quarta-feira, 17 de maio de 2017

Un professeur avait traduit les chansons des Beatles pour enseigner le latin


Comment enseigner le latin de nos jours ? Venue des années 60, l’idée de cet enseignant pourrait faire des émules. Cet enseignant avait en effet surfé sur la vague ultra-populaire des Beatles, et proposé à ses élèves de traduire en latin certaines de leurs chansons. Alors, « Amat te, mehercle », ça swingue ?




Écrit par Victor De Sepausy
 
Le rendu frôle le latin de cuisine, de celui dont se délectent les étudiants, mais respecte au mieux les chansons des quatre chevelus qui triomphaient à travers la planète. Il suffit de lancer She loves you – traduit assez simplement par Amat te, pour s’en rendre compte :





Ainsi, les premières paroles :

You think you've lost your love
Well, I saw her yesterday-yi-yay
It's you she's thinking of
And she told me what to say-yi-yay
She says she loves you
And you know that can't be bad
Yes, she loves you
And you know you should be glad

sont alors rendues comme suit :

Te putas amorem, te putas amisisse
Heri eam vidi – se dixit miminisse
Et amat te – num id putas malum ?
Amat te – decet te gaudium

Voici qui tient presque bien la route – quelques licences poétiques mises à part. Traduire, c’est trahir, autant que la trahison soit la plus belle possible.

Eddie O’Hara, ancien député du parti travailliste britannique fut le professeur de latin qui se pencha sur la question de ces traductions. Décédé en mai 2016, il a laissé plusieurs pages de traductions qu’il avait soumises à ses élèves. La culture pop dans les années 60 bat son plein, et bien évidemment, les chansons des Beatles sont plus attrayantes pour la jeune génération que les vers de Virgile. O, tempora, o mores...

Professeur particulièrement populaire, O’Hara avait été salué pour son travail auprès des élèves. Particulièrement intéressé par les questions éducatives, mais également la transmission de l’héritage culturel gréco-romain, il avait officié à Liverpool... ville d’origine des fameux Beatles.

Open Culture a ainsi exhumé les textes traduits, et proposent quelques-unes de ces pages rebaptisées Carmina Popularia. Au menu, Love me do, A Hard Day’s Night (succulente, si l’on a conservé quelques vestiges de latin) ou encore Roll Over Beethoven et Money Can’t Buy Me Love.

Tout cela est à redécouvrir ici, nous reprenons les pages ci-dessous, disponibles sur le site d’Open Culture dans un format plus grand.

Alors, à quand Jennifer Lopez ou Justin Bieber dans la langue de Cicéron ?






[Photo : Badgreebs RECORDS, CC BY SA 2.0 - source : www.actualitte.com]

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