LE MEILLEUR DES TRÉSORS DE LA CHANSON JUDÉO-ARABE (Buda Musique)
D’Algérie essentiellement, mais aussi du Maroc et de Tunisie, nous viennent la quinzaine d’artistes choisis pour représenter “le meilleur de la chanson judéo-arabe”, dans la collection entamée il y a quelques années par le label Buda Musique, et dont nous avons eu l’occasion, dans cette rubrique MUZZIKA !, de vous présenter plusieurs albums-monographies d’artistes.
Il faut ici rappeler qu’avant les Indépendances au Maghreb, comme à la cour des princes arabes dans l’Espagne andalouse, les musiciens juifs, qui partageaient la culture du peuple arabe par la langue parlée, la musique et la cuisine – et souvent aussi par des conditions économiques peu florissantes, nés parfois dans les mêmes quartiers pauvres des médinas – ces musiciens judéo-arabes donc, constituaient une bonne partie des musiciens comme des chanteurs, aussi bien dans l’Espagne médiévale que dans l’Algérie ou la Tunisie coloniale (voir par exemple l’excellent livre “Tunis chante et danse, 1900-1950”, par Hammadi Abbassi, Editions Alif, Tunis, 1990).
Nous retrouvons donc ici, célébrissimes dans les années 40 et 50, chantant dans l’arabe populaire de leur pays – algérien, marocain ou tunisien – mais aussi en français ou en “francarabe” (mélange des deux langues toujours parlé sur les radios et télévisions du Maghreb de nos jours) : Lili Boniche, Reinette l’Oranaise, Blond-Blond, Cheikh El Afrite, Raoul Journo, Raymonde, Lili Labassi, Line Monty, Salim Halali, et tant d’autres. La plupart s’étaient installés en France après les Indépendances, voire avant, et beaucoup sont décédés. Mais ces chansons survivent dans les mariages et bar-mitsva de Paris ou d’ailleurs, et sur le net, mémoire des siècles…
Pour les nostalgiques, et pour ceux qui ne connaissent pas ces chansons judéo-arabes et leur charme rétro, voici la chanson “Elli Ghir” de Lili Boniche :
[Source : le-monde-en-musiques.blog.lemonde.fr]
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