quarta-feira, 31 de outubro de 2012

Journaux chiliens

Le Monde Diplomatique au Chili

Alors que depuis longtemps je digère mal la version française du Monde Diplomatique, j’ai retrouvé avec grand plaisir, à Iquique, sa version chilienne !

Je dis retrouver car il y a déjà dix ans, sur la version française il y avait eu une publicité pour commander des livres à la version chilienne et j’avais reçu avec grand plaisir deux petits livres de Luis Sepulveda, mon auteur chilien par excellence, au point que j’ai négligé les autres.

La version chilienne toujours dirigée par Victor de la Fuente se présente sur un beau papier et n’est finalement pas très chère : 3,5 euros.

Le numéro du mois d’octobre donnait la parole à de vieilles connaissances de l’ancienne version du Monde Diplomatique français : Ignacio Ramonet, Bernard Cassen et Maurice Lemoine, avec la traduction d’un texte de Serge Halimi de la version française.

Le journal continue de publier des livres et je regrette un peu de ne pas être passé à sa librairie rue San Antonio à Santiago pour y apporter tous mes encouragements (je vais voir si de France l’abonnement n’est pas trop cher).

La version de ce mois d’octobre donne la parole à deux dirigeantes étudiantes, l’un chilienne et l’autre québécoise, un article sur les Mapuches, un autre sur la lutte d’une petite communauté d’Atacama, l’affaire du lithium, celle de la loi sur la pêche et même le Vatican qui n’est pas oublié !

Le journal annonce une diffusion de 10 000 exemplaires alors que celle du Venezuela est de 5000.

Faute de pouvoir lire une presse quotidienne convenable, avec ce journal la porte d’entrée au Chili me semble très éclairante.


Le Ciudadano, une découverte

J’avais demandé sur internet la liste des journaux chiliens et il n’y avait pas dans cette liste, ce mensuel, le Ciudadano, qu’en conséquence j’ai découvert dans un kiosque de Valparaiso et que j’ai bien aimé. Comme son nom l’indique et aussi sa couverture il plaide pour les associations de citoyens, leur action, leur vitalité.

Le journal sait célébrer la victoire de Chavez, sans tomber dans la vénération.

Depuis j’ai couvert son site internet très riche.


Punto Final, le témoignage de l’extrême-gauche

Depuis plus de dix ans, j’ai repéré l’existence de ce journal qui, sans être un journal d’extrême-gauche classique, témoigne des combats du MIR, qui fut puissant au Chili.

J’ai finalement acheté deux exemplaires où, comme d’habitude, on y trouve des articles précieux et d’autres beaucoup moins. Comme souvent, pas l’ombre d’une rédactrice féminine, ce qui est vrai aussi pour le Ciudadano. Parfois la signature d’une femme sur des sujets culturels.

J’y apprends la mort d’Eric Hobsbawn, à partir du texte d’un historien argentin.

Un hommage au MIR dans le cimetière de Santiago. J’en profite pour indiquer qu’il existe un site internet d’archives chiliennes très riche et qui est le centre d’études Miguel Enriquez du nom de l’ancien responsable du MIR.

Comme au Monde Diplomatique, le lithium est cœur de l’actualité, et je penche un peu sur la question qui est au cœur de l’avenir du désert d’Atacama, où je passerais presque une semaine.

Comme au Ciudadano, la question de l’assemblée constituante est au cœur de l’actualité, mais à partir d’un point de vue plus distancié : une assemblée oui, mais pourquoi faire ?

Si le Monde diplomatique donne plutôt la parole à la branche communiste de la révolte étudiante, ce journal penche plutôt pour la représentante des lycéens qui elle appelle à ne pas voter.

Pour célébrer Chavez, le texte est sans critique vis-à-vis du pouvoir vénézuélien.

Voilà un tableau rapide.

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