terça-feira, 11 de junho de 2019

Rome en guerre contre les touristes mal élevés

La ville va proclamer toute une liste de nouvelles règles à l'adresse des touristes.
 
Un policier surveille la fontaine de Trévi en 2013. 
Repéré par Barthélemy Dont 

Entre le Colisée, la fontaine de Trévi et le Vatican, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi Rome attire chaque année des millions de touristes. Mais cette popularité apporte aussi son lot d’incivilités.

La capitale italienne a donc décidé d’imiter Venise et de sévir contre les touristes qui ne savent pas se tenir. Sa maire Virginia Raggi a pris l’initiative de remettre au goût du jour la liste des régulations qui datait jusqu’alors de 1946.

Certaines règles imposent de simples bonnes manières qui devraient être respectées urbi et orbi: les hommes n’auront plus le droit d’arpenter les rues torse nu. Il est aussi interdit de se baigner dans les quelques 2000 fontaines qui ornent la ville éternelle.

D’autres règles sont plus spécifiques. Alors qu’on peut trouver pizza et gelati à tous les coins de rues, déguster de la nourriture salissante autour des attractions touristiques pourra vous valoir une amende, voir une exclusion du périmètre.

Même tarif si vous collez votre bouche aux fontaines à eau plutôt que de boire à l’italienne (en bouchant le robinet de la main pour faire sortir le jet par le trou positionné au-dessus). Les «cadenas de l’amour» sont aussi prohibés.

Les romain·es aussi concerné·es

Ceci dit, les nouvelles règles ne s’adressent pas qu’aux touristes mais aussi aux locaux. Les hommes déguisés en centurion qui demandent de l’argent pour des photos avec eux devront déguerpir des zones touristiques. Les ventes de tickets coupe-file pour les musées et monuments sont aussi prohibées.

Certaines nouvelles régulations vont probablement déplaire aux romain·es qui ne veulent pas que leur ville se transforme en musée. Notamment l’interdiction de suspendre son linge sur des fils tendus entre deux immeubles.

Les nouvelles régulations interdisent aussi les musiciens dans les transports en commun, ce qui devrait toucher en particulier la communauté gitane de Rome.

Virginia Raggi estime que «Rome est et sera toujours accueillante, mais ça ne veut pas dire tolérer les mauvais comportements qui endommagent notre ville» et encourage les ambassades à informer leurs compatriotes.


[Photo : Alberto Pizzoli/AFP - source : www.slate.fr]

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