OTTAWA – La Défense nationale est une fois de plus pointée du doigt pour la place qu'elle réserve au français au sein des forces armées.
Cette fois, il s'agit d'une plainte portant sur la fermeture d'un centre de recrutement bilingue qu'a déposée, mercredi, le député du NPD, Yvon Godin, au Commissariat aux langues officielles du Canada.
«La conséquence, c'est que les francophones qui vont vouloir aller dans la Défense nationale, ils ont besoin d'apprendre l'anglais s'ils veulent y aller, car sinon ils seront mis de côté», s'est indigné M. Godin, en entrevue avec leJournal.
Le député acadien reproche au gouvernement Harper de vouloir fermer le Centre de recrutement des Forces canadiennes de Bathurst, au Nouveau-Brunswick, dans la foulée des compressions budgétaires.
M. Godin fait valoir qu'il s'agit du seul centre de recrutement bilingue dans le nord de la province, là où la population est essentiellement francophone.
«Pourquoi avoir choisi de fermer le centre du nord, alors que demeurent ouverts deux centres des régions anglophones du sud situés à proximité de l'un et l'autre?», a demandé le député dans sa lettre remise au commissariat.
Ce n'est pas la première fois que la Défense nationale fait l'objet de plaintes quant à ses obligations en matière de langues officielles.
Dans son rapport annuel déposé en 2010, le commissaire aux langues officielles, Graham Fraser, avait blâmé la Défense nationale, en concluant que les francophones peinaient à avoir accès à une formation dans leur langue au sein des Forces canadiennes.
Il constatait que la formation que reçoivent les francophones n'était pas à jour comme celle de leurs collègues anglophones.
Par ominique La Haye - Agence QMI
[Source : fr.canoe.ca]
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