LPH vous propose de découvrir Jean-Yves Amouyal et son art. Peintre atypique, il débarque en Israël avec à son actif une carrière riche et couronnée de succès en France.
Entretien avec un artiste qui voudrait démocratiser l’art dans notre pays.
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Mélodie à Jérusalem |
Publié par Guitel Benishay
Le P’tit Hebdo : Comment définissez-vous votre parcours ? Une vocation, une évidence, une réussite ?
Jean-Yves Amouyal : Pour le moins atypique. Autodidacte, rien a priori ne me destinait à une carrière artistique. Il est vrai cependant, que déjà adolescent, je nourrissais une passion pour le dessin et notamment pour le portrait. Alors s’il s’agit effectivement d’une vocation, c’est l’évidence d’un choix qui révèle la vocation. Pour ce qui est de la réussite, ce terme évoque en moi une fin de parcours, comme la fin d’une épreuve. L’art relève du Ein Sof, de l’infini. La réussite est donc de rester un élève.
Lph : Quel rapport à votre art avez-vous développé pendant toutes ces années ? Comment votre art lui-même a-t-il évolué ?
J-Y.A. : L’enjeu pour l’artiste, est de trouver sa dialectique, son écriture. Tel l’écrivain ou le musicien, l’artiste doit s’identifier pour identifier son langage. Personnellement, je ne peux dissocier la quête du langage artistique de celle de la recherche du Divin. Le texte dit « Connais-Le dans toutes tes voies » ou encore « Faites-Moi un sanctuaire et Je résiderai parmi vous ». Parmi vous ? Et non dans le sanctuaire ? Oui car ce sanctuaire est en nous, et en nous réside le langage divin. Là est l’essentiel et l’essence Ciel.
Lph : Vous réalisez de magnifiques portraits à partir de photos. Est-ce un art parallèle à celui exposé en Galerie ?
J-Y.A. : Oui absolument. Je n’expose pas de portrait en galerie, ceux-ci ne sont réalisés que sur commande. La fascination pour le portrait m’est venue dès mes premiers pas dans l’art et ne m’a jamais quitté. Durant toutes ces années, je me suis attelé à un long et patient travail de recherche pour approcher les techniques des grands maitres en matière de portrait réaliste. Parallèlement, en effet, ressentant le besoin de m’exprimer, j’ai développé une écriture expressionniste exposée en galeries, pour y dévoiler des fragments d’existence dans une interprétation qui se veut libre, symbolique et universaliste.
Rabbi Levy Itshak Schnersson
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Lph : Vos travaux ont acquis une cote artistique et vous avez reçu un prix d’Excellence du Département de la Culture de Jérusalem. Racontez-nous.
J-Y.A. : A partir des années 2000, j’ai été sollicité par un expert qui m’a introduit vers les maisons de ventes aux enchères. Dès lors, mes travaux ont été vendus, par des maisons comme Rossini, Drouot Montaigne ou Dominique STAL, Expert de l’école du Louvre, entre autres. Fort de ces ventes, Artprice, leader mondial de cotation du marché de l’Art a attribué une cote à mes œuvres et qui, au fil des années n’a cessée d’évoluer. Par ailleurs, c’est lors d’un concours organisé par le Département de la Culture de Jérusalem, que mes travaux, jugés par un jury d’Experts ont obtenu un prix d’Excellence.
Lph : Une de vos œuvres a été acquise par madame Bernadette Chirac et est devenu patrimoine de l’État français. Comment cela s’est-il passé ?
J-Y.A.: Sous le mandat de son mari, madame Chirac fut invitée d’honneur pour inaugurer l’école Kitov à Paris. Le Rav Pewzner président de l’association, me sollicita et me commanda une toile en rapport avec l’évènement. Flatté, j’ai réalisé une toile d’inspiration nommée « Liberté, Fierté, Amitié ». Au premier plan est représenté un groupe d’enfants juifs plongés dans leur étude ; à l’arrière-plan et dominant le groupe, un jeune juif vaillant, tient d’une main un Sepher Torah et de l’autre le drapeau tricolore.
Lph : Après une belle carrière en Europe, vous vivez aujourd’hui en Israël. Quels sont vos rêves ici sur le plan artistique ?
J-Y.A. : Mon rêve est un rêve collectif. Celui que l’art se démocratise davantage en Israël. De nombreux progrès ont été réalisés dans ce domaine mais cela reste insuffisant. La culture de l’art en Israël doit prendre une place plus prépondérante dans la société. Promouvoir les talents, offrir des aides qualitatives à travers une communication débridée. Et pourquoi pas une chaine TV dédiée à l’art ?
[Source : www.lphinfo.com]
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