Omar Sharif (1932-2015) était un athlète sprinter, acteur égyptien
polyglotte, né dans une famille catholique, converti à l’islam pour
épouser une star égyptienne, Faten Hamama. Hollywood consacre son
talent. Passionné de jeu. Arte diffusera le 16 février 2020 « Lawrence d’Arabie », chef d'oeuvre de David Lean avec Peter O'Toole et Omar Sharif, puis « Omar Sharif - Une vie de nomade » de Jascha Hannover.
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« Omar Sharif - Une vie de nomade »
« Pendant près d’un demi-siècle, son beau visage a incarné le monde arabe sur les écrans internationaux ».
« Né Michel Chalhoub en 1932 à Alexandrie, dans une famille catholique
aisée – son père est un prospère marchand de bois, sa mère joue aux
cartes avec le roi Farouk –, Omar Sharif, fils unique et polyglotte
éduqué au très british Victoria College, arpente précocement les
planches, porté par son goût pour la littérature française ». Omar
Sharif suit les cours de la Royal Academy of Dramatic Art de Londres.
En 1954, « à une époque où le cinéma égyptien domine le marché oriental, c’est Youssef Chahine qui le révèle avec Ciel d’enfer,
où il compose avec l’idole Faten Hamama, qu’il épouse après s’être
converti à l’islam, un couple glamour de légende » qui a un fils,
Tarek. Le couple divorce en 1968. Omar Sharif est une star dans le
monde arabe.
En 1957, Goha, film franco-tunisien réalisé par Jacques Baratier et adapté du roman Le Livre de Goha le Simple par Albert Adès et Albert Josipovici, est distingué par le prix « Un certain regard » au Festival de Cannes. Claudia Cardinale y débute.
En 1957, Goha, film franco-tunisien réalisé par Jacques Baratier et adapté du roman Le Livre de Goha le Simple par Albert Adès et Albert Josipovici, est distingué par le prix « Un certain regard » au Festival de Cannes. Claudia Cardinale y débute.
« David Lean, cependant, l’éloigne de la femme de sa vie quand il l’installe au firmament hollywoodien, en 1963, avec Lawrence d’Arabie,
où son regard de braise rivalise avec celui bleu glacier de Peter
O’Toole ». Son interprétation lui vaut le Golden Globe du meilleur
acteur dans un second rôle et une nomination pour l'Oscar du Meilleur
Second Rôle 1963.
« Dès lors, l’"oriental lover" joue l’"étranger de service" pour les studios, tour à tour argentin (Che !), allemand (La nuit des généraux) et surtout russe dans Le docteur Jivago,
encore du maître Lean ». Il obtient le Golden Globe Award du Meilleur
Acteur en 1965 pour son rôle du poète médecin russe Youri Jivago.
Anthony Mann, Francesco Rosi, Henri Verneuil, Sidney Lumet, Andrzej Wajda, Alejandro Jodorowsky, Blake Edwards, John McTiernan, David Zucker, Jim Abrahams et Jerry Zucker, Arielle Dombasle et Valeria Bruni Tedeschi, Roland Emmerich, Jim Sheridan... La filmographie d'Omar Sharif montre sa curiosité et son choix des meilleurs réalisateurs. Omar Sharif a tourné dans les divers genres cinématographiques : films historiques, comédie musicale, western, etc.
Anthony Mann, Francesco Rosi, Henri Verneuil, Sidney Lumet, Andrzej Wajda, Alejandro Jodorowsky, Blake Edwards, John McTiernan, David Zucker, Jim Abrahams et Jerry Zucker, Arielle Dombasle et Valeria Bruni Tedeschi, Roland Emmerich, Jim Sheridan... La filmographie d'Omar Sharif montre sa curiosité et son choix des meilleurs réalisateurs. Omar Sharif a tourné dans les divers genres cinématographiques : films historiques, comédie musicale, western, etc.
« Mais sa réputation de joueur invétéré, du bridge au casino en passant
par les champs de courses, le tient bientôt à l’écart des plateaux, le
comédien enchaînant des nanars, au déclin des années 1970, par seule
nécessité de se renflouer ». En 1971, il devient vice-champion de France
open, face à Pierre Jaïs associé à Michel Lebel. Propriétaire d'une
écurie, il a remporté des courses hippiques.
« Au crépuscule de sa vie, ce seigneur ruiné connaît pourtant une douce résurrection avec Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran
de François Dupeyron, où il bouleverse en épicier arabe adoptant un
adolescent juif, rôle œcuménique sur mesure qui lui vaut un César » du
meilleur acteur 2004. Le film est nommé au Golden Globe Award du
Meilleur Film Étranger 2004.
« D’Alexandrie à Hollywood en passant par Paris et Deauville, ce
documentaire, nourri des témoignages de ses proches, dont son fils, son
petit-fils ou encore Andréa Ferréol, qui se souvient de ses fameux
dîners, brosse le portrait attachant d’un acteur raffiné, star
internationale et vrai "citoyen du monde", comme il aimait à se définir,
qui s’est pourtant toujours accroché à sa nationalité égyptienne ».
« Comme échappée d’un film de Youssef Chahine, une figure follement
romanesque, qui avouait, l’œil pétillant : "Je crois que je fais du
cinéma seulement en amateur. »
« Lawrence d’Arabie »
Arte diffusera le 16 février 2020 « Lawrence d’Arabie » (Lawrence von Arabien)
de David Lean (1962) avec une pléiade d'excellents comédiens très bien
doublés. « Durant la Première Guerre mondiale, l'officier britannique
Lawrence conseille aux Arabes du prince Fayçal de se révolter contre les
Turcs de l'Empire ottoman et de fonder une nation arabe indépendante
moderne... Peter O’Toole, Omar Sharif, Alec Guinness et Anthony Quinn :
une distribution prestigieuse a rendez-vous dans le désert pour le
chef-d’oeuvre épique de David Lean. »
De
1916 à 1918, durant la Première Guerre mondiale, le Moyen-Orient voit
s’opposer Anglais et Turcs, alliés des Allemands. Dans le même temps,
les chefs des tribus arabes préparent un soulèvement contre l’occupant
ottoman et rêvent de créer un royaume indépendant. L’officier
britannique Lawrence est envoyé par son état-major chez les Bédouins
d’Arabie pour juger de la situation. Mais il outrepasse sa mission : il
entreprend d’unir les différentes tribus et prend leur tête pour
attaquer l’armée turque...
Durant la Première Guerre mondiale, à l'été 1915, Sharif Hussein ibn Ali de la famille des Hachémites, sharif, un potentat de La Mecque, propose à la Grande-Bretagne de soulever
les Arabes de l'Empire ottoman contre cet allié de l'empire allemand.
Déclenchée en juin 1916, soutenue par les Britanniques et dans une
moindre mesure la France, la "grande révolte arabe" ne parvient guère à
entamer la loyauté des sujets arabes à l'égard de l'empire ottoman. Même
si des dirigeants arabes souhaitaient substituer un califat arabe à
celui ottoman. La situation des dhimmis serait restée identique.
« L’action de Lawrence d’Arabie s’inspire du récit autobiographique de Thomas Edward Lawrence, Les sept piliers de la sagesse, épopée poétique du soulèvement du peuple arabe ».
« Historien et archéologue diplômé d’Oxford, Lawrence était un fin
connaisseur du monde arabe, qu’il avait visité et dont il avait appris
la langue avant la guerre ».
« Ses exploits guerriers aux côtés des Bédouins l’élevèrent au rang de mythe ».
« David Lean nous offre un film d’aventure et une fresque historique à
grand spectacle, sans pour autant négliger l’analyse de la psychologie
complexe de son héros ».
«
Lawrence est tiraillé entre des aspirations contradictoires : sa
mégalomanie et son désir d’être un homme ordinaire, son attirance pour
le monde des nomades et sa vie d’officier britannique. Lawrence d’Arabie
est aussi une méditation sur l’identité, un périple métaphysique dans
le cadre grandiose du désert ».
« Il est entouré d’une pléiade de stars, parmi lesquelles Anthony Quinn,
Alec Guinness, et Omar Sharif dans sa première superproduction
internationale ».
À noter qu'à cette époque, Gertrude Bell
(1868-1926), l'une des exploratrices les plus influentes du début du
XXe siècle. Alpiniste, analyste politique, archéologue, photographe,
fonctionnaire, femme de lettres, aventurière, espionne britannique, elle
a contribué à façonner, avec des répercussions parfois funestes, le
Moyen-Orient d'aujourd'hui », en soutenant la Révolte arabe durant la
Première Guerre mondiale et la dynastie hachémite dans les actuels Iraq
et Jordanie. Elle était opposée à la déclaration Balfour, mais louait les Juifs irakiens.
« Omar Sharif - Une vie de nomade » de Jascha Hannover
Allemagne, 2019, 53 min
Sur Arte le 16 février 2020 à 00 h 25
Disponible du 15/02/2020 au 16/03/2020
Visuels :
© Alamy
© AGE Fotostock
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© Alamy
© AGE Fotostock
« Lawrence d’Arabie » de David Lean
Royaume-Uni, 1962
Scénario : Robert Bolt, Michael Wilson
Production : Horizon Pictures
Producteur/-trice : Sam Spiegel, David Lean, Robert A. Harris
Image : Freddie Young
Montage : Anne V. Coates
Musique : Maurice Jarre
Avec Peter O'Toole, Alec Guinness, Anthony Quinn, Jack Hawkins, Omar
Sharif, José Ferrer, Anthony Quayle, Claude Rains, Arthur Kennedy,
Donald Wolfit, I.S. Johar, Gamil Ratib, Michel Ray, John Dimech, Zia
Mohyeddin, Howard Marion-Crawford, Jack Gwillim, Hugh Miller
Auteur : T.E. Lawrence
Son : Richard L. Anderson (1989 Rekonstruktion und Restauration)
Sur Arte le 16 février 2020 à 20 h 55
Visuels :
Peter O' Toole (T.E. Lawrence)
Anthony Quinn (Auda abu Tayi) et Peter O' Toole (T.E. Lawrence)
Peter O' Toole (T.E. Lawrence)
Peter O' Toole (T.E. Lawrence) et José Ferrer (Turkish Bey)
Peter O' Toole (T.E. Lawrence)
© 1988 Columbia Pictures
Anthony Quinn (Auda abu Tayi) et Peter O' Toole (T.E. Lawrence)
Peter O' Toole (T.E. Lawrence)
Peter O' Toole (T.E. Lawrence) et José Ferrer (Turkish Bey)
Peter O' Toole (T.E. Lawrence)
© 1988 Columbia Pictures
Les citations sont d'Arte.
[Source : www.veroniquechemla.info]
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