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Depuis quelques jours, le réseau social du
livre, Babelio, a installé un nouveau service de recommandation d'ouvrages pour
ses usagers. Avec plusieurs millions de livres lus ou découverts, depuis la
création du site, l'échange et le partage sont au coeur du projet, qui assure
franchir une nouvelle étape aujourd'hui.
Pour profiter du nouveau moteur de
recommandation, c'est très simple : « Ajoutez une cinquantaine de livres à votre bibliothèque et puis…
et puis c'est tout ! » Car avec l'analyse des ouvrages
proposés, les recommandations viendront d'elles-mêmes.
« Vous pouvez ensuite découvrir pourquoi chaque
livre vous est recommandé, l'ajouter à vos piles à lire, ou noter que
vous n'êtes pas intéressés. Plus vous noterez de livres, plus les recommandations
s'affineront à l'avenir ! L'occasion de découvrir de nouvelles oeuvres …et
d'ajouter les livres déjà lus mais oubliés. Et si vous souhaitez avoir des
suggestions sur d'autres thématiques, il suffit de demander. »
Mais comme le précise Pierre Fremaux,
cofondateur, pour ce qui est des briques techniques, « c'est un peu plus délicat ». La
première volonté, c'est se démarquer des préconisations robotisées des sites
marchands.
La
brique techno et la brique socio
Sur les sites de vente, on propose souvent
des ouvrages en relation avec ceux qui ont été achetés, consultés, ou
simplement ceux que d'autres internautes ont regardés, suite à leur achat.
Primaire. « Nous
voulions parvenir à un outil bien plus sensible et plus fin. Pour cela, il a
fallu analyser des millions de données, créer des noyaux thématiques, qui
permettent de hiérarchiser les propositions faites. »
Mais au-delà de la dimension technique,
c'est le volet social qui prime. Mieux : contributif. « Désormais, les utilisateurs
entrent dans un espace qui s'organise selon leurs goûts de lecteurs. »
Car après le traitement statistique, vient le traitement sémantique : « Notre algorithme, pour
employer un vilain mot barbare, s'affine avec le temps, et se trouve enrichi
par les apports des autres utilisateurs. Il continue de traiter les données qui sont envoyées, et par ce
biais, fait des propositions de plus en plus pertinentes et fines. »
En somme, ma sélection de livres va
permettre à un tiers de découvrir des oeuvres, parce que le moteur de recherche
s'enrichira de nouvelles possibilités de propositions. Et si dans les
recommandations qui sont faites, certains titres ne correspondent pas à mes
critères, il est possible de les rejeter. Ce qui apporte de l'eau au moulin du
moteur, qui apprendrait presque de ses erreurs.
Ainsi, un amateur de romans graphiques
ayant pour thème la dépression ou le féru de littérature colombienne sur
l'alpinisme peut disposer des meilleures recommandations possible. Et, qui
sait, l'un et l'autre peuvent tout aussi bien s'enrichir de nouvelles lectures
à découvrir, ou déjà faites, parce que leurs goûts se croiseraient quelque
part.
« C'est une technologie communautaire, qui ne sera jamais capable de
sensibilité. Elle n'a jamais aimé un livre et n'en aimera jamais, aussi
garde-t-elle cette limite. Evidemment, un robot croise des données, effectue
des recoupements, pour proposer des réponses par affinités. Cela ne remplace
rien, ni personne : c'est un outil. Mais il est capable de s'enrichir, et
d'aider quelqu'un à trouver de nouvelles pistes de lectures, en profitant de la
contribution de chacun. Et il s'améliorera avec le
temps, et le classement que tous nos membres pourront apporter. »
Un robot plutôt utile, en somme.
Par Nicolas Gary
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