« J’ai grandi dans un village du Sinaï qui n’existe plus. J’ai réalisé plusieurs séries de portraits, de paysages et de vidéos en Israël et dans les Territoires palestiniens. Dans mon travail, j’essaie de questionner l’étrange situation politique et la vie quotidienne des habitants d’une société au bord du gouffre.
Je ne fais pas de photos de guerre. Mon travail ne parle jamais directement du conflit qui sévit ici depuis 100 ans. Mais l’inquiétude, l’attente, l’absence liées à cette guerre sont toujours mystérieusement présentes. J’interroge les questions d’identité et d’appartenance, le sentiment d’étrangeté. Mon regard est influencé par ma propre histoire de petit-fils d’immigrés et de réfugiés qui a fait lui-même le choix d’aller vivre dans un pays étranger. Ce qui m’intéresse, c’est de montrer la fragilité de la vie en Israël aujourd’hui et la dimension provisoire, temporaire de la condition humaine. »
Création originale, cette exposition constitue la première rétrospective consacrée au travail d'Assaf Shoshan (°1973), photographe et vidéaste qui vit et travaille entre Paris et Tel-Aviv.
Du Moyen Orient à l’Europe, avec l’Afrique en filigrane, Assaf Shoshan interroge un monde où les frontières apparaissent et disparaissent sans fin, un monde où le temps est ressenti différemment. Ses portraits et ses paysages révèlent une atmosphère énigmatique, nimbée de mystère et d’irréel.
Entre réalité et fiction, l’œuvre d’Assaf Shoshan est empreinte d’une portée poétique, contemplative mais également fortement politique. Elle s’ouvre sur une dimension humaine fondamentale : la quête d’identité, le sentiment de l’exil et de l’appartenance.
À découvrir du 7 octobre 2020 au 21 février 2021 au Musée Juif de Belgique
[Source : www.mjb-jmb.org]
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