D'autres voyages, peut-être d'autres univers
sous-terrains...
Les travaux vont durer plusieurs mois, trois en tout,
pour dix-huit stations majeures de la capitale d'Argentine. Ce ne sera pas vain
: prochainement, les rames de métro disposeront d'une technologie chinoise
avancée, pour un transport en commun plus serein. Quant aux anciennes rames,
elles vont être reconverties en bibliothèques et dispersées aux quatre coins de
la ville...
Les
autorités locales ont pour projet d'offrir la première fournée de livres qui
constitueront le stock mis à la disposition du public. Par la suite, ce sera
aux usagers eux-mêmes de partager et emprunter des livres.
Pour le secrétaire culturel de la Ville, Hernán Lombardi, ce recyclage
culturel est quasiment bouclé : ne manquent que quelques autorisations. « C'est un système qui fonctionne bien en Europe.
Là-bas, les habitants laissent leurs livres sur des bancs dans des parcs, et en
prennent d'autres. Ici, au lieu de bancs, nous aurons les rames de métro », explique-t-il.
Finalement, Buenos Aires va adapter le book-crossing à son
univers.
Dans ce mouvement, ce sont 70 rames La Brugeoise qui sont remplacées au
profit de 45 autres de provenance chinoise. Les rames centenaires, fabriquées
par la Belgique, ont circulé pour la première fois le 1er décembre 1913. Les
sociétés Nivaise et Delcuve avaient également participé à leur
fabrication.
Reste que le métro, qui transporte pour la ligne A, 160.000 usagers
chaque jour, sera fermé durant deux mois, au risque de poser quelques
problèmes. Vendredi dernier, des centaines de passagers ont pu avoir le plaisir
de faire un ultime tour de métro, dans ces antiques rames : parmi les
habitants, tout le monde n'était pas particulièrement chaud pour le
remplacement des lignes. Entre partisans d'une certaine modernité et de la
préservation de l'activité des machines, les réactions sont restées mitigées.
Sources : VeraCruz, El Heraldo, Panorama
[Publié sur
www.actualitte.com]
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