George Clooney est un acteur, scénariste, producteur (Section Eight, Smokehouse) et réalisateur américain né en 1961. Célèbre grâce à son rôle de médecin dans la série télévisée « Urgences », il a tourné sous la direction notamment de Steven Soderbergh et des frères Coen, avant de réaliser des films dès 2002. Démocrate, il s'est engagé notamment contre la guerre en Irak. Arte diffusera le 13 juillet 2020 « Good Night, and Good Luck » réalisé par George Clooney.
Publié par Véronique Chemla
George Clooney est né en 1961 dans une famille aux origines irlandaise, allemande et anglaise. Son père était journaliste et présentateur de télévision, puis en 2004 s’était présenté aux élections au Congrès. Sa tante est Rosemary Clooney, chanteuse et actrice, ayant épousé l’acteur José Ferrer.
George Clooney étudie le journalisme, puis débute une carrière d’acteur.
En 1994, il incarne le docteur Doug Ross dans les cinq premières saisons la série télévisée "ER" (Urgences). Un rôle qui lui assure une célébrité mondiale.
Dans sa filmographie comme acteur, citons notamment : "Hors d'atteinte" de Steven Soderbergh, "Batman et Robin" de Joel Schumacher, "O'Brother", comédie de Joel et Ethan Coen, pour laquelle il reçoit le Golden Globe du meilleur acteur dans un film musical ou de comédie, "La Ligne rouge", de Terrence Malick, "Syriana" de Stephen Gaghan.
George Clooney a réalisé "Confessions d'un homme dangereux" (Confessions of a Dangerous Mind, 2002), "Good Night and Good Luck" (2005), "Jeux de dupes" (Leatherheads, 2008), "Les Marches du pouvoir" (The Ides of March, 2011), "Monuments Men" (The Monuments Men, 2014), "Bienvenue à Suburbicon" (Suburbicon, 2017), "Catch 22" (deux épisodes de la mini-série, 2019) et "The Midnight Sky" (2020).
Divorcé de l'actrice Talia Balsam en 1993, époux de l’avocate libano-britannique Amal Alamuddin depuis 2014, George Clooney est père de jumeaux.
La journaliste Debbie Schlussel a décrit une famille Alamuddin anti-israélienne et évoqué un manuel de droit écrit par Amal Alamuddin et qui serait anti-israélien. À l'été 2014, Amal Alameddin, probablement pour ne pas nuire à son fiancé, avait décliné la proposition de l'Organisation des Nations unies (ONU) d'une commission d'enquête sur d'éventuels crimes de guerre commis lors de l'intervention armée israélienne « Protective Edge » (Bordure protectrice, 8 juillet-26 août 2014) contre le mouvement terroriste Hamas dans la bande de Gaza. Elle avait écrit son horreur suscitée par les "victimes civiles dans la bande de Gaza occupée", sans aucune empathie pour celles en Israël ciblées par le Hamas : “I am horrified by the situation in the occupied Gaza Strip, particularly the civilian casualties that have been caused, and strongly believe that there should be an independent investigation and accountability for crimes that have been committed".
Membre du think tank Council on Foreign Relations (CFR), George Clooney s'est opposé à la guerre en Irak en 2003, a soutenu Barack Hussein Obama et a agi dès 2006 pour que prenne fin le génocide au Darfour. En septembre 2006, il avait été reçu avec Elie Wiesel par le Conseil de sécurité des Nations unies à cette fin.
Philanthrope, George Clooney a donné avec son épouse un million de dollars en 2020 pour la recherche concernant le coronavirus. Il avait collecté des fonds en 2001 en faveur des victimes des attentats du 11 septembre, puis ceux du tsunami en 2004 et et ceux du cyclone Katrina en 2005. Il a aussi engrangé des revenus importants de spots publicitaires.
En 2018, George Clooney a été le narrateur du documentaire "Never Stop Dreaming: The Life and Legacy of Shimon Peres" réalisé par Richard Trank et produit par le Centre Simon Wiesenthal.
« Good Night, and Good Luck »
Arte diffusera le 13 juillet 2020 « Good Night, and Good Luck » (« Bonne nuit et bonne chance », Ndt) réalisé par George Clooney avec George Clooney (Fred Friendly), Robert Downey Jr. (Joe Wershba), Jeff Daniels (Sig Mickelson), David Strathairn (Edward R. Murrow), Patricia Clarkson (Shirley Wershba), Frank Langella (William Paley), Ray Wise (Don Hollenbeck). La musique comprend des standards de jazz, dont "How High the Moon" et "One for My Baby".
« Devant et derrière la caméra, George Clooney retrace la lutte acharnée d’un grand journaliste américain contre le maccarthysme. Un manifeste politique au charme capiteux ». Mais au simplisme lassant.
Durant la Guerre froide opposant le camp communiste mené par l'Union soviétique au camp occidental dirigé par les États-Unis, « dans les années 1950, aux États-Unis, le sénateur Joseph McCarthy lance une féroce chasse aux sorcières contre les communistes, ou supposés tels, vivant sur le sol américain ».
« Dans le monde des médias, peu se risquent à s’opposer à lui ».
« Le présentateur de CBS Edward R. Murrow, son producteur Fred Friendly et leur équipe de journalistes osent pourtant garder leur indépendance, dénonçant l’idéologie et les pratiques de l’homme politique, qui contaminent petit à petit toutes les couches de la société, et notamment les institutions ».
« Se réclamant de la liberté d’expression et d’une éthique journalistique exigeante, Murrow se révèle chaque semaine plus offensif et n’hésite pas à défier la direction de CBS ».
"Bonne nuit et bonne chance", l’expression fétiche par laquelle Edward R. Murrow prenait congé des téléspectateurs, s’adressait aussi à l’Amérique tout entière ».
« Le pays en avait besoin : la paranoïa généralisée instillée par le maccarthysme menaçait la liberté de chacun, dans un climat de suspicion pas si éloigné, finalement, de celui qui régnait dans le bloc de l’Est ».
« Dans ce contexte sulfureux, la rédaction de CBS fut un modèle de journalisme indépendant et courageux, dévoué à son magnétique "frontman" (interprété par le très classieux David Strathairn) ».
« Pour son deuxième film comme réalisateur (après "Confessions d’un homme dangereux"), George Clooney élabore un huis clos au raffinement assumé : noir et blanc distingué, ambiance jazzy, mouvements de caméras veloutés ».
« Au cœur de la cellule de réflexion éditoriale, dans les coulisses de la chaîne, les tensions montent, les doutes cheminent, les pressions et le chantage parviennent à s’insinuer, mais avec style et élégance ».
« Edward R. Murrow défendait aussi une télévision intelligente, qui ne se réduise pas à une "machine à divertir", ni à "des câbles et une lumière dans une boîte". Un manifeste essentiel, doublement politique ».
« Good Night, and Good Luck » inclut des archives en noir et blanc montrant le sénateur Joseph McCarthy, ainsi que brièvement Robert Kennedy, membre de l'équipe du Comité sénatorial présidé par ce politicien.
Ce qui a contribué au choix du tournage avec une pellicule en couleurs et, durant la postproduction, une "rectification chromatique" a été effectuée.
Le film a été généralement bien accueilli par la critique. Cependant, certains lui ont reproché sa vision manichéenne, d'avoir éludé tous ceux - journalistes, élus démocrates et républicains - s'étant opposés victorieusement à McCarthy, et surtout d'avoir occulté les archives déclassifiées ayant révélé que l'Union soviétique disposait d'agents ou de sympathisants communisants, voire communistes, occupant des fonctions susceptibles d'influer sur l'administration américaine. Tous faits pouvant contredire la thèse simpliste du film.
En 2006, « Good Night, and Good Luck » a été nommé dans six catégories, dont celles du Meilleur Film, Meilleur réalisateur et Meilleur acteur, aux Oscar et aux BAFTA, ainsi que dans quatre rubriques aux Golden Globes.
À la Mostra de Venise, il a été distingué par la Coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine pour David Strathairn et par le Prix Osella pour le meilleur scénario pour George Clooney et Grant Heslov. Il a aussi reçu le Prix de l'European Film Academy.
Curieusement, George Clooney ne s'est jamais indigné contre le "Deep State" (État profond, Ndt), cette bureaucratie politisée, généralement gauchiste qui représente un grave danger pour la démocratie américaine en entravant l'action des présidents élus. Une menace prouvée par l'article d'Opinions "I Am Part of the Resistance Inside the Trump Administration" (Je fais partie de la résistance dans l'administration Trump), sous-titré "I work for the president but like-minded colleagues and I have vowed to thwart parts of his agenda and his worst inclinations", à l'auteur anonyme, et publié par The New York Times (5 septembre 2018).
"Spartacus"
"Spartacus" est "un grand péplum hollywoodien pas comme les autres" réalisé par Stanley Kubrick (1960). "Tourné durant les derniers soubresauts du maccarthysme, ce film, mis en scène par Stanley Kubrick avec la complicité de Kirk Douglas, dénonce le fascisme à travers une révolte d'esclaves. Un des premiers péplums "adulte", porté par la magie du Cinémascope et une distribution impeccable : Kirk Douglas, Laurence Olivier, Charles Laughton, Jean Simmons et Tony Curtis."
En 2012, Open Road Media a publié I Am Spartacus! Making a Film, Breaking the Blacklist, de Kirk Douglas, alors âgé de 95 ans. Un livre électronique préfacé par George Clooney et illustré de photographies inédites du tournage. Et, dans sa version audio, ce livre est lu par… Michael Douglas, fils de Kirk Douglas, acteur et producteur de films ayant marqué l'histoire du cinéma.
« En 1959, Kirk Douglas met en chantier, en tant que producteur, un projet considérable : l'adaptation de Spartacus, best-seller d'Howard Fast. Stanley Kubrick sera le réalisateur, Douglas jouera le célèbre esclave rebelle, Laurence Olivier, Tony Curtis, Jean Simmons, Peter Ustinov, Charles Laughton tiendront des rôles secondaires. Pour l'adaptation, Douglas engage le grand scénariste Dalton Trumbo. Or celui-ci, inscrit sur la liste noire de Joseph McCarthy, vient de passer un an en prison. Il doit donc travailler sous pseudonyme.
Dans ce livre publié aux États-Unis en 2012, l'acteur « décrit la mise en place d'un projet de grande envergure ; les relations orageuses avec Kubrick, avec qui il venait de tourner - et de produire - Les Sentiers de la gloire ; les caprices des acteurs, notamment la rivalité entre Ustinov et Laughton ; les difficultés pour parvenir à un montage définitif. Livre à la fois au passé et au présent, mémoires et prise de parole d'un acteur soucieux depuis toujours de la chose politique, I am Spartacus ! raconte l'épopée du film qui permit à Hollywood de tourner enfin la page de la liste noire ».
« Quand je repense à Spartacus aujourd'hui - avec plus de cinquante ans de recul - je suis sidéré que toute cette histoire ait réellement eu lieu. Tout était contre nous : la politique de l'ère McCarthy, la concurrence avec un autre film - tout », observait Kirk Douglas.
« Good Night, and Good Luck » de George Clooney
États-Unis, France, Royaume-Uni, 2005, 93 minutes
Scénario : George Clooney, Grant Heslov
Production : Warner Independent Pictures, Section Eight
Producteur : Grant Heslov
Image : Robert Elswit
Montage : Stephen Mirrione
Musique : Jim PapoulisAvec George Clooney (Fred Friendly), Robert Downey Jr. (Joe Wershba), Jeff Daniels (Sig Mickelson), David Strathairn (Edward R. Murrow), Patricia Clarkson (Shirley Wershba), Frank Langella (William Paley), Ray Wise (Don Hollenbeck)
Sur Arte le 13 juillet à 20 h 55
George Clooney étudie le journalisme, puis débute une carrière d’acteur.
En 1994, il incarne le docteur Doug Ross dans les cinq premières saisons la série télévisée "ER" (Urgences). Un rôle qui lui assure une célébrité mondiale.
Dans sa filmographie comme acteur, citons notamment : "Hors d'atteinte" de Steven Soderbergh, "Batman et Robin" de Joel Schumacher, "O'Brother", comédie de Joel et Ethan Coen, pour laquelle il reçoit le Golden Globe du meilleur acteur dans un film musical ou de comédie, "La Ligne rouge", de Terrence Malick, "Syriana" de Stephen Gaghan.
George Clooney a réalisé "Confessions d'un homme dangereux" (Confessions of a Dangerous Mind, 2002), "Good Night and Good Luck" (2005), "Jeux de dupes" (Leatherheads, 2008), "Les Marches du pouvoir" (The Ides of March, 2011), "Monuments Men" (The Monuments Men, 2014), "Bienvenue à Suburbicon" (Suburbicon, 2017), "Catch 22" (deux épisodes de la mini-série, 2019) et "The Midnight Sky" (2020).
Divorcé de l'actrice Talia Balsam en 1993, époux de l’avocate libano-britannique Amal Alamuddin depuis 2014, George Clooney est père de jumeaux.
La journaliste Debbie Schlussel a décrit une famille Alamuddin anti-israélienne et évoqué un manuel de droit écrit par Amal Alamuddin et qui serait anti-israélien. À l'été 2014, Amal Alameddin, probablement pour ne pas nuire à son fiancé, avait décliné la proposition de l'Organisation des Nations unies (ONU) d'une commission d'enquête sur d'éventuels crimes de guerre commis lors de l'intervention armée israélienne « Protective Edge » (Bordure protectrice, 8 juillet-26 août 2014) contre le mouvement terroriste Hamas dans la bande de Gaza. Elle avait écrit son horreur suscitée par les "victimes civiles dans la bande de Gaza occupée", sans aucune empathie pour celles en Israël ciblées par le Hamas : “I am horrified by the situation in the occupied Gaza Strip, particularly the civilian casualties that have been caused, and strongly believe that there should be an independent investigation and accountability for crimes that have been committed".
Membre du think tank Council on Foreign Relations (CFR), George Clooney s'est opposé à la guerre en Irak en 2003, a soutenu Barack Hussein Obama et a agi dès 2006 pour que prenne fin le génocide au Darfour. En septembre 2006, il avait été reçu avec Elie Wiesel par le Conseil de sécurité des Nations unies à cette fin.
Philanthrope, George Clooney a donné avec son épouse un million de dollars en 2020 pour la recherche concernant le coronavirus. Il avait collecté des fonds en 2001 en faveur des victimes des attentats du 11 septembre, puis ceux du tsunami en 2004 et et ceux du cyclone Katrina en 2005. Il a aussi engrangé des revenus importants de spots publicitaires.
En 2018, George Clooney a été le narrateur du documentaire "Never Stop Dreaming: The Life and Legacy of Shimon Peres" réalisé par Richard Trank et produit par le Centre Simon Wiesenthal.
« Good Night, and Good Luck »
Arte diffusera le 13 juillet 2020 « Good Night, and Good Luck » (« Bonne nuit et bonne chance », Ndt) réalisé par George Clooney avec George Clooney (Fred Friendly), Robert Downey Jr. (Joe Wershba), Jeff Daniels (Sig Mickelson), David Strathairn (Edward R. Murrow), Patricia Clarkson (Shirley Wershba), Frank Langella (William Paley), Ray Wise (Don Hollenbeck). La musique comprend des standards de jazz, dont "How High the Moon" et "One for My Baby".
« Devant et derrière la caméra, George Clooney retrace la lutte acharnée d’un grand journaliste américain contre le maccarthysme. Un manifeste politique au charme capiteux ». Mais au simplisme lassant.
Durant la Guerre froide opposant le camp communiste mené par l'Union soviétique au camp occidental dirigé par les États-Unis, « dans les années 1950, aux États-Unis, le sénateur Joseph McCarthy lance une féroce chasse aux sorcières contre les communistes, ou supposés tels, vivant sur le sol américain ».
« Dans le monde des médias, peu se risquent à s’opposer à lui ».
« Le présentateur de CBS Edward R. Murrow, son producteur Fred Friendly et leur équipe de journalistes osent pourtant garder leur indépendance, dénonçant l’idéologie et les pratiques de l’homme politique, qui contaminent petit à petit toutes les couches de la société, et notamment les institutions ».
« Se réclamant de la liberté d’expression et d’une éthique journalistique exigeante, Murrow se révèle chaque semaine plus offensif et n’hésite pas à défier la direction de CBS ».
"Bonne nuit et bonne chance", l’expression fétiche par laquelle Edward R. Murrow prenait congé des téléspectateurs, s’adressait aussi à l’Amérique tout entière ».
« Le pays en avait besoin : la paranoïa généralisée instillée par le maccarthysme menaçait la liberté de chacun, dans un climat de suspicion pas si éloigné, finalement, de celui qui régnait dans le bloc de l’Est ».
« Dans ce contexte sulfureux, la rédaction de CBS fut un modèle de journalisme indépendant et courageux, dévoué à son magnétique "frontman" (interprété par le très classieux David Strathairn) ».
« Pour son deuxième film comme réalisateur (après "Confessions d’un homme dangereux"), George Clooney élabore un huis clos au raffinement assumé : noir et blanc distingué, ambiance jazzy, mouvements de caméras veloutés ».
« Au cœur de la cellule de réflexion éditoriale, dans les coulisses de la chaîne, les tensions montent, les doutes cheminent, les pressions et le chantage parviennent à s’insinuer, mais avec style et élégance ».
« Edward R. Murrow défendait aussi une télévision intelligente, qui ne se réduise pas à une "machine à divertir", ni à "des câbles et une lumière dans une boîte". Un manifeste essentiel, doublement politique ».
« Good Night, and Good Luck » inclut des archives en noir et blanc montrant le sénateur Joseph McCarthy, ainsi que brièvement Robert Kennedy, membre de l'équipe du Comité sénatorial présidé par ce politicien.
Ce qui a contribué au choix du tournage avec une pellicule en couleurs et, durant la postproduction, une "rectification chromatique" a été effectuée.
Le film a été généralement bien accueilli par la critique. Cependant, certains lui ont reproché sa vision manichéenne, d'avoir éludé tous ceux - journalistes, élus démocrates et républicains - s'étant opposés victorieusement à McCarthy, et surtout d'avoir occulté les archives déclassifiées ayant révélé que l'Union soviétique disposait d'agents ou de sympathisants communisants, voire communistes, occupant des fonctions susceptibles d'influer sur l'administration américaine. Tous faits pouvant contredire la thèse simpliste du film.
En 2006, « Good Night, and Good Luck » a été nommé dans six catégories, dont celles du Meilleur Film, Meilleur réalisateur et Meilleur acteur, aux Oscar et aux BAFTA, ainsi que dans quatre rubriques aux Golden Globes.
À la Mostra de Venise, il a été distingué par la Coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine pour David Strathairn et par le Prix Osella pour le meilleur scénario pour George Clooney et Grant Heslov. Il a aussi reçu le Prix de l'European Film Academy.
Curieusement, George Clooney ne s'est jamais indigné contre le "Deep State" (État profond, Ndt), cette bureaucratie politisée, généralement gauchiste qui représente un grave danger pour la démocratie américaine en entravant l'action des présidents élus. Une menace prouvée par l'article d'Opinions "I Am Part of the Resistance Inside the Trump Administration" (Je fais partie de la résistance dans l'administration Trump), sous-titré "I work for the president but like-minded colleagues and I have vowed to thwart parts of his agenda and his worst inclinations", à l'auteur anonyme, et publié par The New York Times (5 septembre 2018).
"Spartacus"
"Spartacus" est "un grand péplum hollywoodien pas comme les autres" réalisé par Stanley Kubrick (1960). "Tourné durant les derniers soubresauts du maccarthysme, ce film, mis en scène par Stanley Kubrick avec la complicité de Kirk Douglas, dénonce le fascisme à travers une révolte d'esclaves. Un des premiers péplums "adulte", porté par la magie du Cinémascope et une distribution impeccable : Kirk Douglas, Laurence Olivier, Charles Laughton, Jean Simmons et Tony Curtis."
En 2012, Open Road Media a publié I Am Spartacus! Making a Film, Breaking the Blacklist, de Kirk Douglas, alors âgé de 95 ans. Un livre électronique préfacé par George Clooney et illustré de photographies inédites du tournage. Et, dans sa version audio, ce livre est lu par… Michael Douglas, fils de Kirk Douglas, acteur et producteur de films ayant marqué l'histoire du cinéma.
« En 1959, Kirk Douglas met en chantier, en tant que producteur, un projet considérable : l'adaptation de Spartacus, best-seller d'Howard Fast. Stanley Kubrick sera le réalisateur, Douglas jouera le célèbre esclave rebelle, Laurence Olivier, Tony Curtis, Jean Simmons, Peter Ustinov, Charles Laughton tiendront des rôles secondaires. Pour l'adaptation, Douglas engage le grand scénariste Dalton Trumbo. Or celui-ci, inscrit sur la liste noire de Joseph McCarthy, vient de passer un an en prison. Il doit donc travailler sous pseudonyme.
Dans ce livre publié aux États-Unis en 2012, l'acteur « décrit la mise en place d'un projet de grande envergure ; les relations orageuses avec Kubrick, avec qui il venait de tourner - et de produire - Les Sentiers de la gloire ; les caprices des acteurs, notamment la rivalité entre Ustinov et Laughton ; les difficultés pour parvenir à un montage définitif. Livre à la fois au passé et au présent, mémoires et prise de parole d'un acteur soucieux depuis toujours de la chose politique, I am Spartacus ! raconte l'épopée du film qui permit à Hollywood de tourner enfin la page de la liste noire ».
« Quand je repense à Spartacus aujourd'hui - avec plus de cinquante ans de recul - je suis sidéré que toute cette histoire ait réellement eu lieu. Tout était contre nous : la politique de l'ère McCarthy, la concurrence avec un autre film - tout », observait Kirk Douglas.
« Good Night, and Good Luck » de George Clooney
États-Unis, France, Royaume-Uni, 2005, 93 minutes
Scénario : George Clooney, Grant Heslov
Production : Warner Independent Pictures, Section Eight
Producteur : Grant Heslov
Image : Robert Elswit
Montage : Stephen Mirrione
Musique : Jim PapoulisAvec George Clooney (Fred Friendly), Robert Downey Jr. (Joe Wershba), Jeff Daniels (Sig Mickelson), David Strathairn (Edward R. Murrow), Patricia Clarkson (Shirley Wershba), Frank Langella (William Paley), Ray Wise (Don Hollenbeck)
Sur Arte le 13 juillet à 20 h 55
Visuels : © 2015 Studiocanal
Les citations sont d'Arte.
[Source : www.veroniquechemla.info]
Sem comentários:
Enviar um comentário