Bien que l'Équateur ait été évoqué comme potentielle terre
d'asile pour Julian Assange ou encore Ed Snowden, le pays n'a pas
tellement le profile type d'un rempart protecteur des libertés civiles.
En réalité, tandis que le gouvernement accordait l'asile au fondateur de
WikiLeaks, des fuites de documents faisaient état de tentatives du
gouvernement visant à extrader un dénonciateur de la corruption locale.
Et ce, outrepassant ses propres lois en demandant un mandat pour
enquêter sur des adresses IP et saisissant les ordinateurs de
journalistes.
Certaines informations publiées via BuzzFeed évoquent l'idée que le
gouvernement équatorien viserait à s'équiper en matériel de surveillance
généralisée de la population. Notamment un système baptisé GSM
Interceptor et quelques drones de surveillance sans pilote...
Si dans un premier temps les journalistes du site web, Rosie Gray et
Adrian Carrasquillo avaient diffusé divers documents révélant les achats
dans leur article, via Scribd, la curieuse capture d'écran ci-dessus
les aurait rapidement remplacés. Documents retirés en raison de
violation de copyright.
Ainsi, le gouvernement équatorien détournerait la revendication de
propriété intellectuelle pour censurer les organes de presse qui
divulguent des informations sensibles quant à sa politique. Pratique
quelque peu ironique pour une contrée prête à accorder asile à celui que
les États-Unis poursuivent pour avoir révélé des rapports sur les
pratiques de surveillance américaines.
Écrit par Julien Helmlinger
[Publié sur www.actualitte.com]
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