sábado, 20 de dezembro de 2025

Farine d’insectes : le fiasco industriel à 600 millions d’euros de l’entreprise Ynsect dans la Somme

Ynsect, longtemps présentée comme une start-up emblématique du renouveau industriel français de la French Tech, est devenue en quelques mois l’un des fiascos industriels les plus coûteux de la décennie, avec plus de 600 millions d’euros d’argent public et privé engloutis en moins de quinze ans. 

Un employé tient des vers dans la ferme expérimentale « Ynsect » à Dole, dans l'est de la France, le 8 février 2018.

Écrit par Gaspard Lignard 

La liquidation judiciaire de celle qui devait être le leader mondial de la farine d’insectes, prononcée début décembre par le tribunal de commerce d’Évry, marque la fin d’un projet qui promettait de révolutionner la protéine animale grâce à l’élevage intensif de vers de farine, mais qui n’a jamais réussi à atteindre l’équilibre économique. 

L’échec d’Ynsect cristallise les excès d’un modèle fondé sur des levées de fonds massives, des aides publiques importantes et des promesses industrielles très en avance sur la réalité du marché. 

Entre une usine géante à Poulainville (Somme) dont la montée en puissance a pris des années de retard, des coûts fixes explosifs et un business plan remis en cause par l’abandon de certains débouchés, la start-up n’a pas su transformer l’abondance de capitaux en rentabilité durable. 

Une licorne nourrie aux levées record 

Créée en 2011, Ynsect a très vite séduit investisseurs et pouvoirs publics en promettant des protéines d’insectes pour l’alimentation animale et des engrais issus des déjections de larves. En une décennie, la société lève plus de 300 millions d’euros en capital, auxquels s’ajoutent environ 170 millions d’obligations convertibles, 150 millions de dettes bancaires et une vingtaine de millions de subventions publiques, selon les calculs du site Cafétech, un média indépendant sur l’actualité des nouvelles technologies. 

Une levée record de 315 millions d’euros, annoncée en 2020, devait permettre de financer l’usine picarde présentée comme la plus grande ferme verticale au monde. En avril 2023, Ynsect parvient encore à réunir 160 millions d’euros supplémentaires, confirmant son statut de licorne emblématique de la transition agroalimentaire française, selon Challenges. 

Pour les territoires et les décideurs politiques, le projet était un symbole de réindustrialisation verte, au point d’être cité comme un «exemple» d’activité vertueuse par les élus des Hauts-de-France lors de la montée en puissance du site d’Amiens. 

Une usine géante bâtie sur un modèle fragile 

Au cœur du pari industriel, l’usine de Poulainville devait produire à grande échelle des farines d’insectes destinées à l’aquaculture, avant que la société ne change de stratégie. Avec des coûts de production supérieurs à ceux des farines de poisson, Ynsect renonce progressivement à ce marché, rendant obsolète une partie du plan d’affaires qui justifiait la taille du site. 

Les retards de chantier, aggravés par la crise énergétique et l’augmentation du prix des céréales nécessaires pour nourrir les larves, alourdissent encore la facture. Fin 2023, le groupe affiche un chiffre d’affaires limité – quelques millions d’euros – pour des pertes nettes de l’ordre de 80 millions, selon les éléments rapportés par la presse économique. 

L’équation opérationnelle devient intenable: pour atteindre le point d’équilibre, la production devait représenter 30% de la capacité du site, et 60% pour espérer rentabiliser les investissements, alors que l’usine tournait encore autour de 15% début 2025. 

Une rentabilité introuvable malgré l’argent public 

L’ampleur des financements publics injectés dans Ynsect reste difficile à chiffrer précisément, mais la presse évoque plusieurs dizaines de millions d’euros, entre subventions européennes, aides nationales et soutiens locaux. Cafétech estime qu’environ 200 millions d’euros d’argent public, sous diverses formes, ont participé directement ou indirectement à l’édification de ce «champion» des protéines alternatives. 

Malgré ces soutiens, la société ne parvient pas à dégager des revenus à la hauteur de ses coûts fixes et de son endettement. Entre 2020 et 2023, le chiffre d’affaires cumulé atteint à peine 1,8 million d’euros pour la vente de produits fabriqués sur le site de Dole, un niveau dérisoire au regard des capitaux mobilisés. 

Cette disproportion croissante entre l’argent injecté et l’activité réelle alimente progressivement le scepticisme des investisseurs institutionnels, alors que les conditions de financement se durcissent pour l’ensemble de la tech verte. 

Une fuite des investisseurs et des plans de sauvetage avortés 

Placée en procédure de sauvegarde en septembre 2024, puis en redressement judiciaire début mars 2025, la société obtient, au printemps, une rallonge de 10 millions d’euros auprès d’actionnaires historiques, censée financer quelques mois d’activité et prolonger la période d’observation jusqu’à fin mai. 

Mais ce sursis ne règle rien: une enveloppe d’au moins 32 millions d’euros est jugée nécessaire pour relancer la machine, alors que l’entreprise ne parvient à réunir, au total, qu’une quinzaine de millions. «Tous les investisseurs sérieux sont partis en courant», résume un ancien salarié cité par Cafétech, décrivant une structure devenue trop risquée pour les fonds de capital-développement. 

Faute d’offre de reprise crédible pour l’ensemble du périmètre, plusieurs scénarios de cession partielle sont étudiés, notamment pour le site de Dole, mais aucun montage ne permet de sauver le cœur du projet industriel porté en Picardie. 

Un signal d’alerte pour la French Tech verte 

Le 1ʳ décembre 2025, le tribunal de commerce d’Évry prononce la liquidation judiciaire d’Ynsect, actant la fermeture définitive de la ferme-usine de Poulainville. Près de 200 emplois sont directement menacés, sans compter les effets en chaîne sur les sous-traitants et l’écosystème local construit autour du site, selon L’Action agricole Picardie. 

Pour les élus régionaux et locaux, qui avaient fait d’Ynsect un symbole de reconversion industrielle, la déconvenue est d’autant plus forte qu’ils avaient mis en avant, pendant une décennie, des milliers d’emplois créés ou consolidés dans l’Amiénois. Certains parlent ouvertement d’«échec» pour la stratégie de soutien aux grandes fermes verticales, tout en réaffirmant leur volonté de continuer à attirer des projets industriels innovants sur le territoire. 

Dans les milieux de la tech et de l’investissement, le naufrage d’Ynsect est déjà perçu comme un avertissement pour les start-up industrielles présentant des modèles très capitalistiques. L’affaire rappelle qu’une technologie innovante et des promesses climatiques ne suffisent pas à compenser un modèle d’affaires fragile, surtout lorsque les coûts d’énergie et de matières premières sont volatils.

Pour les pouvoirs publics, l’enjeu sera de tirer les leçons de cet échec sans renoncer à soutenir des projets industriels à fort risque technologique, mais en encadrant davantage l’usage d’argent public et le suivi des engagements pris.

 

[Photo : SEBASTIEN BOZON/AFP via Getty Images - source : www.epochtimes.fr]


Dos filmes de que gosto: «Nuremberga», de James Vanderbilt

 


Escrito por BURRO VELHO

Se eu fosse historiador, ou antropólogo, gostaria de estudar o pós-nazismo no final da Segunda Guerra Mundial, é um tema que sempre me despertou muito interesse, a banalidade do mal, entender como é que se convivia com o horror, se as gentes tinham essa consciência, como é que as gerações mais novas perdoaram as gerações mais velhas que foram coniventes, como se consegue a redenção de um povo, por isso, gosto especialmente de ver filmes sobre esta temática.

Nuremberga, do realizador James Vanderbilt, sobre o julgamento aí realizado das 22 mais altas patentes do regime nazi capturadas vivas, talvez não seja um filme com muito rasgo em termos cinematográficos, é uma espécie de António José Seguro dos filmes, mas se esquecermos o fraquíssimo Rami Malek na personagem do psiquiatra que se torna amigo de Göring, o sucessor de Hitler na hierarquia, temos um bom filme. As cenas do Tribunal Internacional Penal são muito bem conseguidas, com algumas transcrições do que foi verdadeiramente dito em Nuremberga, sustentadas numa interpretação fortíssima de Russel Crowe (sou insuspeito, não sou fã).

Como bónus, ficamos a conhecer um pouco mais de História, e somos recordados de algumas verdades atualmente tão ameaçadas, tolos são aqueles que acreditam que o mal vem sempre de uniforme militar, ou nem todos os alemães comungavam das ideias de Hitler, mas quando acordaram para o tentar conter já era tarde demais.


[Fonte: burrovelho2.blogs.sapo.pt]

Philip Roth et nous

 

Écrit par Olivier Galland  

Le livre que Marc Weitzmann consacre au grand écrivain américain Philip Roth n’est pas une biographie. C’est à la fois l’histoire d’une amitié d’une vingtaine d’années entre les deux hommes et par conséquent l’histoire également de la rencontre entre deux mondes, deux univers culturels et politiques, celui de l’Amérique et celui de l’Europe. C’est aussi une réflexion sur la judéité, puisque les deux hommes sont juifs et réfléchissent tous deux à la place des juifs dans la société moderne et à la question de l’antisémitisme. 

Le livre se présente donc comme un jeu de miroir entre la vie intellectuelle française, essentiellement parisienne, et le bouillonnement culturel américain dont Roth fut un des principaux artisans. Du côté français, Marc Weitzmann fait notamment la chronique des rapports mouvementés qu’il a entretenus avec le magazine Les Inrockuptibles, revue culturelle et politique classée à gauche, jusqu’à sa rupture à l’occasion d’une tribune au Monde où il souligne la parenté qu’il décèle, malgré leur opposition politique, entre Les Inrocks et Michel Houellebecq, révélant « un conformisme et un désarroi commun ». Rapprochement inacceptable pour le directeur du magazine qui le congédie sur le champ.  

Houellebecq justement est une autre figure de la vie culturelle française sur laquelle s’attarde Marc Weitzmann, avec un mélange de fascination et de répulsion. Son antilibéralisme foncier pouvait le rapprocher de la gauche, mais offrir à ses lecteurs « la démission et la médiocrité assumées comme seuls abris souhaitables aux réfugiés de la brutalité capitaliste » n’avait évidemment rien de glorieux et de séduisant.   

Cette figure d’une mentalité française, oscillant entre romantisme et nihilisme et portée par la haine de soi et le désir de destruction, est véritablement, comme l’écrit Weitzmann, « l’anti-Roth », celui qui comme Houellebecq « adoptait le parti de la masse contre l’individu d’exception ».  

Roth, contrairement à Houellebecq, croit à l’intégration, il l’a voulue pour lui-même et la défend pour les juifs américains. Cela lui a valu des déboires et même des accusations d’antisémitisme (!), dont le livre fait l’historique dans des pages tout à fait passionnantes et très actuelles. La polémique s’est développée à l’occasion de la sortie de son livre, Goodbye, Colombus, un recueil de nouvelles publié en 1959 qui passe au scalpel les rapports des juifs à la société américaine et dans lequel il se moque de leur bigoterie, de leur rigidité et de leur esprit de corps. À la suite de cette publication, il est violemment attaqué, notamment par un professeur de science politique de la Yeshiva University, Emanuel Rackman, qui va jusqu’à demander qu’on le « réduise au silence ».   

Voilà les propos de Roth, rapportés par Marc Weitzmann, lors d’un débat organisé par la Yeshiva University en 1962 sur le thème « conflit de loyauté chez les écrivains issus des minorités » et dans lequel il veut s’expliquer au sujet des accusations dont il est l’objet : « Prétendre qu’il y a des sujets sur lesquels il ne fallait pas écrire ni attirer l’attention du public parce qu’ils risqueraient d’être mal compris par des esprits faibles ou mal intentionnés revient à mettre les malveillants et les esprits faibles en position de déterminer ce qu’il est ou non licite d’exprimer. Dans ces conditions on ne combat pas l’antisémitisme, on s’y soumet ; on se soumet à un rétrécissement de la conscience, parce qu’être conscient et parler franc, c’est trop risqué ». Ces quelques phrases closent magistralement le débat sur les dangers qu’il y aurait à explorer des sujets politiquement explosifs, comme ceux sur l’antisémitisme.   

Roth s’élève contre le « narcissisme victimaire » concernant les juifs, à l’occasion de la polémique l’opposant à Emanuel Rackman ; il refuse que les juifs se « cantonnent dans le rôle de victime au sein d’un pays (les Etats-Unis) où rien ne les y oblige. » Il parle à ce sujet de « l’hystérie des assiégés ».   

Aussi bizarre que cela puisse paraître, en lisant ces lignes, on ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec les musulmans d’aujourd’hui dans la société française auxquels certains tentent, comme le faisait Emanuel Rackman avec les juifs américains, d’inoculer cette mentalité d’assiégé et cet état d’esprit victimaire. Mais, jusqu’à présent, on n’a pas vu se lever un Roth musulman.   

Le livre de Marc Weitzmann n’est pas un compte rendu bibliographique exhaustif, mais il parle évidemment des ouvrages majeurs de Philip Roth. Parmi ceux-ci il fait une place à La Tache, paru en 2000 aux États-Unis ; un livre prémonitoire dont le héros est un renégat qui a répudié sa propre identité (noire) au profit d’une autre, à l’époque plus avantageuse, l’identité juive, subterfuge autorisé par ses caractéristiques physiques. Mais c’est un renégat qui sera lui-même piégé par la question identitaire et l’émergence du wokisme et de la cancel culture (termes alors absents du débat politique) qui le conduiront au bannissement quand, ironiquement, il sera accusé de racisme à l’encontre de deux étudiants noirs, lui qui a caché ses propres origines. Un très grand livre sur la question de l’identité et de ses pièges.   

Le livre de Marc Weitzmann est aussi l’histoire d’une amitié, et d’une complicité intellectuelle ; une amitié pas facile, car Roth, tel que le décrit Weitzmann, est une personnalité d’une extrême exigence, l’exigence d’une sincérité totale, « l’ami le plus inflammable que j’ai pu avoir » dit-il. Il est évidemment sensible à l’intelligence du romancier, « sophistiquée mais jamais cérébrale, toujours connectée à sa sensibilité, et ponctuée d’hilarités sauvages, d’un sens tragique de l’existence, d’ironie, et aussi pour étonnant que cela puisse paraître, des jeux et des grandes naïvetés de l’enfance ». Les deux amis partagent également, bien sûr, une « judéité ashkénaze », une « judéité historisée, et non plus religieuse ».   

Les amateurs de littérature américaine aimeront ce livre, car il est un plaidoyer pour cette littérature, une littérature qui, comme les romans de Roth (c’est sa part sauvage), « dynamite tout, conventions sociales, lieux communs idéologiques, tout jusqu’au moindre soupçon d’académisme ou de cérébralité », à l’inverse de la littérature française « qui n’aime rien tant que les manifestes, les écoles, les catégories et les groupes ».   

Philip Roth est lié à l’Europe par son origine, l’histoire de sa famille (ses grands-parents sont des immigrés juifs de Galicie dans l’actuelle Ukraine), mais avec les membres de sa génération, cette Amérique attachée à l’Europe, à son histoire, à sa culture est en train de disparaître. Marc Weitzmann en fait le constat amer à la fin de son livre. Roth s’en rend compte lui-même lorsqu’il constate que sa dernière femme, « an American woman » (« et cela voulait dire : individualiste, généreuse, combative, jamais une victime ») est totalement ignorante de l’histoire européenne lorsqu’il la lui raconte depuis 1933, l’année de sa naissance. Elle ignore tout : « son Amérique à elle lui était aussi étrangère que, pour elle, le Manhattan artistique et littéraire qu’il lui faisait découvrir ».   

Marc Weitzmann, La Part sauvage, Grasset, 202


[Source : www.telos-eu.com]

quinta-feira, 18 de dezembro de 2025

Chile regresa a las tinieblas

 

Palacio de La Moneda, sede de la presidencia de la República de Chile

Escrito por Mario Amorós (Mundo Obrero)

Lo que hasta hace poco tiempo parecía, y creíamos, imposible ha sucedido. José Antonio Kast asumirá la presidencia de la República de Chile el 11 de marzo de 2026 tras vencer de manera rotunda en la segunda vuelta de la elección presidencial celebrada el 14 de diciembre, con el 58% de los votos, a su rival, Jeannette Jara (42%), dirigente del Partido Comunista y candidata (tras vencer en las primarias de junio) de una amplia coalición de centro-izquierda que incluía también a la Democracia Cristiana, el Partido Socialista o el Frente Amplio.

Se trata de un triunfo arrollador, puesto que, al reinstaurarse el voto obligatorio hace tres años y, además, con la inscripción automática en el censo electoral de toda la población mayor de edad, Kast superó los siete millones de votos, siendo el presidente electo con mayor apoyo en la historia del país. Jara, por su parte, logró más de medio millón de sufragios que Gabriel Boric en la segunda vuelta de hace cuatro años.

En este tiempo histórico de avance del neofascismo y de los proyectos ultrarreaccionarios, su imagen el próximo 11 de marzo entrando en ese palacio de La Moneda que su clase social y su sector político bombardearon aquel 11 de septiembre de 1973, portando la banda presidencial que tan dignamente llevara y defendiera Salvador Allende, será un trago muy amargo.

Con unas propuestas centradas en “la seguridad ciudadana” y la represión de la inmigración irregular, Kast se convertirá en el primer presidente electo defensor de la dictadura de Pinochet

Horizonte de recortes, retrocesos e impunidad

Con unas propuestas políticas centradas en “la seguridad ciudadana” y la represión de la inmigración irregular, Kast se convertirá en el primer defensor de la dictadura civil y militar que encabezó Augusto Pinochet entre 1973 y 1990 que llega a la presidencia de la República. Hijo de un militante del Partido Nazi alemán llegado al país en los años 50; hermano de Miguel Kast, uno de aquellos Chicago boys que desde 1975 impusieron, con la ayuda de la represión, el modelo económico ultraliberal; discípulo de Jaime Guzmán, principal asesor civil de la dictadura; aliado de Vox en su cruzada autoritaria, su Gobierno significará el regreso de Chile a las tinieblas del neoliberalismo más ortodoxo y posiblemente del autoritarismo, con recortes severos en las políticas y los derechos sociales, el retorno al “Estado subsidiario” (Estado mínimo, paradigma y ambición de los ultraliberales) y el peligro de derogación de avances históricos como el derecho al aborto, el matrimonio igualitario o las políticas feministas.

Y en uno de los países donde la lucha contra la impunidad, compromiso histórico de la izquierda y un movimiento de derechos humanos extraordinario, ha dado más frutos (Pinochet murió en 2006 procesado en varias causas, muchos de los principales represores de la dictadura o murieron en prisión o siguen encarcelados, decenas de lugares de memoria evocan la represión a lo largo de toda la geografía de un país que tiene, además, un impresionante Museo de la Memoria y los Derechos Humanos), el futuro presidente ha dejado entrever que podría indultar a responsables de crímenes contra la humanidad con la excusa de su edad avanzada o su estado de salud. A criminales como el brigadier de Ejército Miguel Krassnoff Marchenko.

Desde luego, el marco del debate en estos meses de campaña electoral ha sido el que convenía a la derecha y la ultraderecha: la “seguridad ciudadana”, convertida desde hace varios años en una verdadera psicosis social por el bombardeo diario, implacable, sensacionalista, del tema desde los medios de comunicación (en manos todos de oligopolios conservadores), y la inmigración presentada como amenaza. Ciertamente, la criminalidad ha aumentado, pero sigue siendo inferior a la de la mayoría de los países de la región. Por otra parte, Chile ha recibido en los últimos tres lustros a centenares de miles de migrantes, procedentes principalmente de Venezuela, pero también de otros países como Colombia y Haití, y han faltado pedagogía y políticas públicas que combatieran y desmontaran los mensajes de odio, xenófobos, de la ultraderecha.

Será el tiempo de defender las conquistas en las instituciones y en la calle

La campaña de Jeannette Jara ha pivotado en torno a su gestión como ministra de Trabajo del presidente Boric, con logros históricos como la reforma del sistema de pensiones, la elevación del salario mínimo a 500.000 pesos (unos 500 euros) o la reducción a cuarenta horas semanales de la jornada laboral, y a propuestas como la instauración de un “salario vital” de 750.000 pesos, la derogación del secreto bancario para perseguir la corrupción, políticas de inmigración y seguridad rigurosas, integrales y progresistas…

Como le ha sucedido al presidente Boric, Kast no tendrá una mayoría clara en el Congreso Nacional, con un Senado de cincuenta escaños dividido exactamente en dos mitades entre las fuerzas de la derecha y extrema derecha y las de la coalición que ha apoyado a Jara y un Congreso Nacional de 155 asientos donde los catorce representantes del populista e imprevisible Partido de la Gente de Franco Parisi, quien rozó el 20% de los votos en la primera vuelta de la elección presidencial, tendrán un papel desequilibrante entre ambos bloques, que, por otra parte, no son graníticos.

Este resultado cierra definitivamente el ciclo abierto en 1990 con el fin de la dictadura. Hasta 2010 se sucedieron dos presidentes democratacristianos (Patricio Aylwin y Eduardo Frei Ruiz-Tagle, quien ha apoyado a Kast) y dos socialistas (Ricardo Lagos y Michelle Bachelet, que ha respaldado a Jara). Entre 2010-2014 y 2018-2022 gobernó el empresario derechista Sebastián Piñera, quien votó No a la continuidad de Augusto Pinochet en el poder en el histórico plebiscito del 5 de octubre de 1988 e incluso en 2013, con motivo de la conmemoración de los cuarenta años del golpe de Estado, se atrevió a señalar a aquellos “cómplices civiles” que pavimentaron el camino a la destrucción de la democracia.

El PC será una de las principales fuerzas parlamentarias, con once diputados y tres senadores, y también un arraigo social y una estructura política nacional muy relevantes

Además, en 2014 el segundo mandato de la presidenta Bachelet significó la ampliación de la coalición gubernamental al Partido Comunista, que ha tenido un peso aún más notable en la actual administración del presidente Gabriel Boric y cuenta hoy con tres ministerios (Justicia, Educación y la portavocía, en manos de Camila Vallejo). A partir de marzo, el PC será una de las principales fuerzas parlamentarias, con once diputados y tres senadores, y también un arraigo social y una estructura política nacional muy relevantes.

Después de encadenar cinco años consecutivos con elecciones, Chile enfrenta ahora un periodo de tres sin citas con las urnas, hasta las municipales de octubre de 2028. Será el tiempo no solo de defender democráticamente en las instituciones y en las calles las conquistas logradas desde 1990, sino también el de la reflexión política necesaria para entender una sociedad que ha cambiado notablemente en los últimos años, a partir de la rebelión popular de la primavera austral de 2019.

El Gobierno del presidente Gabriel Boric ha estado marcado, indefectiblemente, por la dura derrota del proyecto constitucional en el plebiscito del 4 de septiembre de 2022, que liquidó las esperanzas de dejar atrás la Constitución de 1980, y por una gestión que no ha satisfecho las grandes expectativas que despertó hace justamente cuatro años, cuando Boric (56%) derrotó claramente a Kast (44%) en la segunda vuelta de la elección presidencial.

El desafío es volver a unir a la mayoría de la sociedad en torno a un proyecto político transformador y de futuro, que plantee y enfrente los enormes desafíos pendientes en un país profundamente desigual y sometido también a nuevos retos. No será sencillo, pero, como decía Armando López Salinas, “el mañana no está escrito”. 

[Foto: Rjcastillo / wikimedia commons / CC BY-SA 4.0 - fuente: www.gerardodelval.com]

quarta-feira, 17 de dezembro de 2025

«L’ànima de l’home sota el socialisme» i « La decadència de la mentida» d’Oscar Wilde

El polemista que pensava amb estil


Escrit per 
Daniel P. Grau 

No sé exactament quan vaig veure per primera vegada el programa La Clave, que presentava i moderava José Luis Balbín. Estic segur que era abans de 1983, perquè el recordo en blanc i negre i a casa no vam tenir tele en color fins a aquell any, després que la riuada de l’any anterior ens deixés amb una mà al davant i una altra al darrere.

Els qui ja teniu una edat deveu recordar que el programa s’emetia el divendres a la nit per la Segona Cadena de Televisió Espanyola, la famosa UHF, des de 1976 fins a 1985 —després va passar a Antena 3 (1990-1993), però jo ja no el veia. Tenia un format interessant: la part central era un debat sobre un tema d’actualitat, precedit per una pel·lícula que servia d’introducció al tema.

Les persones convidades sempre eren gent rellevant, que sabia molt del que parlava i, a més a més, s’escoltaven les unes a les altres, amb posicionaments sovint molt distants i opinions contundents, però sense una paraula més alta que una altra, sense aldarulls.

Us conto tot això amb la nostàlgia d’adonar-me que els debats que veig ara en les televisions em fan ganes de plorar.

En fi, que llegint L’ànima de l’home sota el socialisme i La decadència de la mentida, que Edicions de la Ela Geminada edita en un sol volum, he pensat que qualsevol cadena de televisió estaria ben contenta de tenir Oscar Wilde en els seus programes de debat. L’irlandès, un home trasplantat del Renaixement, sí que sabia de tot i, a més a més, com a bon polemista, dotat d’una intel·ligència, una capacitat d’anàlisi i un enginy superlatius, devia ser tot un espectacle sentir-lo parlar.

Pel títol podríem pensar que aquests dos assaigs publicats el 1891 tracten temes ben diferents. En certa manera, és veritat, però si els analitzem amb calma, ens adonarem que realment acaben centrant-se en el tema que més va obsedir intel·lectualment Wilde, la teoria de l’art per l’art.

Oscar Wilde, L’ànima de l’home sota el socialisme i La decadència de la mentida, Ela Geminada (2023)

El primer, L’ànima de l’home sota el socialisme, òbviament, té una càrrega més política, més social, però Wilde l’escriu des de l’únic punt de vista que concebia, el de l’artista. Amb una mirada més aviat anarcocomunista que no pas socialista —empro els termes a la manera contemporània, més que no pas a la del segle XIX—, la supressió de la propietat privada hauria de posar fi a la pobresa. Pel que fa al treball, les màquines, que han de ser propietat de tots, han de ser les encarregades de fer “tot treball no intel·lectual, tot treball monòton, tediós, tot treball que té a veure amb coses horroroses i que implica unes condicions desagradables”. L’estat, la col·lectivitat com a associació voluntària, “amb l’organització de les màquines, subministrarà les coses útils” i “les coses belles seran obra de la individualitat”.

Com a bon hedonista que era, el que Wilde tenia en ment era el gaudi, era aconseguir que cap humà no hagués de fer cap cosa molesta o penosa:

“Mentre la humanitat s’estarà divertint o gaudint d’un oci cultivat —car aquesta és la meta de l’home, i no pas el treball—, o fent coses boniques, llegint bons llibres, o simplement contemplant el món amb admiració i delit, les màquines faran tota la feina necessària i desplaent.”

És cert que transcorreguts més de cent trenta anys des que Wilde va escriure tot això, i amb l’experiència dels països soviètics, costa ser tan optimista com ell —potser idealista el definiria millor—, però jo continuaria navegant cap a la Utopia perquè, com afirma:

“Un mapa del món on no figurés Utopia no seria digne de ser mirat, perquè ometria l’únic país al qual la humanitat no para de desembarcar. I quan la humanitat hi desembarca, mira més enllà i, veient un món encara millor, torna a hissar les veles. El progrés és la realització de les utopies.”

Si hi ha una cosa que em sorprèn en aquest assaig és que no hi hagi referències explícites a El capital, de Marx. De fet, no hi parla ni de Karl Marx ni de cap altre dels grans teòrics que es troben a la base intel·lectual del moviment. Segur que Wilde el coneixia, però estava molt més interessat a derivar el seu assaig cap al vessant artístic. Per això el que sí que hi ha és una amplíssima mostra de referències literàries.

Més referències literàries —i artístiques i filosòfiques— hi ha en La decadència de la mentida. Si el títol us ha fet pensar, com a mi, en l’imperatiu categòric kantià de no mentir mai, oblideu-vos-en. No hi té res a veure. Aquest assaig és exclusivament un tractat d’estètica en què Wilde reivindica que l’art, per ser art vertader, s’ha d’allunyar completament de la realitat, l’art ha de ser mentida, amb una concepció ben pròxima al que trobem en el mite de la caverna de Plató —a qui, ara sí, Wilde esmenta—, perquè no és l’art que ha d’imitar la vida, sinó la vida que ha d’imitar l’art:

“La natura no és la gran mare que ens ha infantat. És creació nostra. És en el nostre cervell que adquireix vida. Les coses existeixen perquè les veiem, i el que veiem i com ho veiem depèn de les arts que han influït en nosaltres.”

Formalment, aquest assaig se’ns presenta com un diàleg, a la manera dels filòsofs clàssics, entre dos personatges, Cyril i Vivian. La veu de Vivian, l’alter ego d’Oscar Wilde en el text, és molt més potent, però Cyril, més que no pas un antagonista esdevé el suport que, amb les seves intervencions, fa progressar l’argumentació de l’amic i, de tant en tant, les resumeix i ens les fa més intel·ligibles.

En un desplegament intel·lectual que ben pocs autors devien poder fer llavors —dir que Wilde era un lector àvid és fer força curt—, en La decadència de la mentida, hi trobareu des de referències a autors clàssics grecs, llatins i anglesos —Plató, Aristòtil, Eurípides, Heròdot, Homer, Horaci, Ciceró, Suetoni, Tàcit…; també, inevitablement, Shakespeare i la Bíblia—, als més o menys contemporanis, en anglès, en francès, en alemany, en rus, sia per lloar-los sia per enfonsar-los en la misèria més absoluta: Defoe, Ruskin, Stevenson, George Eliot, Meredith, Dickens, Balzac, Zola, Goethe, Turguénev, Dostoievski, als quals, a més a més, relaciona amb pintors i amb músics, fins al punt que, per exemple, ens parla dels artistes japonesos Hokusai, Hokkei, de qui, com podeu imaginar, reconec que no n’havia sentit a parlar mai.

Si hem de posar un però a aquests assaigs, i ben probablement a tota la producció de Wilde, és l’actitud classista, de superioritat, que traspua la seva dicció. Aquí, per exemple, he arribat a tenir la sensació que exigeix una revolució per al poble però sense el poble. De tota manera, si us ho mireu amb dosis d’ironia, estic segur que li ho perdonareu. La qualitat de la seva obra supera qualsevol objecció.

Aquesta edició té una breu introducció de Salvador Oliva que, com el conjunt del llibre, no us podeu perdre.

Traducció de Jaume Creus


[Font: www.laveudelsllibres.cat]


Apologia da dúvida

Agora que o cineasta iraniano Jafar Panahi foi condenado a um ano de prisão e à proibição de deixar seu país pelos próximos dois anos, seu novo filme, Foi apenas um acidente, assumiu uma relevância ainda maior. Nem precisava desse empurrão indesejado, depois de ter conquistado a Palma de Ouro em Cannes e ser escolhido como representante da França (é uma coprodução) à disputa por uma indicação ao Oscar.

Escrito por José Geraldo Couto

Possível torturador

Em Foi apenas um acidente ocorre algo semelhante. Resumindo grosseiramente uma narrativa bem mais complexa, trata-se da história de um mecânico, Vahid (Vahid Mobasseri), que julga ter reconhecido, pelo ruído de sua perna mecânica, o policial que o torturou na prisão, onde ele esteve o tempo todo vendado. Vahid sequestra o homem (Ebrahim Azizi) e começa a enterrá-lo vivo quando, diante da negativa veemente da vítima, uma crise de dúvida o assalta: será mesmo esse o terrível Eqbal, o Perna de Pau?

A incerteza o leva a procurar outros ex-prisioneiros que passaram pelas mãos de Eqbal. Cada um deles tenta levar a vida como pode e superar à sua maneira o trauma da prisão e da tortura. A saga desse grupo heterogêneo, quase um exército Brancaleone, com suas brigas internas e situações inusitadas, tem momentos surreais que remetem ao teatro do absurdo. Esperando Godot, de Samuel Beckett, é citado explicitamente.

Nenhum deles viu o torturador, de modo que a incerteza sobre a identidade do homem persiste quase até o final. O que dilacera os personagens é o mais íntimo dilema moral: e se o sujeito estiver dizendo a verdade e não for o algoz? Mesmo que seja, será justo lançar mão da mesma violência do inimigo? É justo matar o matador? Como lidar com a própria consciência depois disso?

É, no fundo, um filme sobre a dúvida, algo grandioso – e perigoso – num país dominado pelas certezas do fundamentalismo religioso. Não à toa, as filmagens foram realizadas em segredo, sem autorização do regime iraniano. 

Economia de meios

Essa circunstância acentua a proeza do realizador, que tirou leite de pedra para construir uma parábola enxuta, eletrizante, que não usa as constrições de produção como desculpa para o desleixo ou a falta de ambição estética. Pelo contrário: como os maiores artistas, Panahi faz das dificuldades concretas fatores de criação.

A primeira sequência é exemplar dessa adequação entre as circunstâncias de produção e a linguagem cinematográfica adotada. Numa rodovia, à noite, trafega uma pequena família: o homem que dirige, sua mulher grávida no banco do passageiro e sua filhinha no banco de trás.

De repente, há um solavanco, ouvimos o ganido de um cão e percebemos que o carro atropelou o bicho. Tudo se passa num plano frontal contínuo de mais de cinco minutos, com a câmera diante do carro, acompanhando depois o motorista que desce para examinar o animal moribundo. Este permanece fora do quadro, é só um ruído. A relação entre som e imagem, audição e visão, que será central para a trama, já se insinua ali. 

Acaso e desígnio

Essa economia absoluta de meios serve também para apresentar o personagem do possível torturador como um homem comum, vulnerável, afetuoso com a família. Introduz, além disso, o tema do acidente, do acaso. A esposa diz: “Deus deve ter colocado esse acontecimento na nossa vida com algum propósito”. A filhinha contesta: “Ele (o pai) atropelou o cachorro. Deus não tem nada a ver com isso”.

Eis, então, desde o primeiro momento, a questão crucial, a dúvida – aquilo que as religiões fundamentalistas e os regimes teocráticos não podem admitir. Por isso prendem, torturam, matam. Deus nos livre desse Deus. 

https://youtu.be/txz5G7O09SI


[Fonte:www.ims.com.br]



terça-feira, 16 de dezembro de 2025

Interpretación da cooficialidade lingüística

A xurisprudencia do Tribunal Constitucional nunha sentenza de 1986 atribúelle ao Estado  “competencia para regulamentar os aspectos básicos relativos ao uso das linguas oficiais. A consecuente cooficialidade éo con respecto a todos os poderes públicos radicados no territorio autonómico, sen exclusión dos órganos dependentes da Administración Central e doutras institucións centrais en circio senso”. Asi  hai que interpretar o alcance que ten o artigo 3.1. da Constitución española.

Escaleiras do Museo do Pobo Galego

Escrito por Xosé González Martínez 

Por iso en 1989 a Asociación de Funcionarios para a Normalización Lingüística (AFNLG) presentou un recurso de alzada contra as Normas Lingüísticas (restritivas para a lingua galega) do Instituto Nacional da Seguridade Social. Aquelas Normas liberaban aos funcionarios dese organismo estatal de calquera coñecemento da lingua galega. A resolución do recurso foi favorable ás teses da AFNLG.

Malia este precedente, o Goberno do Estado endexamais abordou a parte que lle correspondía na defensa das linguas cooficiais. Fíxo recentemente coa publicación no BOE do Real Decreto 798/2025 polo que se crean e regulamentan o Consello das Linguas Oficiais e a Oficina para as Linguas Oficiais, que o pasado mes constituíronse en acto público en Donostia.

Esta decisión do Goberno estaba na liña da proposta que  fixo a Irmandade Xurídica Galega para que o Ministerio de Xustiza e a Xunta de Galicia asinasen un convenio para galeguizar o programa informático ATENEA que lles permita aos usuarios das instancias xudiciais en Galicia  tramitar os procedementos procesuais en lingua galega. Tal demanda foi asinada o pasado mes de xullo por máis de cincocentos persoas (xuíces, funcionarios xudiciais e profesionais do Dereito).

Que o Estado ten competencias en política lingüística non ten dúbidas; contrariamente ao manifestado con perversa teimosía por un sector da opinión pública  que seguen a manter que a responsabilidade reside exclusivamente na Xunta de Galicia. Esquecen que no noso país hai ao pé de 25.000 funcionarios públicos da Administración central. Un cantidade suficiente que rema en dirección contraria ao resto das administracións públicas.

Cómpre dicir que na década dos anos oitenta, cando un servidor dirixía o Servizo de Normalización Lingüística do Concello de Redondela, conseguiu que Renfe, Telefónica, Correos, Iberia, Aena, Adif...empresas públicas integradas no Instituto Nacional de Industria (hoxe Sepi), aceptasen as propostas que se lle fixeron para que adecuasen os seus servizos en Galicia ao réxime de cooficialidade lingüística, e que a Audiencia Territorial da Coruña ditase a primeira sentenza en lingua galega. A AFNLG en paralelo empurrou o proceso normalizador para que o Congreso dos Deputados aprobase unha disposición para que as leis e reais decretos fosen publicados no BOE nas catro linguas do Estado. 

Asemade, conseguiuse do Ministerio do Interior que os cidadáns puidesen utilizar a  lingua galega nas dependencias policiais. Tamén  a AFNLG  contribuíu a que se modificase a Lei do Rexistro Civil, permitindo a galeguización dos nomes e apelidos.

Non esquecemos nesta teima de noso a necesaria modificación das condutas das unidades dos exércitos que aínda seguen sen recoñecer a cooficialidade lingüística nas súas dependencias e trámites burocráticos. Malia seren as forzas armadas unha institución para defender “a integridade territorial” (entendemos por tal a pluralidade existente nel) exclúe, por exemplo, que nas xuras da bandeira non se poidan utilizar os idiomas distintos do castelán, negando tamén a presenza das bandeiras das nacionalidades, proposta que lles fixemos aos grupos parlamentarios do Congreso. 

Atribuírlle en exclusiva á Xunta de Galicia as competencias de política lingüística obedece a un interesado reducionismo para facer máis viable a confrontación partidaria.


[Fonte: www.galiciaconfidencial.com]

segunda-feira, 15 de dezembro de 2025

Bavièra vòl integrar l’alemanic e lo francic a la Carta Europèa de las Lengas

L’iniciativa recep una atencion especiala en Alsàcia e Mosèla ongan



Lo land de Bavièra a demandat aquesta setmana al govèrn federal alemand que presente al Conselh d’Euròpa una sollicitacion oficiala per inclure tres dialèctes del naut alemand dins la Carta Europèa de las Lengas Regionalas o Minoritàrias: lo bavarés, l’alemanic e lo francic. Aquestes dos darrièrs son tanben parlats en Alsàcia e en Mosèla, ont aquesta iniciativa recep una atencion especiala en aqueste an 2025 proclamat “An del Bilingüisme” per la Collectivitat Europèa d’Alsàcia, çò rapòrta L’Alsace.

L’accion es estada aviada per l’associacion Förderverein Bairische Sprache und Dialekte, consagrada a la promocion dels parlars de Bavièra. La peticion lançada per l’entitat a amassadas mai de 22 000 signaturas en qualques setmanas, en particular pendent la fèsta de la bièrra de Munic.

Lo sosten politic es transversal: totes los partits representats al Landtag, lo parlament regional, an validada la demanda, inclusa la poderosa CSU, aliada istorica de la CDU del cancelièr Friedrich Merz. 

Baden-Württemberg onora los dialèctes 

En parallèl, lo land vesin de Baden-Württemberg atribuís cada dos ans un prèmi a de personalitats qu’emplegan l’alemanic, lo soab o lo francic dins l’espaci public. Lo 26 de novembre, lo guierdon foguèt atribuit als personatges culte Äffle & Pferdle, una sèria de dessenhs animats creada fa 65 ans per l’anciana cadena SDR e venguts referents de la cultura populara del sud-oèst alemand. 

L’occitan solament protegit dins l’estat espanhòl 

Redigida en 1992, la Carta Europèa prevei de mesuras per favorir l’ensenhament de las lengas minorizadas, la senhalizacion bilingüa e d’autras formas de visibilitat publica. Dins qualques estats, la Carta pòt tanben servir de basa per arribar a una cooficialitat lingüistica. En Alemanha, divèrsas lengas o dialèctes benefícian ja d’aqueles dispositius: lo frison en Schleswig-Holstein, lo sorab près de la frontièra polonesa, lo platt del nòrd o encara lo ròm.

Los estats francés e italian an signada la Carta, mas l’an pas jamai ratificada. Per França, lo tèxt seriá incompatible amb la Constitucion que consagra lo francés coma sola lenga de la Republica del temps qu’Itàlia ditz que lo compliment dels mandats de la Carta son tròp cars per son budget, en exigissent d’eliminar lo ròm de las lengas protegidas.

En consequéncia, l’occitan, oficial dins la comunautat autonòma de Catalonha, es sonque protegit dins l’estat espanhòl. Lo lingüicidi pòt contunhar en tota impunitat


[Imatge: Förderverein Bairische Sprache und Dialekte e.V. - sorsa: www.jornalet.com]

sábado, 13 de dezembro de 2025

«Bugonia», una suma de obsesiones fílmicas

La película más reciente de Yorgos Lanthimos responde al pesimista espíritu de la época actual con una devastadora carcajada de humor negro.


Escrito por 
Ernesto Diezmartínez

Lo govèrn britanic reconeis la lenga cornica

Lo cornic benefícia d’ara enlà del mai naut nivèl de proteccion previst per la Carta Europèa de las Lengas Regionalas o Minoritàrias, al meteis títol que lo galés e las lengas gaelicas del Reialme Unit

Lo govèrn britanic reconeis la lenga cornica 

Lo govèrn britanic a anonciada la reconeissença oficiala del kernewek al nivèl de proteccion mai naut previst per la Carta Europèa de las Lengas Regionalas o Minoritàrias, çò rapòrta NHU Bretagne. Aquela decision plaça d’ara enlà lo cornic sus un pè d’egalitat amb lo galés e las doas lengas gaelicas del Reialme Unit, l’irlandés e l’escocés (lo manés non depend pas de la juridiccion britanica mas de la Corona), e culmina de longas annadas d’esfòrces menats pel Conselh de Cornoalha, per las associacions culturalas e per de nombroses grops comunautaris mobilizats per defendre aquela lenga celtica britonica.

Los responsables politics locals an saludada una avançada istorica. Per Sarah Preece, conselhièra responsabla del torisme, de çò local e de l’urbanisme, lo cornic constituís una partida essenciala de l’identitat cornica e merita plenament aquela reconeissença afortida: «Aculhissèm aquela anóncia coma una immensa avançada, ofrissent a la lenga la reconeissença e la proteccion que merita per las generacions futuras», çò diguèt Preece. Dick Cole, president del Fifth Nacion Working Group (Grop de Trabalh de la Cinquena Nacion), soslinha qu’aquel estatut novèl se deurà acompanhar d’un engatjament acrescut de las autoritats britanicas per sosténer e promòure la lenga, dins l’amira d’una presa melhora en compte de la nacion cornica dins las estructuras de govèrn del país.

La lenga cornica moriguèt coma lenga comunautària a la fin del sègle XVIII. Se considèra tradicionalament que Dolly Pentreath (mòrta en 1777) foguèt una de las darrièras parlantas plenament competentas, e mai de testimoniatges ulteriors indiquen que la lenga subsistiguèt de faiçon fragmentària pendent qualque temps. Al començament del sègle XX, s’engagèt un movement de renaissença lingüistica, menat sustot per l’activista Henry Jenner, dont la publicacion de son libre A Handbook of the Cornish Language (Manual de la lenga cornica) en 1904 pausèt las basas del novelum modèrne. Aquel procès conduguèt a la creacion de corses e de materials pedagogics e, fin finala, a l’adopcion d’una ortografia unificada en 2008. Uèi, lo cornic es una lenga minorizada e minoritària sus son territòri mas realament viva, amb mantun centenat de locutors competents e de milièrs d'aprenents.

Aquela reconeissença del cornic met en evidéncia lo fòrt contrast amb l’estat francès, que, comparat amb lo Reialme Unit, ofrís pas de proteccion oficiala a sa lenga celtica pròcha del cornic, lo breton (ni a cap de sas lengas autras que la de París, en fach), malgrat de longs decennis d’esfòrces militants, d’iniciativas educativas e de revendicacions culturalas per assegurar sa subrevivéncia e sa transmission. Auriam de deplorar l’eissida de la Guèrra de Cent Ans?


[Imatge: Lea Lonza - sorsa: www.jornalet.com]