Un grand merci tout d’abord à la dynamique Association Miguel de Cervantès qui, en programmant au cinéma, plusieurs fois, le film Violeta, a fait en sorte qu’il rencontre un vaste public. Une partie de la discussion le mardi 18 décembre a ainsi ou porter sur le film.
Une personne a fait observer l’importance de la symbolique des oiseaux, cette symbolique que Violeta utilise pour dire que la famille Parra n’est pas du genre de l’oiseau en cage ; Ainsi elle explique pourquoi, un de ses frères, n’avait pas à subir les lois scolaires. Or il se trouve que c’est le frère aîné qui avait acquis une Bourse pour qu’Eduardo suive justement des cours dans une école ! Comme quoi toute la famille n’était pas sur la même longueur d’onde parfois. Nicanor était pour la science, le raisonnement ; Violeta pour l’instinct, le sentiment. Pourtant les deux avaient la même passion : faire vivre sur la scène du monde la culture populaire chilienne.
Violeta a capté la musique, la chanson, le travail de la laine et quand elle présente son projet au Louvre, on lui demande ses diplômes et elle répond : - je ne sais rien.
Nicanor a capté ce que j’ai envie d’appeler les proverbes, les formules mais qui est encore plus large que « le sens commun ».
Violeta a mis fin à ses jours en 1967.
Nicanor est centenaire et vient d’être honoré du prix Cervantès en Espagne.
Mais ce folklore, qui n’a rien à voir avec la folklorisation dont la fonction est d’arrêter la culture populaire, continue-t-il à être dynamique ? Après le jazz issu lui aussi de la culture populaire, l’Amérique latine a beaucoup donné à la musique du monde mais il se trouve qu’à présent c’est la zone du monde avec la plus forte urbanisation et dans les villes, il y a les quartiers branchés à la mode USA et les autres en partie déstabilisés.
Le Chili des extrêmes il est au sein de famille Parra. Il permet en trois heures d’aller du niveau de la mer à 4500 m d’altitude. Il connaît les pires tremblements de terre dont les habitants accueillent les risques permanents avec fatalisme (comment faire autrelent sauf à quitter le pays !). Et en quelques heures d’avion on passe du désert le plus aride, celui d’Atacama à la plus grande proximité du pôle sud à Punta Arenas. Le pays enchaîne les paradoxes : on le croit grand et il a à peine plus d’habitants que le Guatemala !
Est-il plus ou moins développé que les pays voisins ? Il est plus organisé (très peu de travail informel), il est plus riche car depuis longtemps ce pays de mineur puisse les merveilles du sol.
La place des femmes ? Comme le reste, c’est difficile à mesurer mais il y a un fait qui ne trompe pas : en matière de droit à l’avortement c’est la répression la plus forte de toute l’Amérique latine (avec le Nicaragua) législation par ailleurs très mesurée (pour le cas où la femme est en danger) sauf l’avancée en Uruguay.
Un échange à bâtons rompus avec la trentaine de participants dont un seul était allé au Chili mais dont beaucoup, par divers canaux avait une connaissance : Une fille animant une association dans les quartiers pauvres de Santiago ; une connaissance des coutumes Mapuche ; un comparaison avec le Pérou voisin ect..
Et Pinochet ? Faut-il laisser le temps guérir les plaies ? Un temps qui inversement risque surtout de les infecter ? On a pas fait un sondage dans la salle, mais sans doute les avis seraient partagés. En attendant, partout en Amérique latine des gouvernements tentent de changer les pays… à la méthode Allende ! Peut-être n’a-t-on pas assez dit combien cet homme fut extraordinaire tout au long de sa vie !
L’avenir politique ? Peut-être des surprises, peut-être la routine. Le Chili peut encore nous surprendre beaucoup. Jean-Paul Damaggio
Note : Pour les hispanophones, des livres de Nicanor Parra sont disponibles sur internet. J’en profite pour rappeler que si vous utilisez google, pour des textes en espagnol demandez d’abord google en espagnol. Pour en avoir allez à ce lien : Nicanor Parra
[Source : la-brochure.over-blog.com]
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