Échanger avec des gens de
différents pays dans une langue comprise par tous. Voilà la vocation de
l’espéranto. Après 129 ans, la langue reste pourtant pratiquée par une
minorité.
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Le 26 juillet 1887, le livre de Ludwick Lejzer Zamenhofson | sur l’espéranto paraît. Bibliotèque de P.Fiso |
Très facile à apprendre, l’espéranto n’est parlé fréquemment que par quelques centaines de milliers de personnes. Même si l’arrivée d’Internet a favorisé de nouveaux adeptes, la langue n’a jamais réellement percé. «L’espéranto n’est là pour s’imposer à personne, souligne Didier Loison, vice-président d’espéranto France, mais il existe pour ceux qui s’y intéressent». Et concrètement, qui s’y intéressent? Des personnes qui souhaitent s’ouvrir à d’autres cultures en communiquant grâce à une langue “neutre”.
Pourquoi alors l’apprentissage de l’espéranto
n’est-il pas plus encouragé? “C’est pour des raisons économiques, précise Mme
Glady, espérantophone. Apprendre l’espéranto n’est pas rentable ou intéressant
pour les entreprises. Les gens ne font pas l’effort d’apprendre une langue
neutre à notre époque où l’anglais est plus plébiscité, par exemple”. L’Unesco a
pourtant voté à deux reprises pour que les pays de l’ONU adoptent des
résolutions en faveur de la langue. Mais les gouvernements des différents pays
ne semblent pas prêts à encourager véritablement son apprentissage.
Des universités de différents pays, la Chine en
tête, proposent pourtant des cours d’espéranto, au même titre que d’autres
langues. Mais le problème reste la promotion de la langue.
Quoi qu’il en soit, un congrès mondial est organisé
du 23 au 30 juillet à Nitra, en Slovaquie. 1200 participants de 59 nationalités
différentes sont attendus avec pour thème “La justice sociale et la justice
linguistique”.
[Source : www.lavenir.net]
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