quinta-feira, 1 de outubro de 2015

Les basques espagnols veulent aussi leur référendum

Le président du gouvernement basque, Iñigo Urkullu, a réclamé dimanche 27 septembre une « consultation légale » sur l’avenir de la « nation » basque en Espagne.


« Je crois à la possibilité d’une consultation légale et négociée », a dit dans une déclaration télédiffusée M. Urkullu, président depuis 2012 du gouvernement du Pays basque, l’une des 17 communautés autonomes d’Espagne, située dans le nord-ouest du pays.
M. Urkullu a soumis cette proposition de consultation le jour même où les Catalans se rendaient aux urnes pour les élections régionales, présentées par les indépendantistes catalans comme un plébiscite pour ou contre leur projet de sécession d’ici 2017.
« Nous avons besoin d’un nouveau statut politique pour le Pays basque », a-t-il lancé, lors de la journée annuelle du Parti nationaliste basque (PNV), auquel participaient des milliers de partisans, à Foronda.
 « Nous sommes une nation, nous sommes le peuple basque, nous sommes des citoyens et citoyennes européens et européennes, avec leurs libertés et leurs droits historiques, nous avons une langue, une culture », a insisté le Lehendakari (président basque).
« Vive la Catalogne libre ! »
Le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy s’est opposé à tout referendum sur l’indépendance de la Catalogne, faisant valoir que la constitution prévoyait que tous les Espagnols devaient être consultés sur l’avenir du pays et qu’aucune région ne pouvait en décider seule.
À la tribune, le président du PNV, Andoni Ortuzar, a fait crier à l’assistance « Vive la Catalogne libre », en catalan.
« Le mieux, c’est que les Catalans puissent décider de leur avenir librement, sans pression, sans menace, sans les campagnes mensongères que nous avons vécues, et qu’ils puissent mener leur projet à bien, démocratiquement », a-t-il clamé.
À la fin du meeting, des milliers de ballons aux couleurs du Pays basque ont été lancés vers le ciel.
Le Pays Basque a été le théâtre d’une campagne d’attentats sanglants de l’organisation indépendantiste clandestine ETA (Euskadi ta Askatasuna, pour « Pays basque et liberté ») qui a fait au moins 839 morts en 50 ans. L’ETA a renoncé en octobre 2011 à la violence, mais a refusé de se dissoudre. Deux de ses chefs présumés, capturés le 22 septembre, ont été inculpés et écroués en France dans la nuit de samedi à dimanche.

[Photo : javitrapero.com / Shutterstock.com - source : www.euractiv.fr]

Sem comentários:

Enviar um comentário