Marie-France Saignes et Elizabeth Antébi revisitent les aventures du célèbre petit écolier Pullus Nicollelus , ou comment apprendre le latin de manière bien "chouette".
Rendons à Goscinny ce qui est à Goscinny. À travers Astérix, son évocation de la Gaule romaine et les citations latines émaillant les aventures du guerrier gaulois, le regretté auteur avait déjà beaucoup fait pour le parler de César. Langue morte, par définition, en 2012 après Jésus-Christ.
Vraiment ? Non ! Car deux irréductibles résistent encore et toujours à la fin du latin. Marie-France Saignes, enseignante en lettres classiques tout juste retraitée, et Élizabeth Antébi, ancienne journaliste férue de culture antique, ont répondu à un drôle de défi : la traduction du Petit Nicolas, autre chef-d'œuvre de notre patrimoine humoristique signé Goscinny (et Sempé).
« Un travail de Romaines », dixit Marie-France, témoignant du sérieux d'une entreprise qui pioche dans le latin de Cicéron - « quand notre jeune héros se fait un peu bavard » - comme dans celui de Plaute ou de Juvénal pour le comique de ses « histoires ». « Mais dans la légèreté », précise Élizabeth, fondatrice du Festival européen Latin & Grec, dont la 8e édition se tiendra à Lyon (capitale des trois Gaules), du 21 au 24 mars.
Leur Pullus Nicolellus Latina lingua se destine bien sûr aux quelque 9 500 professeurs qui redoublent d'énergie pour rendre attrayant l'enseignement du latin auprès de 500 000 élèves en France. Mais pas seulement. Fidèles à l'esprit de Goscinny, ces fortes en thème se sont régalées sur le terrain de l'anachronisme. Alors, comment transposer : « C'est chouette », en latin ? Glaucops est, répondent les deux complices.
► En vidéo, Jean-Jacques Sempé, co-créateur du Petit Nicolas, réagit avec amusement, à la traduction en latin des aventures de son petit écolier. Source : IMAV éditions.
[Auteur : Estelle Warin - photo © IMAV - source : www.pelerin.info]
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