Les inspecteurs généraux proposent de passer de 47 langues présentées au bac à 24.
Source de coût et de complexité, le nombre de langues qu'un candidat
pourra passer au bac, pourrait être diminué, selon les inspecteurs
généraux de l'éducation nationale, dans leur rapport «propositions pour une évolution du baccalauréat», présenté lundi au ministère de l'Education nationale.
La
recherche d'examinateurs, notamment pour les langues non enseignées
dans le système éducatif, est un casse-tête annuel. La difficulté
d'organisation paraît disproportionnée par rapport «à l'utilisation
effective que font les candidats de cette offre linguistique»,
expliquent-ils. Une part importante de ces langues n'est en effet
choisie que par un nombre très faible de candidats du bac général.
66,7 % des langues sont choisies par moins de 200 candidats et seulement
11 langues sont choisies par plus de 1000 candidats: l'allemand,
l'anglais, l'arabe, le chinois, l'espagnol, l'hébreu, l'italien, la
langue d'oc, le portugais, le russe et le turc.
L'amharique et le haoussa-indonésien présentés par moins de 20 lycéens
A
titre d'exemples, le polonais et le tamoul sont choisis par moins de
500 candidats. L'albanais, l'arménien, le croate, le suédois par moins
de 200. Le bulgare, le cambodgien, le finnois, l'hindi, le hongrois et
le slovaque par moins de 50. Enfin douze langues sont présentées par
moins de vingt candidats par an: l'amharique,
le danois, l'estonien, le haoussa-indonésien, le malais, le laotien,
les langues mélanésiennes, le lituanien, le macédonien, le slovène, le
swahili et le tahitien.
Les inspecteurs proposent donc que le
choix de langues vivantes au bac soit désormais limité aux 12 langues
européennes et aux quatre langues internationales pouvant être choisies
en langue vivante 2, langue vivante 3 et en épreuve facultative, et aux
huit langues régionales.
Ils
reconnaissent toutefois qu'une telle mesure serait susceptible de
«provoquer des réactions diplomatiques importantes, compte tenu de
l'attachement de certains pays à ce que leur langue nationale figure
dans les épreuves du baccalauréat français». Une telle restriction
aurait aussi pour conséquence d'assécher certaines filières
universitaires privées du débouché important que représente les concours
de l'enseignement.
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