quinta-feira, 6 de setembro de 2018

Dick Annegarn, les villes d’une vie

Dick Annegarn s’offre un album symphonique et un voyage de douze chansons piochées dans son répertoire, parcourant autant de villes. On s’émeut, on sourit et on s’emballe pour cette fantaisie orchestrée du plus hexagonal des chanteurs hollandais, un grand bonhomme de la chanson française.

Au début de l’été, Dick Annegarn a donné un concert aux Nuits de Fourvière, à Lyon, au cours duquel il a revisité douze chansons, accompagné par un orchestre. L’album "symphonique" reprenant ce même concept, a été le point de départ d’un travail qui fait résonner le répertoire de ce grand promeneur avec des villes disséminées aux quatre coins du monde.
12 villes, 12 chansons, donc... Ce parcours est imaginaire quand le chanteur emprunte les chemins de Xilinji, aux confins de la Chine et de la Russie, ou vécu, lorsqu’il passe par Luxembourg et Karlsbad, en Allemagne. Mais il est aussi intime, puisqu’on retrouve ici des lieux biens connus de sa discographie.
Un sacré chantier, une bonne flânerie
Il y a évidemment Bruxelles - "ma belle"- qui a marqué ses débuts fracassants dans le monde de la chanson au creux des années 1970, Nogent sur Marne, non loin de laquelle il vécut sur une péniche, ou Lille, dont les portraits sonnent comme l’allégorie d’une période de vaches maigres. "Colombophile à Lille / Dans les gouttières d’hier / Il vaque à ses occupations / S’occupe de ses chers oisillons".
Élaboré avec Christophe Cravero, un collaborateur de longue date du chanteur, ce disque composé de chansons déjà existantes piochées au fil de l’œuvre, met des violons amples où il y avait souvent une simple guitare ou un piano. Il pleut des cordes, mais le tout reste empreint d'une fantaisie chère à mister Annegarn, à l’image des Tchèques, et de clins d’œil au folk. Ainsi, In New Orleans est une reprise du traditionnel américain, The house of the rising sun*.
Ce sacré chantier, comme le suggère sa pochette, est une bonne flânerie dans l’univers d’un chansonnier aujourd’hui partagé entre la région toulousaine et le Maroc, mais il n’est pas exhaustif. Pour le compléter, on peut reprendre Le grand dîner, l’excellent tribute paru voici douze ans où Alain Bashung-M-Sanseverino ou Thomas Fersen s’appropriaient d’autres pans de sa discographie.   
On réalisera alors la longue route que le géant hollandais a parcouru depuis près de quarante-cinq ans.
*Interprétée par le groupe anglais The Animals, cette chanson a été chantée par Johnny Hallyday en français sous le titre, Le pénitencier.
Dick Annegarn 12 villes 12 chansons (Musique sauvage/Pias) 2018
Site officiel de Dick Annegarn

Page Facebook de Dick Annegarn




[Source : www.rfi.fr]

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