Le département Afrique et Moyen-Orient de la Bibliothèque du Congrès avait fait l'acquisition à l'été 2017 d'une collection de documents uniques au cœur de laquelle se trouvait l'autobiographie d'Omar Ibn Saïd, un esclave musulman originaire de l'Afrique de l'Ouest, capturé en 1807 et amené en Caroline du Nord. Un document exceptionnel que l'établissement a décidé de numériser, mais pas seulement, puisqu'une collection autour des écrits d'Omar Ibn Saïd a aussi été créée en ligne.
Omar Ibn Saïd, vers 1850, auteur inconnu (domaine public) |
Écrit par Camille Cado
L'autobiographie est courte et n'excède pas les 15 pages manuscrites, et ce, en comptant les pages vierges qui s'immiscent entre elles. Ibn Saïd y raconte comment il a été capturé et embarqué à bord d'un navire, jusqu'à son arrivée sur les côtes étrangères de Charleston, en Caroline du Sud.
Il y décrit aussi combien son premier propriétaire était diabolique et vicieux : à tel point qu'il s'enfuit au bout d'un mois. Après avoir atteint Fayetteville, il fut une nouvelle fois capturé et emprisonné pendant plus de 15 jours, avant d'être au service du général John Owen, frère du gouverneur de Caroline du Nord, où y il passa le restant de ses jours jusqu'à sa mort en 1863.
Ibn Saïd a écrit son autobiographie en réponse à une demande d'un homme qu'il a choisi de surnommer « Sheikh Hunter » et aussi à la demande de Theodore Dwight (1796-1866), un des fondateurs de la Société d'ethnologie américaine, faisant caution de témoignage pour remettre en cause les arguments justifiant l'esclavage aux États-Unis.
Écrit en arabe et traduit plus tard en anglais, cet essai fait partie d'une collection de 42 documents qui ont été aux mains de différents propriétaires au fil des ans et qui ont même disparu pendant un moment. « La conserver à la Bibliothèque du Congrès et la mettre à la disposition des citoyens et des chercheurs du monde entier fera de cette collection un outil irremplaçable pour la recherche sur l’Afrique aux XVIIIe et XIXe siècles et éclairera l’histoire de l’esclavage américain », a déclaré la directrice de la Bibliothèque du Congrès, Carla Hayden, dans un communiqué.
La collection comprend la propre correspondance de Theodore Dwight avec un certain nombre de personnalités qui ont traduit, évoqué ou commenté l’autobiographie d’Ibn Saïd, dont les deux premiers présidents du Libéria, Joseph Jenkins Roberts (1809-1876) et Stephen Allen Benson (1816-1865). Leurs réponses manuscrites font partie des documents acquis par la bibliothèque, de même que ceux de Daniel Bliss (1823-1916), l'un des fondateurs de ce qui est devenu ensuite l'Université américaine de Beyrouth. La collection accueille aussi les correspondances entretenues avec le révérend Isaac Bird (1793-1835), un missionnaire protestant en Syrie qui a traduit certains écrits d'Ibn Saïd.
Il y décrit aussi combien son premier propriétaire était diabolique et vicieux : à tel point qu'il s'enfuit au bout d'un mois. Après avoir atteint Fayetteville, il fut une nouvelle fois capturé et emprisonné pendant plus de 15 jours, avant d'être au service du général John Owen, frère du gouverneur de Caroline du Nord, où y il passa le restant de ses jours jusqu'à sa mort en 1863.
Ibn Saïd a écrit son autobiographie en réponse à une demande d'un homme qu'il a choisi de surnommer « Sheikh Hunter » et aussi à la demande de Theodore Dwight (1796-1866), un des fondateurs de la Société d'ethnologie américaine, faisant caution de témoignage pour remettre en cause les arguments justifiant l'esclavage aux États-Unis.
Écrit en arabe et traduit plus tard en anglais, cet essai fait partie d'une collection de 42 documents qui ont été aux mains de différents propriétaires au fil des ans et qui ont même disparu pendant un moment. « La conserver à la Bibliothèque du Congrès et la mettre à la disposition des citoyens et des chercheurs du monde entier fera de cette collection un outil irremplaçable pour la recherche sur l’Afrique aux XVIIIe et XIXe siècles et éclairera l’histoire de l’esclavage américain », a déclaré la directrice de la Bibliothèque du Congrès, Carla Hayden, dans un communiqué.
La collection comprend la propre correspondance de Theodore Dwight avec un certain nombre de personnalités qui ont traduit, évoqué ou commenté l’autobiographie d’Ibn Saïd, dont les deux premiers présidents du Libéria, Joseph Jenkins Roberts (1809-1876) et Stephen Allen Benson (1816-1865). Leurs réponses manuscrites font partie des documents acquis par la bibliothèque, de même que ceux de Daniel Bliss (1823-1916), l'un des fondateurs de ce qui est devenu ensuite l'Université américaine de Beyrouth. La collection accueille aussi les correspondances entretenues avec le révérend Isaac Bird (1793-1835), un missionnaire protestant en Syrie qui a traduit certains écrits d'Ibn Saïd.
La collection Ibn Saïd comprend également quelques articles écrits en arabe par d'autres hommes africains. Ainsi, il existe trois courts textes en arabe écrits par un certain Sheikh Sana See, qui ont été rassemblés par Frederick Hicks, un enseignant de catéchisme au Panama. Autre élément important de cette collection, Sur l'origine de l'homme, de Mohammed Dekr, qui texte combine des éléments de la Genèse de la Bible, avec des concepts africains concernant l'origine du monde et de l'homme.
Written in Arabic and translated later to English, the Omar Ibn Said autobiography is part of a 42-document collection that fueled a movement. Read more here: https://t.co/ITjk12T9fZ— Library of Congress (@librarycongress) 18 de janeiro de 2019
[Source : www.actualitte.com]
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