilité au métier et à ceux qui le pratiquent, quelles que soient leurs conditions, mais aussi à fédérer tous les correcteurs pour qu'ils puissent se rencontrer et se connaître, ce qui n'est pas négligeable, étant donné l'isolement dans lequel on se retrouve parfois. »

Ainsi, tous les correcteurs sont accueillis par l'association, qu'ils travaillent dans l'édition, la communication, la presse, l'audiovisuel ou pour plusieurs de ces secteurs, comme cela arrive souvent. « Nous sommes tous attachés à une certaine qualité de l'écrit, et c'est la correction que nous voulons défendre, en même temps que nos conditions de vie », précise la présidente de l'association, correctrice depuis plus de 10 ans, mais aussi secrétaire d'édition et rédactrice.
 

Accompagner le métier et ses pratiques


Contrairement aux syndicats de correcteurs, l'association n'aura pas pour vocation de participer aux négociations, « mais nous pouvons par exemple aider un microentrepreneur à rappeler que tel tarif n'est pas acceptable ». Parmi les premiers chantiers de l'association, la rédaction d'une charte des bonnes pratiques du métier, sur le modèle de la charte des auteurs jeunesse. Un référentiel, sans caractère contraignant, mais qui pourra servir à la fois aux correcteurs et à ceux qui souhaitent faire appel à leurs services. « L'idée est de tirer vers le haut, pour assurer des conditions de travail décentes à tous, à la fois pour les salariés et pour les microentrepreneurs. »

Les correcteurs réunis lors de l'assemblée générale de l'Association des correcteurs de langue française


L'association pourra aussi accompagner les jeunes correcteurs à leur entrée dans le métier, « en fournissant un certain encadrement », et les correcteurs plus chevronnés en mettant en place des opérations de « formation continue ». « L'idée serait d'avoir des rencontres, pour faire vivre le métier : les traducteurs le font avec les assises de la traduction, et une telle initiative serait aussi bénéfique pour les correcteurs », souligne Solène Bouton.


Enfin, l'association se donne une mission de visibilité, avec l'ouverture prochaine d'un site internet adressé aux correcteurs, aux acteurs de la chaîne du livre et au grand public, pour faire connaître le métier. Des points concrets seront évoqués, comme « l'intervention d'un correcteur au sein d'une petite maison d'édition, par exemple ».

La première assemblée générale de l'Association des correcteurs de langue française a rassemblé une vingtaine de personnes, avec moitié d'indépendants et de salariés, « ce qui prouve qu'il n'y a pas d'opposition, malgré le contexte de mise en concurrence de la profession ». Les adhésions seront possibles très bientôt, une fois les bulletins mis au point...


[Source : www.actualitte.com]

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