quarta-feira, 13 de junho de 2018

Comment notre propre insatisfaction envers nous-mêmes nous nuit

Publié par Olivier Roland


Au cours des cinq dernières années, après avoir travaillé avec des milliers de personnes afin qu’elles changent leurs habitudes, j’en suis arrivé à la conclusion que l’insatisfaction envers soi-même est un problème auquel tout le monde fait face.
Nous ne sommes pas satisfaits de qui nous sommes. Parfois ce sentiment se manifeste de façon simple, mais souvent il touche à des points fondamentaux.
Nous n’avons pas confiance en nous-mêmes, nous nous sentons incapables, nous n’aimons pas notre apparence, nous nous montrons très critiques par rapport à nos échecs, nous nous demandons si nous sommes dignes d’être appréciés ou aimés.
Ce qui en découle, c’est l’anxiété, la procrastination, la peur et l’incapacité de changer nos habitudes. J’ai vu tellement de gens qui sont incapables de suivre un programme d’exercice physique ou de changer leur régime alimentaire tout simplement parce qu’ils ne croient pas en eux-mêmes. Derrière leur incapacité à faire des progrès remarquables se cache un profond sentiment d’indignité et d’inadéquation.
Chaque fois que nous échouons, nous nous montrons très durs envers nous-mêmes, et cela vient juste nous confirmer une fois de plus que nous sommes nuls. Toutes les fois où les choses ne se passent pas comme nous le voulions, nous nous accusons (ou, si nous ne voulons pas nous accuser, nous accusons les autres à la place).
Au lieu de nous en vouloir à nous-mêmes (ou d’en vouloir aux autres), et si nous acceptions simplement ce qui s’est passé et prenions des dispositions plus appropriées ? Que se passerait-il si nous saisissions plutôt cette occasion pour découvrir l’humanité qui est en nous, pour apprendre à nous aimer nous-mêmes et pour nous voir comme des êtres naturellement bons ?
Cette insatisfaction envers nous-mêmes n’affecte pas seulement nos habitudes sanitaires…, mais elle affecte également notre productivité et notre capacité à nous concentrer sur un travail utile. Nous ne croyons pas être à la hauteur pour accomplir cette tâche pleine de gêne et d’incertitude, alors nous recherchons une porte de sortie au lieu de simplement croire que nous sommes capables d’accomplir cette tâche. Nous cédons à la procrastination, cherchons quelque chose pour nous distraire, essayons de fuir l’incertitude.
Nos relations sont également affectées par cette insatisfaction envers nous-mêmes — lorsque nous ne croyons pas en nous-mêmes, nous ne nous sentons pas en sécurité dans nos relations. Cela peut conduire à la jalousie, la colère, la peur de perdre un être aimé et à la méfiance. Ce n’est pas la bonne recette pour une bonne relation. De plus, lorsque la relation commence à battre de l’aile, nous jetons souvent le tort sur l’autre personne ou voyons cela comme étant la preuve que nous sommes minables.
Notre bonheur aussi est affecté par ce manque de satisfaction envers nous-mêmes — si nous ne nous aimons pas, si nous n’avons pas confiance en nous, si nous ne nous sentons pas dignes d’être aimés…, alors comment pouvons-nous vraiment être heureux en tout temps ? Derrière chaque moment se cachent une insatisfaction, un non-contentement, un désir que les choses soient différentes.
Ce ne sont là que quelques manières par lesquelles l’insatisfaction envers nous-mêmes nous nuit. Ce problème affecte chaque domaine de notre vie, de la vie professionnelle à la vie financière, en passant par l’éducation des enfants et bien plus.

La solution : Nous aimer nous-mêmes

Au lieu de nous faire du mal avec ce manque de confiance en nous-mêmes, ce sentiment constant d’inadéquation…, et si nous apprenions à nous aimer ?
Que se passerait-il si nous avions confiance en nous, si nous croyons que nous avons une certaine valeur, si nous croyons que tout va bien même si les choses ne se déroule pas comme prévu, si nous croyons que nous sommes des êtres humains aimables, gentils et naturellement bons ?
Cela changerait tout : nous aurons davantage confiance dans les relations, nous n’allons plus céder à la procrastination parce que nous saurons que nous pouvons gérer l’incertitude et l’inconfort, nous serons en bonne santé parce que nous verrons qu’avoir une alimentation saine et faire des exercices physiques sont deux autres façons de nous aimer nous-mêmes. Nous chercherons le moyen d’aimer les autres, de servir le monde en faisant quelque chose d’utile, de profiter de la bonté de chaque instant. Nous serons plus heureux, et dans les moments où nous ne le serons pas, nous serons encore capables de trouver de la satisfaction même dans la difficulté.
Bien sûr, c’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire. Nous avons mis tellement d’années à ne pas nous aimer, à être très durs envers nous-mêmes, que nous aimer nous-mêmes peut sembler infaisable. Ce n’est pas le cas. Vous pouvez le faire.
Tout commence avec la simple intention de vous aimer vous-même, de vous sentir digne d’être aimé, de souhaiter votre propre bonheur et de vous sentir soulager de la douleur et du stress.
Une fois que vous avez cette intention, vous pouvez vous exercer quotidiennement en souhaitant votre propre bonheur, en souhaitant mettre une fin à votre douleur. Une séance quotidienne où vous êtes reconnaissants pour les bonnes choses qui se rapportent à vous-même.
Vous pouvez commencer à voir la bonté dans tout ce que vous faites, même si ce n’est pas parfait (comme pour tous les humains). Vous pouvez voir la bonne volonté de la nature dans chacune de vos actions, même celles qui sont nuisibles. Vous pouvez commencer à voir la bonne volonté de la nature dans ce que font aussi les autres.
Voilà en quoi se résume l’exercice et il vous faudra beaucoup de pratique. Toutefois, le fait de vous aimer vous-même pourrait bien être le projet le plus important que vous n’ayez jamais entrepris, parce que cela changera votre vie.

Note : Cet article est une traduction de l’article How We’re Harmed by Our Dissatisfaction with Ourselves de Léo Babauta. C’est donc lui qui s’exprime dans le “je” de cet article !

[Source : www.habitudes-zen.net]



 

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