segunda-feira, 4 de junho de 2018

Israël paradis du bilinguisme. C’est bon pour les enfants ?

Très souvent on entend : « Quelle chance tu as de parler deux langues! ». Certes, mais il est important de noter qu’être bilingue est très fréquent et en Israël, c’est loin d’être une exception !

 

Près de la moitié des enfants israéliens parlent à la maison une autre langue que celle pratiquée à l’école ou au jardin d’enfants. 1,2 million d’Israéliens parlent également le russe. Sans compter les familles au sein desquelles les enfants parlent le français, l’anglais, l’espagnol ou le yiddish. Ce qui fait du pays l’un des meilleurs ‘laboratoires’ du monde pour l’étude du bilinguisme simultané.
La linguiste israélienne, professeure Sharon Armon-Lotem, étudie depuis des années le bilinguisme et souligne que selon qu’il s’agit de bilinguisme simultané ou de bilinguisme d’acquisition la structure neurologique du cerveau est différente. Chez les enfants apprenant deux langues dès leur naissance, on constate qu’au début leur vocabulaire en hébreu est moins riche, mais qu’en revanche leurs connaissances syntaxiques et leur compétence conceptuelle sont meilleures dans les deux langues.
Le bilinguisme et les troubles du langage
Parallèlement, en Israël, on étudie également de manière approfondie le ‘Codeswitching’ (passage d’une langue à l’autre dans une même phrase). Contrairement à ce que l’on pourrait croire, c’est un processus systématique dans l’expression orale.
Par ailleurs, l’aspect social du bilinguisme est également étudié de manière approfondie. On a pu par exemple constater que les compétences linguistiques d’enfants parlant exclusivement le russe en famille sont pratiquement égales à celles d’enfants utilisant à la maison à la fois le russe et l’hébreu. En revanche, la recherche empirique n’a pas permis de déterminer si le bilinguisme stimule également d’autres capacités comme l’empathie.
Le bilinguisme n’est en aucun cas la cause de troubles du langage. Combien de fois des enseignants conseillent aux parents d’enfants bilingues de se réfugier dans la langue de scolarisation de l’enfant afin de remédier à des problèmes de langage. Les recherches montrent qu’au contraire le passage à une seule langue chez un enfant bilingue peut avoir des conséquences négatives sur l’acquisition du langage de l’enfant. L’important est de maintenir un cadre bien structuré afin d’aider l’enfant dans son développement bilingue. 
Traduis moi ceci ou cela…
On  demande souvent aux bilingues de traduire un mot hors contexte et, très souvent il ne trouve pas le mot directement. Ceci peut parfois être interprété par le monolingue comme un manque de maîtrise de la langue. Or, ceci n’a rien à voir. Ce n’est pas parce que un bilingue maîtrise deux langues qu’il est d’office interprète ou traducteur. Tout d’abord il arrive que le mot n’existe pas dans une des deux langues. Par ailleurs, les bilingues ont appris leurs langues dans des contextes différents. Il est donc parfois difficile de trouver l’équivalent dans la deuxième langue lorsqu’ils ne sont pas en contexte.
Les bilingues peuvent passer d’une langue à l’autre sans difficulté lorsqu’ils sont en contexte. Autrement dit, s’ils ne sont pas en contexte, il faudrait comme pour tout un chacun, qu’ils se spécialisent en traduction afin d’être de bons traducteurs.

[Source : ISRAEL21c - reproduit sur www.coolamnews.com]

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