Un des critères de "crime contre l'humanité" : Persécution de tout groupe ou de toute collectivité identifiable pour des motifs d’ordre politique, racial, national, ethnique, culturel, religieux ou sexiste
Rédigé par Pellet Jean-Marc
Nous sommes en 2017 et la question coloniale est toujours d'actualité.
Le cas toujours sensible et clivant est bien cette conquête coloniale de l'Algérie suivie d'une guerre de libération nationale. Il faut rappeler que le mot "guerre" pour les "troubles en Algérie" est une notion récente car les appelés du contingent ne faisaient paraît-il que du maintient de l'ordre.
Pour paraphraser notre ami Georges Brassens le "temps ne fait rien à l'affaire", que ces pratiques se soient déroulées il a 50 ans ou 800 ans ne changent rien. Le repentir n'a aucun sens, ce ne sont que des mots pour cacher des actes qui perdurent.
Il faut dire que le colonialisme n'existe pas au pays des "lumières", au pays des "droits de l'homme", au pays du fameux "liberté-égalité-fraternité" !
Oser critiquer le passé et le présent colonial du Saint Empire français est de nos jours inadmissible. Tout va bien, circulez, il n'y a rien à dire, rien à voir, cette réflexion est hors sujet, amen.
Le phénomène colonial (impérialisme) ne peut exister sans ces "petites mains", ces colons jugés irresponsables donc non condamnables, car n'étant que de simples employés au service de l'État qui gère et ordonne...
Ces Occitans, ces Français, ces Bretons et autres qui partaient s'installer en Algérie (ou ailleurs) participaient à un crime contre l'humanité sans le savoir ou sans vouloir le savoir. De la même façon, ces Français (du nord) qui en 2017 viennent s'installer en Corse ou dans le Sud de l'État participent "involontairement", "sans le savoir" à un phénomène colonial.
Ils sont chez eux puisque dans l'État français, et de plus une majorité d'autochtones collaborent tout naturellement.
L'État français organise même les déplacements de populations. Faut-il rappeler le fonctionnement de l'administration avec ces mutations diverses (voir enseignants, postiers, employés SNCF, gendarmerie...).
Cela étant quand Emmanuel Macron lèche les bottes de l'État algérien et de son système politique dictatorial, il ferait mieux de parler de la situation coloniale des Imazighens (Berbères) au Maghreb. Comment oser passer sous silence le colonialisme arabe et la mise sous tutelle des populations autochtones autres qu'arabes ?
Oui la colonisation est bien un crime contre l'humanité et l'État français est bien un de ces États responsables des situations dramatiques que vivent de nombreux peuples suite aux charcutages et découpages en États artificiels crées de toutes pièces sans tenir compte des réalités ethniques : le Niger, le Mali, le Tchad, l'Algérie...
L'État français et ses fidèles et zélés serviteurs, de droite comme de gauche, entretiennent des mythes pour justifier l'existence de ces structures.
Je pense que nous allons tout doucement vers des remises en causes de ces États coloniaux ; et les exemples sont nombreux ; la question nationale (et coloniale) est encore et toujours d'actualité, ici comme ailleurs sur l'ensemble de la planète.
[Source : occitan-touareg.over-blog.com]
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