sexta-feira, 5 de fevereiro de 2016

Stephan Eicher dans l’intimité

C’est dans le cadre cosy du Rockhal Club que le plus connu des chanteurs suisses donnera un concert ce samedi. 

Artiste singulier, Stephan Eicher sera sur la scène du Rockhal Club ce samedi.

Par France Clarinval

Tout le monde a un jour fredonné «Combien de temps» ou «Déjeuner en paix», mais Stephan Eicher est bien plus que cela. Né en Suisse en 1960, il est marqué par la diversité, comme en témoignent ses origines (une mère alsacienne et un père issu de la communauté d'origine tzigane des Yéniches). Baigné dans la musique dès l’enfance, il crée son premier groupe à 17 ans, puis un deuxième, Grauzone, à 20. Le tempérament de jeune punk révolté de Stephan l'entraîne vers des compositions avant-gardistes qui flirtent avec la musique industrielle. Certains se souviennent sans doute de «Eisbär», un mini-phénomène sur les territoires germanophones avec 500.000 unités vendues.
La grande ouverture d'esprit et le nomadisme viscéral de Stephan lui permettent d'être à l'aise dans des compositions en allemand ou en bernois (dialecte suisse allemand), puis en français où sa façon de rouler les «R» apporte un charme rocailleux, et enfin en anglais. Il renforce sa réputation avec les albums «I Tell This Night» (1985) et «Silence» (1987), puis «My Place» (1989), avec lequel il entame une collaboration avec l’auteur Philippe Djian.
Stephan Eicher est un artiste singulier, aimant les expériences électroniques autant que l'usage d'instruments acoustiques; il reste pudique et introverti, malgré un réel amour du public et de la scène. Le relatif échec de «1000 vies», album du retour à des sonorités électroniques, le conduit à remettre sa carrière en perspective. Il compose pour d’autres et pour le cinéma avant de se remettre à l’écriture personnelle, avec Benjamin Biolay, pour le très bouillonnant «Taxi Europa». Suivent l'époustouflant «Eldorado» puis «L'envolée» en octobre 2012 montre avec simplicité et sincérité un artiste en pleine maturité personnelle et artistique.
Le 6 février à 20h30 au Rockhal Club

[Photo: Roch Armando - source : www.paperjam.lu]

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